Bart is back

Voilà un chat pas banal qui incite ses congénères à se libérer de leur aliénation domestique pour retrouver une vie sauvage et libre (Quasiment anarchiste, il écrit même un manifeste le bougre !) ; tout ça suite au fait que qu'il fut enterré après être passé sous un camion et ressuscité quelques jours après. Mais le matou est devenu un peu "bizarre". Là ça fait tout à fait tout de suite penser à « Simetière » de Stephen King (livre qui vous fait regarder votre chat avec inquiétude en lui trouvant une lueur bizarre et suspecte au fond des yeux !). Ça m'avait vraiment fait flipper !

« Bart is Back » est inspiré d'un fait divers qui s'est passé en Floride, il y a quelques temps où un chat mort, revient d'entre les morts 5 jours après. Soledad Bravi, invente la suite de ses aventures. Car c'est bien connu, selon la légende un chat a neuf vies ! le voilà donc revenu mais avec un changement de caractère significatif : il devient agressif et commence à bouffer tous ceux qui passent à sa portée. En effet Bart le Rebelle, aspire à la liberté et rejette toutes les niaiseries humaines. En plus il décide de devenir chanteur !

Il décide que sa quête de liberté passera par un grand voyage. Mais avant, il doit quand même se faire rafistoler car son séjour en terre lui a laissé quelques séquelles. Comme il veut devenir chanteur, il prend un coach (rien de moins que Charles Aznavour !!) qui lui refile l'adresse d'une bonne copine à lui (Brigitte Bardot ??) qui l'emmène chez un chirurgien esthétique… Il en ressort tout beau, mais toujours pas gentil !

Voulant toujours voir la Muraille de Chine, le voilà donc parti en Asie où il va tomber sur un os. Ceux-ci accommodent en effet volontiers les gentils félins en ragout et autres délicieuses spécialités asiatiques. Là, sept de ses vies vont y passer. Pour la dernière il arrive par miracle à ramener ses fesses aux États-Unis. Et là, il se dit que finalement les caresses et autres gâteries prodiguées par les humains ne sont pas dédaignables. Calmé, il redevient le gentil Bart du début. La boucle est bouclée. L'herbe n'est pas forcément meilleure ailleurs et bien plus violente qu'il ne s'y attendait. Ses congénères pour leur part, ont compris que la Liberté avait un prix trop élevé pour eux et ce, sans avoir fait le tour du monde pour vérifier. Ils avaient déjà regagné leurs doux pénates en l'absence de Bart. Par paresse peut-être et pour un confort qui n'est pas si désagréable à tout prendre!

L'humour noir et le second degré règne ici en maître. Les dessins épurés et dépourvus de toutes fioritures inutiles et de toutes couleurs superflues (juste un peu de jaune de-ci de-là pour les lumières et du rouge… pour le sang !) soulignent le propos caustique et mordant (c'est le cas de le dire !). La plume et les illustrations sont concises et vont à l'essentiel parfois crument et sans détours. C'est net, précis et tranchant comme une lame de couteau.

La morale de l'histoire si tant est qu'il y en ait une, se porte sur les habitudes alimentaires toutes différentes selon les pays. En Asie, ils mangent du chat comme nous du poulet, sans que ça ne choque personne (enfin, si, nous !) mais l'auteur rappelle très justement qu'elle n'aimerait pas être en France « une oie à Noël, ni un agneau à Pâques ! ». Quant aux États-Unis c'est encore une autre histoire.

Lu très vite, ça n'en reste pas moins un bon roman graphique inventif et plein d'humour et un très bon moment de lecture pour moi.

Soledad Bravi adore les chats ! Si, si, malgré le départ assez gore de son album, on sent que les félins embellissent sa vie. Ok, pas tout de suite, parce que faire dire à Bart, son matou de héros, dès les premières pages : " Bart en a marre de toutes ces conneries de chat : les caresses, les graines qui puent, las pâtés dégueu, la castration, dormir comme un con les 3/4 de la journée, près d'un radiateur,..." relève soit de l'observation perfide mais franche, soit d'un début de révolte pour redonner à ces animaux leur vraie place dans un monde de mémères énamourées. Avec cette citation, vous pouvez vous faire une idée du ton de cet album. Quand j'aurai rajouté que Bart meurt à la troisième page pour ensuite vivre sa deuxième vie en chat zombie bouffeur d'humains et rêvant d'être chanteur, vous pensez d'ors et déjà que ce sera inutile d'offrir cet album à votre soeur qui collectionne les calendriers du facteur,... ceux avec les chatons... Certes l'univers sans concession de Soledad Bravi doublé d'un dessin simplissime, pas du tout dans la surenchère "je croque ce minou si choupinou, je craque, il est trop chou", peut s'envisager ainsi mais Bart, je vous le rappelle, a neuf vies, comme tout bon chat s'il respecte la légende et le lecteur n'est pas au bout de ses surprises. Sans se départir de son humour noir, l'auteure fait voyager son chat en Asie, continent qui n'use pas du parcours lumineux pour chat d'appartement ( bien que fabriqué chez eux) mais plutôt les mille et unes façons d'accommoder l'animal pour le déjeuner. Comme dans un jeu vidéo, Bart brûlera des vies en tentant d'échapper aux nombreux pièges qui le guettent, aux trafics en tout genre...
Cette succession de morts violentes, dresse un portrait sans fard du chat dans le monde et amène une grande compassion. Alors que je commençais à regarder Edouard ( oui, j'ai un chat qui dort près du radiateur ) avec un regard de propriétaire exploité par un perfide animal à quatre pattes, le récit prend soudain un tour proche du manifeste pour la survie de l'espèce féline. Sans jamais se départir de son humour corrosif, Soledad Bravi arrive presque à nous faire pleurer sur la dure condition des félins dans une certaine partie du monde ( ce grossissement du trait peut faire tiquer quelques uns ...) et l'album humoristique devient aussi plaquette pour WWF for cats.
La fin sur le blog
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Bart (personnage inspiré d'un fait divers) est un chat installé à Tampa, en Floride. IL y a vécu, y est décédé (écrasé par un camion) et enterré. Bien triste affaire, me direz-vous…Certes, mais ne savez-vous pas que les chats ont 9 vies ? Et bien ça c'était la première !
Car voilà, cinq jours plus tard, « Bart is back » remuant terre (e non pas ciel) pour s'extirper de sa tombe de fortune dans le jardin de son maître.
Sympa, non ? Oui, ça aurait pu l'être s'il n'y avait pas un détail à la noix : Bart is désormais « a zombie cat » et il bouffe direct la voisine (5 jours de diet, ça creuse). La police et les journaux s'emparent de l'affaire mais ils sont loin de s'imaginer que le coupable est un gentil minou, alors celui-ci continue son bonhomme de chemin, dégustant ceux qui croisent sa route et surtout prenant conscience qu'être un chat ordinaire c'est terriblement chiant et con. Place au « New Bart » !!!! Et avec lui, la révolution féline.............................
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Bart est un chat. Il se fait rabouler (écraser, si vous préférez), alors il revient... d'où le titre, et il devient Zombie Cat... Après avoir mangé un type puis un enfant, il décide de libérer le chat du train-train des caresses, des croquettes qui puent et du farniente sur un coussin plein de poils. du coup, les chats descendent dans la rue, plus de maîtres et Bart a du temps. Il décide de partir voir la Muraille de Chine.

Manque de bol, le voilà dans la région des pays de mangeurs de chats... Il va rapidement perdre ses 9 vies (certaines en une seule page). du coup, il revient en Floride, son point de départ et la dernière case est identique à la première...

C'est une bonne idée. Absolument massacrée. Et je ne parle pas des dessins, qui ne sont pas ma came mais que je pourrais accepter. Je parle juste d'une histoire creuse à souhait. Et encore! Je pôurrais m'en accommoder. Ce qui passe moins bien, c'est le petit mot de fin sur les pratiques alimentaires. Dire que l'on ne se pose pas en juge des pratiques alimentaires asiatiques, mais en remettre une couche sur les oies gavées ou la viande en général... C'était la goutte d'eau. Cela ne s'explique pas. Et pourtant, je peux me passer de viande pendant plusieurs jours. Mais ces quelques mots m'ont propulsé dans une autre dimension. Celle du rejet.

Je suis sûr que Soledad Bravi a du talent. On ne publie pas une page dans Elle régulièrement sans en avoir (les relations, dont elle est bien pourvue ne suffisent pas). Mais ici, on tourne les pages en se disant "cela va arriver, il va bien finir par se passer quelque chose...", et rien n'arrive. On a quelques bribes d'humour noir, mais cela ne fait pas une BD.

Bref, on aura compris que je n'ai pas aimé. Je ne m'interroge même pas sur le fait de savoir si c'est bon ou pas. C'est juste que je n'ai pas aimé.

De Soledad Bravi, je connaissais déjà La BD de Soledad, recueil de ses chroniques dans Elle. Sympa (je viens de relire mon article et je me demande bien ce que j'avais pris avant de l'écrire). Bart is Back n'est pas dans le même genre, il ne faut surtout pas se fier à la couverture du livre -pas celle qui est présentée en photo, c'est une jaquette, celle du dessous qui est d'un beau rose pastel avec un chat (en plusieurs poses) qui joue avec une pelote de laine. Car ce roman graphique est cruel, n'oubliez pas que Bart est un Zombie, il n'hésite donc pas à croquer la première personne qu'il croise et qui veut le caresser. Mais je rassure les âmes sensibles, d'abord c'est de l'humour, noir certes, mais de l'humour quand même et ensuite rien dans le dessin n'est choquant, car traité par l'humour itou. le dessin justement est simple, du gris, du blanc et du noir, du rouge un peu pour le sang et quelques rares couleurs pour Bart lorsqu'il est Zombie Cat notamment.

Plutôt moderne, la BD, sous prétexte d'un fait divers assez drôle parle quand même de la liberté, du prix d'icelle, des sacrifices qu'il faut faire pour l'obtenir. Ce n'est évidemment pas un traité philosophique, mais ce n'est pas ce qu'on demande à Soledad Bravi et à Bart. Pour les amateurs de chats, sachez qu'on est assez loin du bon et beau matou de certains livres qui se prélasse sur le canapé, c'est une autre manière de parler de ces félins, de leur côté sauvage et indépendant. Pas sûr que ça plaise à ceux qui postent des vidéos de chatons tellement adooooooorables sur facebook ! Moi, perso, ça me plaît bien, ça me fait rire.
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Un roman graphique intimiste par ses aspects formels (format, couleurs, dessin, typographie…), mais également par le caractère surprenant et attachant du héros. Soledad Bravi offre au lecteur une oeuvre originale, à la fois rafraîchissante et cruelle. A lire !
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Bart is back est un roman graphique s'inspirant d'un fait réel, celui d'un chat enterré qui sort de sa tombe et qui est surnommé zombie cat.

De cette histoire qui a fait grand bruit en 2015, Soledad nous dépeint ce que la vie de ce chat pourrait devenir maintenant qu'il a frôlé la mort de si près.

Un chat qui n'en peut plus des câlins de son maître et qui part en quête de liberté. Bart veut vivre comme il l'entend et ne veut plus être le petit chouchou des humains. S'ensuit alors sa petite épopée malchanceuse, Bart en quête de liberté et de gloire. La révolution Bart est en marche.

Roman à prendre au second degrés, Bart is back n'en est pas moins une ode à la liberté avec une pointe de vulgarité et de violence. On passe un agréable moment en compagnie de ce zombie cat. Avoir 9 vies n'est pas forcément synonyme de chance…

Bart is back promet un bon moment de détente à ses lecteurs.
Lien : https://lesinstantsvolesalav..

Drôle et cynique, cherchant le rire dans le politiquement non-correct, l'humour croque ici les traits de notre société, dénonçant le moche et l'absurde.

Adorateurs des chats, vous rirez de bon coeur des aventures de ce félidé moche et méchant, de ses envies de gloire, de voyage, de révolte contre le système que partagent bon nombre d'individus de nos sociétés, et cerise sur le gâteau : des morts gores ou effroyables de ce personnage revanchard.
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Cet album graphique s'annonce comme un moment fun et décalé, mais il se révèle aussi bien plus profond une fois la dernière page tournée. Inspirée d'un fait réel survenu en Floride en 2015, l'histoire de Bart le chat zombie commence tragiquement, après avoir été écrasé par une voiture. Puis c'est le décompte des 9 vies de ce chat, qui commence sa quête d'acceptation de sa nouvelle personnalité et qui cherche la liberté. Il va se heurter à une société qui refuse de lui faire une place. de galère en galère, il reviendra à son point de départ, pas si désagréable que ça au final, après un tour du monde qui lui apprendra que l'herbe n'est pas toujours plus verte ailleurs et qu'il faut parfois savoir se satisfaire de ce qu'on a sans courir en permanence derrière l'inaccessible. Entre temps, Bart aura bien amusé le lecteur.

Le dessin de Soledad Bravi, que j'ai déjà croisé à l'occasion d'un feuilletage d'un Elle ici ou là, n'est pas forcément pour me plaire. Simplissime et ultra-dépouillé, il n'incite pas le lecteur à s'attacher, mais ici il universalise bien le propos.
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Bart le chat vit à Tampa en Floride et la journée s'annonce chaude. Pour se refroidir, il se dit qu'il sera mieux au bord de l'eau et se dirige vers la plage mais se fait heurter par un camion. Déclaré mort, il est enterré par son maitre éploré mais ressort de la tombe cinq jours, avec un nouveau caractère qui va le pousser à fuir les humains et à découvrir de nouveaux pays qui ne sont pas des paradis pour nos félins domestiques …
A partir d'un fait divers réel ayant eu lieu en 2015, avec l'histoire d'un chat enterré et revenu des morts cinq jours après (et alors surnommé Zombie cat), l'auteure raconte les conditions de vie des chats dans certains pays, ce à quoi je ne m'attendais pas du tout ! Je pensais découvrir l'histoire de Bart le miraculé et comment la science ou le journalisme (parce que les gens ne racontent pas toujours la vérité, ce qui semble être réellement le cas dans l'histoire du vrai Bart) pouvait expliquer ou s'emparer de la chose. Et bien non ! A travers un graphisme simple et presque enfantin, en majorité noir et blanc (je crois que la seule couleur qui apparaît est le rouge … sang !), on découvre le périple de ce pauvre chat. Bart décide de partir en Asie, où les chats sont considérés comme des animaux à manger. S'enchainent alors toutes les fameuses neuf vies d'un chat et ce pauvre Bart ne cesse de se faire torturer ! Franchement, je sais comment cela se passe dans ces pays où il n'y a aucun contrôle (déjà quand on voit les conditions de vie et d'abattage de nos animaux d'élevage, alors qu'on est dans un pays où tout est codifié, vérifié, contrôlé !) et je n'ai pas besoin qu'on me le rappelle, surtout que, étant en France, je ne peux pas faire grand chose pour essayer de changer cela. du coup, j'ai été plutôt déçue de ma lecture, que j'ai trouvée assez horrible et dont je n'ai pas bien compris l'intérêt et le but. Est-ce pour nous faire prendre conscience des conditions de vie animale ? Dans ce cas-là, pourquoi ne pas avoir parlé de ce qu'on a en France (vaches, cochons, poules, canards, lapins), ce qui aurait paru plus logique (mais probablement que cela aurait dérangé certaines catégories professionnelles) ? Peut-être que de montrer ce qu'on considère comme des animaux de compagnie semblait être plus marquant au niveau impact émotionnel mais bon, quels sont les lecteurs qui vont aller en Asie pour manger les plats vraiment « locaux » ? C'est l'absence probable d'impact de cette histoire malgré sa cruauté (puisque ça se passe en Asie et pas chez nous … on a la sensation qu'on n'est pas comme eux !) qui m'a sûrement le plus dérangée !