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EAN : 9782849611579
80 pages
Les Requins Marteaux (21/02/2014)
3.57/5   27 notes
Résumé :
Auteur majeur de ces vingt dernières années, Émile Bravo, cet adepte de la ligne claire, a su se démarquer de ses camarades alternatifs par un respect prononcé pour la tradition graphique franco-belge et les canons de la bande dessinée d’aventure pour enfant.

Primé de nombreuses fois pour son activité dans le giron du 9ème art, il a su tout au long de sa carrière réconcilier classicisme graphique et modernité narrative dans des albums à la fois popula... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
L'ensemble peut paraître hétéroclite, cet album rassemble des publications éparses, et cela part un peu dans tous les sens. Difficile d'en dégager un ligne directrice si ce n'est cette omniprésence de ligne claire, dans le style graphique des créations des années 50. Ce style rétro, presque naîf, s'accompagne d'un humour et d'un second degré nostalgique et froid, référencé et en même temps très noir et très cynique, touchant des sujets brûlants comme le terrorisme, le nazisme, et qui provoque généralement un rire un peu outré. J'ai particulièrement apprécié les détournements, comme celui où Gaston Lagaffe est devenu un patron d'entreprise, ainsi que les quelques incursions sardoniques dans la politique avec ce western rétro où apparaissent George W. Bush, Hilary Clinton et Barack Obama. C'est en fait une critique sur l'hypocrisie de notre monde, une démonstration par l'absurde, un humour qui laisse des arrières pensées, qui fait réflechir.
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Avec un titre de bédé aussi banal, « le Jardin » avait peu de chance d'exister aux yeux d'un bédéphile. Ce « recueil de récits oubliés » est pourtant une découverte aussi inattendue qu'extraordinaire. Si toutes les historiettes ne tiennent pas nécessairement le haut du pavé, aucune ne démérite et quelques récits sont éblouissants de concision et d'émotion retenue. Leurs contenus se passent de mots et s'expriment totalement par l'image. Ainsi de « Paris juin 1945 » paru initialement dans Comix 2000, l'album aux deux mille pages muettes édité par L'Association, collectif d'auteurs indépendants. Un déporté juif revient des camps de la mort et retrouve son appartement parisien occupé par un nouveau propriétaire qui se justifie en lui montrant ses titres. L'homme en pyjama rayé ne récrimine pas mais glisse son doigt derrière le miroir du salon pour en extraire une photographie de sa famille décimée. La derrière image briserait le coeur de n'importe qui en possédant un. La parodie de Blake & Mortimer en Swartz et Totenheimer parue en 2002 dans la défunte revue Ferraille n'est pas seulement grinçante à outrance, elle situe parfaitement bien l'oeuvre d'Emile Bravo dans la droite raie de la ligne claire à travers laquelle Edgar Pierre Jacobs s'est lui-même illustré. Seulement là où Jacobs faisait ronronner ses deux gugusses aussi héroïques qu'inaltérables, Sir Francis Blake et Philip Mortimer, Emile Bravo les métamorphose en sbires patentés de la Solution finale. Alors que cela ne gaze plus trop pour Herr doktor Totenheimer confronté au doute, l'inflexible mais débonnaire Franzeskus Swartz le remet sur les rails rectilignes de l'idéologie nazie. La prouesse narrative est ensuite obtenue haut la main par « Young America ». le récit en huit planches d'un jeune joueur de base-ball promis à toutes les joies de sa future belle vie américaine est totalement chamboulé en plein milieu. Les cases se répètent à l'identique dès le début de la cinquième planche mais les dialogues sont diamétralement opposés. le résultat obtenu fait effet. L'album est cohérent de bout en bout. Les running gags sont réussis avec les lapins sauteurs ou encore la 4e de couverture répondant à la page de titre. Continuateur corrosif du trait épuré initié par Hergé, Emile Bravo est un auteur en retenue mais percutant qui se place du côté des rieurs à panache.
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Cet album compile plusieurs histoires d'Emile Bravo publiées dans la presse ou déjà éditées. On passe aisément de la politique (voire même au politiquement incorrect) au western, en passant par la vie quotidienne. J'ai trouvé originales les histoires qui laissaient s'exprimer les personnages uniquement par symboles. Certes cela rend le propos plus difficile à saisir (notamment pour l'histoire sur les ressources humaines) mais nous incite à réinventer l'histoire, ce qui est plutôt un beau challenge. Les illustrations sont assez variées et on sent parfois l'influence d'autres dessinateurs de BD. le tout est empreint d'un charme désuet et m'a permis de voir Emile Bravo autrement ; je le connaissais en effet plutôt pour ses BD jeunesse (les 7 ours nains) et je l'ai donc découvert avec plaisir dans un autre registre.
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J'ai beaucoup moins aimé cette lecture que l'avis précédent. Je ne sais pas à quoi cela tient, étant donné que le tout est pareil à ce que j'ai déjà lu de Emile Bravo, aussi bien son dessin toujours aussi plaisant et parfois en désaccord avec le propos (notamment les histoires graveleuses ou politiquement incorrectes).

En fait, ça tient plutôt aux histoires, sympathiques mais sans grand intérêt à mon goût. Souvent arrêtées trop vite, même si les hommages et le clin d'oeil sont intéressants. Et puis, plus d'une fois j'ai eu une sensation de coquille un peu vide. Il manque un truc pour que ce soit réellement intéressant. Emile Bravo exploite différentes veines, notamment les histoires sur la violence et la guerre, thème qu'il affectionne particulièrement, et parfois il donne une impression de déjà vu dans son propos.

Au final, la BD est intéressante, mais je n'ai que peu accroché. Ca ne vaut pas les longs récits de l'auteur, bien plus intéressants. A réserver aux fans, et je conseille une première lecture pour vous faire une idée. Personnellement, bien qu'adorant l'auteur, je n'ai pas aimé.
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Présenté comme un journal thématique, dont le fil rouge ne crève pas forcément les yeux, ce recueil rassemble plus d'une vingtaine d'oeuvres qui vont des histoires courtes, publiées dans les pages de Spirou, Pilote, Ferraille ou encore Spoutnik, aux illustrations et esquisses d'affiches acceptées ou refusées par leurs commanditaires. En marge de sa série-phare, Les Épatantes aventures de Jules, et de ses diverses collaborations artistiques, ce florilège permet de découvrir les nombreuses facettes du talent d'Emile Bravo. Récits sans parole, pastiches de Gaston Lagaffe ou de Blake & Mortimer, satires politiques mordantes… quatorze années de productions (1999-2013) défilent ainsi sous nos yeux, comme autant d'expérimentations sur les possibilités narratives et graphiques offertes par la ligne-claire. Comme souvent dans les « compilations », les morceaux sélectionnés ne sont pas tous d'un intérêt égal, mais l'auteur est suffisamment doué pour réussir à accrocher le lecteur du début à la fin. Pour filer la métaphore musicale, on pourrait dire que si le journal d'un ingénu, récemment chroniqué sur BOBD, était le Nevermind d'Emile Bravo, alors le Jardin constituerait son Incesticide. Un assemblage un peu foutraque, mais tellement généreux en bonnes idées, qu'il nous ouvre tout de même les portes du Nirvana ! Un peu de musique pour aller avec? http://bobd.over-blog.com/2015/12/pastiches-et-postiches-le-jardin-d-emile-bravo-vs-eddie-the-cruisers.html
Lien : http://bobd.over-blog.com/20..
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critiques presse (3)
Chro
24 avril 2014
Le comique ne produit plus un rire puissant et cruel, qui se joue de ce qu’il y a de pire, mais un rire de connivence et de reconnaissance. Il n’en reste pas moins que la recherche du comique le plus adéquat à la ligne claire reste toujours, chez Émile Bravo, passionnante et réjouissante.
Lire la critique sur le site : Chro
ActuaBD
28 mars 2014
Original et organisé avec brio, ce recueil permet de mieux cerner la démarche et la personnalité d’un artisan à l’immense talent trop rare dans le monde de la bande dessinée.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Bedeo
10 mars 2014
Le style d’Émile Bravo, extrêmement lisible et efficace, est parfaitement adapté à une narration sans failles, qui se met au service d’histoires bien construites, qui n’ont d’enfantines que l’apparence.
Lire la critique sur le site : Bedeo
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
L'arbitre fait partie intégrante du jeu.
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Videos de Émile Bravo (43) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Émile Bravo
Rencontre avec Émile Bravo (vidéo publiée ce jour)
Les auteurs jeunesse sont-ils de grands enfants ? C'est en tout cas l'avis d'Émile Bravo, auteur de bande dessinée, illustrateur et président de l'association derrière le Salon du livre et de la presse jeunesse en Seine-Saint-Denis !
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