AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Presence


Ce troisième tome dans la série des Jack of Fables regroupe les épisodes 12 à 16, tous dotés de splendides couvertures signées Brian Bolland dont le second degré se révèle plutôt caustique.

Après son aventure à Las Vegas, Jack est en train de négocier avec Gary (the pathetic fallacy, autrement dit le dispositif narratif de réification) quand ils sont à nouveau capturés par Priscilla Page. Après un accident de voiture, ils se retrouvent tous au fond du grand canyon où Jack devient malgré lui une partie intégrante du mythe arthurien : il est le socle dans lequel est fichée Excalibur. Et pour ajouter à sa mauvaise posture, apparaît Wicked John (déjà aperçu dans le premier tome) qui est le portrait craché de Jack avec une chevelure brune au lieu d'être blonde. Gary se lance alors dans le récit de la véritable origine secrète de Jack et John. Une fois que John a trouvé un nouveau socle pour Excalibur et qu'il a semé Priscilla, il explique à Gary le secret de sa longévité qui doit beaucoup à un personnage satanique qui sent le soufre.

Les dessins sont majoritairement réalisés par Tony Akins qui manque de finesse (on est très loin des illustrations de Buckingham et Leialoha dans Fables), avec quelques pages de Russ Braun et un épisode illustré par Andrew Robinson. Globalement, je regrette que les illustrations soient du niveau du comics moyen et que les éditeurs de chez Vertigo n'aient pas su trouver un dessinateur capable de rendre justice à Jack. Malgré cela, les dessins sont clairs, facilement lisibles, pourvus d'assez de décors bien plantés pour qu'on sache où se déroule chaque scène et les expressions faciales sont vraiment le point fort de Tony Akins (quel beau gosse ce Jack !).

L'origine réelle de Jack n'est pas follement intéressante : elle se laisse lire mais n'apporte pas grand chose au personnage principal ce qui constitue un comble. Willingham et Sturges mentionnent pour la première fois l'existence des Literals (ils prennent d'assaut le devant de la scène dans The Great Fables Crossover), ils développent le personnage de Gary qui devient de plus en plus sympathique, ils jouent avec les codes narratifs en introduisant un niveau de lecture réflexif par le biais de figures de style et leurs personnages sont toujours aussi attachants. Mais au final, ce tome est une semi-déception dans la mesure où l'intrigue principale semble reculer de plus belle et, chose absolument inconcevable et sacrilège, Jack ne conclut avec aucune femme.
Commenter  J’apprécie          20



Ont apprécié cette critique (2)voir plus




{* *}