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EAN : 9782864249566
224 pages
Editions Métailié (02/05/2014)
1.6/5   5 notes
Résumé :
C’est quoi le programme? demande Flick à tout bout de champ, c’est quoi le prochain boulot ? Flick est un homme à tout faire qui n’a plus rien à faire. Réparateur de choc, ouvrier modèle, il a passé sa vie à écumer les mines de lignite de la Lusace, en RDA: il est là pour que ça turbine. Mais depuis la chute du Mur, les mines de lignite ferment les unes après les autres, les machines sont à l’arrêt, et Flick est viré.
Déboussolé, mais pas bégueule, Flick le f... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
En période de crise économique, la situation est grave et désespérante sur le marché du travail. Entre ceux qui ne trouvent pas de boulot, ceux qui perdent leur emploi, ceux qui souffrent de leurs conditions de travail, ceux qui végètent sur des postes sans rapport avec leurs compétences et centres d'intérêts, les situations précaires, les salaires minables...

La quatrième de couverture de ce 'Grand bousillage' promet « une fable explosive, où [l'on voit que] le travail est tout aussi aliénant quand on en a que quand on n'en a pas. »
Présentation appétissante qui annonce une critique sociale acérée et drôle ("explosive"). J'imaginais quelque chose entre Iain Levison, J-P. Dubois, J-C. Lalumière, O. Maulin, G. Mordillat... Un mélange d'humour et de réflexions pertinentes autour de situations cocasses et bien vues.
Tous ces ingrédients sont bien là pourtant, mais servis avec une sauce indigeste qui m'a vite rebutée. La présentation et l'ouverture des chapitres donnent d'ailleurs un aperçu du ton prétentieux.

Abandon au tiers du livre, après soixante-dix pages de lecture laborieuse.
A quelque chose malheur est bon : j'ai eu le temps de me demander, au cours de mes nombreux décrochages au fil du texte, où je situe la frontière entre un auteur "qui écrit bien", avec élégance et naturel, et un "qui se regarde écrire". Je n'ai pas trouvé la réponse, mais je classe cet écrivain allemand dans la seconde catégorie.

Un ouvrage assurément intelligent, déjanté et drôle, mais dans un registre auquel je n'accède pas. Je suis d'autant plus déçue que les thématiques abordées m'intéressent.

• Merci à Babelio et aux éditions Métailié.
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Le "héros" du Grand Bousillage, Flick, est au chômage depuis la chute du Mur de Berlin car les mines de lignites d'ex-RDA ferment progressivement.
"L'homme dont nous nous préoccupons ici, bien qu'il soit d'un âge avancé où l'on espère plus trouver facilement une occupation, fut au meilleur de sa vie ce que l'on nomme un expert ; on l'appelait dans l'urgence, quand le travail coinçait, si souvent qu'il était connu de toute la corporation des mineurs"

"Ce vieux couillon aurait bien pu penser à sa retraite mais son mécanisme était bien trop huilé" : il a en effet un besoin vital de travailler et le récit nous en convainc !!

Incapable de tenir en place dans cette retraite forcée, ce fier contremaître pointe à l'Agence pour l'emploi. Homme d'action, il cumule les petits boulots :
- déblayage d'un ancien terrain militaire russe,
- entretien de végétaux pour la ville,
- figuration dans un théâtre,
- surveillance dans un musée d'art contemporain,
- peinture en façade d'un hôtel miteux, etc.

Mais Flick ne parvient pas à franchir le fossé qui existe entre son besoin de travailler de ses mains à l'ancienne et les possibilités que lui offrent les petits jobs proposés par l'Agence.
Il n'arrive pas à s'adapter à la manière moderne de travailler et semble plus apte à s'attirer les ennuis :
- il fait la moral à des ouvriers qui semblent être en pause constante et déclenche une bagarre : Flick finit à l'hôpital.
- il ne peut pas rester immobile au musée, il déraille, il prend une oeuvre d'art pour la réalité et fait un massage cardiaque à un mannequin : Flick est viré.
- il embauche des prostituées pour l'aider à peindre les façades : Flick se fait poignarder par leur maquereau.

Je pense qu'il y a des idées intéressantes dans ce roman mais j'ai eu un gros problème avec le style de l'auteur :

- Impression d'actions en accéléré,
- Utilisation d'un vocabulaire désuet, inventé et même grossier pour choquer ? : "comprenette", "chamboulé", "philosophicelés", "divag-actions", "jouer à lèche-museau", "mais les vieux au bout du rouleau, eux, une fois bien conchiés, auraient tout le loisir de s'en torcher le cul", "plus de slogan que celui pissé par la pluie", "dézingué", etc etc.
- J'ai eu besoin de beaucoup de concentration pour poursuivre :
- on ne sait pas toujours de qui parle l'auteur (emploi du "il" alors qu'il y a plusieurs protagonistes potentiels)
- pas ou peu de dialogues et surtout pas annoncés par la typographie, on s'y perd !
- Un grand impression de sauter du coq à l'âne sans arrêt.


Très déçue, la couverture était attirante.
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Un livre très particulier... Je pensais y trouver un contenu exactement à mon goût: le travail, le monde ouvrier, la société contemporaine et ses dérives. le tout enrobé d'humour et de dérision.

Quelque part, je ne me suis pas trompée, tout ceci s'y trouve plus ou moins ... mais je me suis heurtée au style de l'auteur. Et durement ... Aïe. C'est alambiqué - pourtant pas pompeux - mais tordu, tellement tordu qu'on s'essouffle pendant la phrase, qu'on souffre tout du long, qu'on s'égare de page en page pour finir par survoler l'ensemble, morose, abruti, désemparé et impatient d'en finir. Par "on", entendez "moi" - d'autres s'y plairont sans doute.

J'ai plané tant que j'ai pu, grapillant par-ci par-là un courant ascendant pour me permettre de tourner une page supplémentaire. de toute ma vie, je compte sur les doigts d'une seule main les livres que j'ai abandonnés. Mais cette fois, je n'ai pas pu. Peu après les 2/3, je l'ai fermé pour ne plus le rouvrir. Cette écriture ne me convient pas du tout.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Ce vieux couillon aurait bien pu penser à sa retraite mais son mécanisme était trop bien huilé, on l'avait trop longtemps mis sur le qui-vive pour qu'il puisse se calmer. Il avait passé toute sa vie au travail, ça avait été son besoin vital premier et maintenant qu'on le lui enlevait, ça devenait vraie rage et possession. (p. 23)
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