- Ce n'est pas facile de vivre dans un studio de San José avec un homme qui apprend à jouer du violon.
C'est ce qu'elle a dit aux policiers, en leur tendant le revolver vide.
" - Ce n'est pas facile de vivre dans un studio à San Jose avec un homme qui apprend à jouer du violon.
C'est ce qu'elle a dit aux policiers, en leur tendant le revolver vide."
Je me balade, en pensant que j'aimerais bien coucher avec une nouvelle nana. Il fait froid en cet après-midi d'hiver, et ce n'est qu'une idée parmi tant d'autres, et qui m'est presque sortie de l'esprit, quand soudain :
Une fille, grande - Bon Dieu ce que j'aime les grandes - remonte la rue en face de moi avec la démarche souple d'un jeune animal. Elle est moulée dans un Levi's. Elle doit bien faire un mètre soixante-quinze, et elle porte un pull bleu sous lequel ses seins, fermes et jeunes, sont libres comme des vagues.
Je suis habité ce soir par des sentiments pour lesquels il n'y a pas de mots, et des faits qu'il faudrait expliquer en terme de poussières plutôt qu'en paroles.
- Ce n'est pas facile de vivre dans un studio de San José avec un homme qui apprend à jouer du violon.
C'est ce qu'elle a dit aux policiers, en leur tendant le revolver vide.
Je longeais la voie ferrée près de Monterey, le jour de la fête du Travail, en 1965, et je regardais la rivage du Pacifique aux contours accidentés comme une Sierra. Cela m'a toujours émerveillé de voir combien l'océan à cet endroit ressemble à un torrent de sierra, avec cette côte de granit, cette eau d'une clarté violente, ces miroitements de vert et de bleu et ces lustres d'écume qui resplendissent dans les rochers comme les courants d'une rivière de montagne.
Comme la plupart des Californiens, je viens d’ailleurs, et la Californie m’a attiré à elle à dessein, comme une fleur métallivore attire les rayons du soleil et la pluie, et puis, les pétales tendus, fait signe à la route, et laisse entrer les voitures, des millions de voitures dans une seule fleur, sous lesquelles se noie son parfum ; et il y a encore de la place pour des millions d’autres.
... les gens ont besoin d'un peu d'amour, et bon dieu que c'est triste, parfois,
de voir toute la merde qu'il leur faut traverser pour en trouver.
Ses yeux coulaient avec cette expression humaine qu'ont les chiens quand, après avoir vécu avec les gens trop longtemps, ils finissent par leur ressembler dans ce qu'ils ont de pire.
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Il avait dépassé de beaucoup l'âge normal de mourir.
Il était sur le chemin de la mort depuis si longtemps qu'il s'y était perdu
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