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Voilà un drôle de livre, qui pourrait sembler abracadabrantesque s'il n'était pas finalement étonnamment travaillé. Richard Brautigan était définitivement un auteur transgenre, entendez par là un virtuose capable de démarrer son histoire en western pour la terminer en fantastique, en traversant au passage l'humour, le loufoque ou le graveleux. C'est fort et c'est exquis !

Dans le monstre des Hawkline - traduit par Michel Doury et Lorraine de la Valdène et écrit "pour les copains du Montana" - on monte en selle avec Geer et Cameron, deux tueurs à gage recrutés par la désirable Magic Child pour exécuter un monstre qui a tué leur père. Direction, le manoir de Miss Hawkline et ses mystères où une fois arrivés, les bizarreries s'accumulent...

Dans une succession de tous petits chapitres de rien du tout où l'on se marre à chaque dialogue, Brautigan soigne ses personnages plus incroyables les uns que les autres, déroule son histoire sans qu'on ait toujours l'impression qu'il maîtrise là où il veut nous emmener, et s'offre quelques jolis passages poétiques entre des passages absurdes ou érotisé-morbides. Ça fonctionne, car le texte transpire de travail et de maîtrise.

Vite, vite, un autre Brautigan !
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Deux tueurs à gages de l'Oregon sont embauchés par des soeurs jumelles pour éliminer un monstre enfermé dans le sous-sol de leur maison, perdue au milieu de nulle part.
C'est complètement loufoque, imprévisible, fantastique, graveleux... tout simplement génial dans le genre déjanté, et puis non, finalement ça tient la route, on adhère et on se retrouve à la fin comme par enchantement.
Le style, simple en apparence, désinvolte même, est en réalité diablement précis, cadencé.
Trois traducteurs ont travaillé au ciselage du texte et c'est du vachement bon travail : Michel Doury, Lorraine de la Valdène et Robert Pépin.
203 pages de jubilation.
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Bon alors... que dire ? Ca a démarré plutôt normalement : 1902, quelque part dans l'Ouest américain, deux tueurs un peu originaux, le saloon, la diligence... on s'installe dans l'histoire et petit à petit...
Je ne saurais vous dire ce qu'il se passe exactement mais une seule question persiste durant toute la lecture : quelle substance à bien pu consommer l'auteur ? En tout cas c'est de la bonne ! le résultat est exquis : c'est drôle, bizarre, très très bizarre et très très drôle.
A lire absolument pour ceux qui sont à la recherche d'une lecture originale.
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C'est à la faveur d'un furetage inopiné chez un bouquiniste de l'avenue Parmentier que je suis tombé sur ce volume, acheté d'abord parce que c'était du Brautigan, ensuite et surtout parce que le bouquin, abîmé sans être en lambeaux, semblait avoir vécu, subi mille lectures. J'aime les pages qui sentent le temps qui passe, qui au-delà du texte, racontent elles-même une histoire. Mais passons sur ces digressions et concentrons nous sur le récit...
"Ce roman est pour les copains du Montana", déclare fièrement la première page. Nul doute que ces copains ont comme moi plongé avec délectation dans ce Western surréaliste et nimbé de mystère, racontant avec un humour dévastateur comment Greer et Cameron, deux tueurs bras cassés au comportement absurde (joutes verbales dénuées de sens, manie de compter tout et n'importe quoi pour l'un d'eux) vont être conviés à une chasse au monstre dans une maison perdue au fin fond de l'Oregon. Inutile de raconter plus avant, l'oeuvre du moustachu du Montana est de toute façon à l'image du bon vin : on l'ouvre, on goûte puis on en parle, après l'avoir apprécié. Mais pas avant de l'avoir fini hein...
Lien : http://territoirescritiques...
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Lecture délectable, fantasque, excentrique.
Un personnage qui disparaît et fusionne avec la jumelle de Ms Hawkline, une maison où règne un micro-climat glacial, un "monstre" et son ombre pas en parfaite harmonie : tout cela est foutraque et fantaisiste à souhait.
Le dénouement m'a néanmoins paru un peu trop désinvolte : on revient à l'esprit d'un conte pour enfants, à ceci près que les héros font des choses d'adultes (sexuelles notamment).
Un très bon moment de lecture.
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Deux tueurs professionnels sont embauchés par une accorte jeune femme et sa jumelle pour tuer le monstre qui a fait disparaître leur père, un chimiste de qualité.
Une fois qu'on a dit ça on a à la fois tout dit et rien dit 😉 car, une fois de plus, Richard Brautigan joue avec les codes et y ajoute sa délicieuse loufoquerie.
Entre les poncifs du western, du roman noir voire de la science-fiction il glisse son humour, sa poésie et sa mélancolie. le monstre ici est, dans une logique inversée, la Lumière. Il faut la combattre et ruser avec elle pour échapper à sa violence...
J'ai encore passé un très bon moment de lecture et j'aime de tout mon coeur cet écrivain qui, avec astuce et décalage, propose une vision du monde vivifiante.
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Quelle jubilation ! J'ai décidément les yeux de Chimène pour ce fameux Brautigan. A chaque lecture, un coup de foudre. Comment ne pas fondre pour sa prose drôle, divertissante et bellement tissée ?

Le nigaud aux manettes jongle avec un humour certain. Les effets sont multiples, entre les coups d'épée dans l'eau, les contrastes d'une langue châtiée qui finit sur une grossièreté, le passé creusé d'un personnage qu'on ne reverra jamais, les gimmicks comiques, l'absurde, on s'amuse à toutes les pages ! Monsieur est un styliste, ce qui confère au texte des saveurs innombrables, jamais d'ennui, du divertissement permanent. Certaines blagounettes se comprennent 5 pages plus loin, ou se retrouvent avec plaisir ensuite, tels des ricochets de clown sur un trampoline cosmopolite. On s'extasie d'une galéjade qui revient. On s'euphorise du caractère coquin qui germe par instant, sans jamais de balourdise.
Et que dire de ses comparaisons à la mords-moi-l'noeud qui ornent ces pages ? J'adore. J'adhère ! L'écrivaillon a le chic pour comparer une soupe avec l'arrivée du train en gare. Ex: (p. 68) : " Elle avait des traits fins et nets comme le son d'une cloche d'église par une nuit de pleine lune".

Quant à l'ambiance... on ne lâche pas le livre une fois ouvert, on se laisse bercer, on ne voudrait jamais quitter notre bande de bras-cassés. Tous benêts, tous idiots, mais tellement attachants. Certes, cela manque un peu de fond, de combats, de pamphlets, mais le bonheur est ailleurs. Je ne puis qu'encourager l'humanité à lire ce Brautigan-ci, facile d'accès, au ton presque enfantin, distrayant au possible. Une bonne porte d'entrée dans son petit monde loufoque et pas toujours bébête.

Et pour ne pas quitter cet univers foutraque, quoi de mieux que se pencher ensuite sur la libre adaptation en BD par l'excellent Nicolas Dumontheuil (nommée BigFoot, en trois tomes chez Futuropolis) ? C'est en tout cas ce que je m'apprête à faire, en attendant d'arrache-pied celle, cinématographique, du non moins excellent Yorgos Lanthimos. Décidément, les chiens ne font pas des chats...
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« le monstre des Hawkline » est l'un des onze romans écrits par Richard Brautigan, auteur américain et figure emblématique de la ‘beat generation'. Dans sa version originale, l'ouvrage est sous-titré ‘A gothic western', ce qui le définit parfaitement: on démarre avec un récit qui emploie tous les codes du western, avant de virer subitement dans l'univers du fantastique et du gothique – un procédé typique de Brautigan qui a toujours aimé dé-construire les styles littéraires.
Greer et Cameron sont deux tueurs, recrutés par une séduisante Indienne appelée Magic Child, pour effectuer une mystérieuse mission sous les ordres de Miss Hawkline. Les voici donc partis pour un long voyage à travers les Etats-Unis, de San Francisco à l'Oregon, en train, en diligence, à cheval, vers les ‘Dead Hills'…et la chasse au monstre.
Voici un tout petit roman composé de minuscules chapitres, truffé de pépites humoristiques, qui se lit rapidement et même gaillardement : les rebondissements étranges et burlesques se succèdent, l'irrationnel s'en mêle…mais les personnages réagissent en conservant toujours une sorte de bonhommie, un bon sens qui les préserve de la panique et de l'effroi. Les dialogues sont savoureux, les situations rocambolesques. Je me demande si ce récit n'est pas finalement une sorte de fable initiatique sur la nécessité pour l'individu de se détacher des légendes et injonctions familiales afin de pouvoir construire sa vie et aller de l'avant. Pour la suite, cliquez sur le lien !
Lien : https://bit.ly/2JEUHCA
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Avec son scénario totalement loufoque digne des films de la Hammer ce livre nous convie à une aventure mêlant western et fantastique. J'ai trouvé le résultat plutôt bancal car si j'ai aimé le côté absurde voire barré de certaines scènes je n'ai pas trouvé le texte très drôle pour autant. le texte - écrit sous influence de toxiques ?? - demeure cependant suffisamment étrange pour satisfaire les curieux et autres amateurs de littérature décalée.
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Montana, Oregon, l'ouest américain suffit déjà pour camper le cadre d'un beau roman; celui-ci débute au commencement du XXème siècle, avec deux tueurs plutôt sympathiques et déjantés. Donc, un texte qui sort de l'ordinaire pour distiller de bons moments pleins de bizarre et d'humour à la Brautigan. C'est bon.
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