AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Je dis ça, je dis rien (25)

« Salut tout le monde !
– Salut toute seule ! »
On ne peut pas dire que ce tic lourdaud de la machine à café date d’hier et pourtant, même en 2013, vous trouverez toujours un glousseur à chemisette synthétique pour vous sortir ce qu’il imagine être une trouvaille. Alors que gentiment, vous lancerez à la cantonade dans l’open-space un innocent « salut tout le monde », l’assaillant répliquera, déjà ravi, le fameux et indéboulonnable « salut toute seule ». Se passe de commentaire.
Commenter  J’apprécie          30
« Il n’y a pas de sous-métier. »
S’il est vrai qu’il n’y a pas de « sous-métier », pas plus que de « sur-métier » ou de « mi-métier », il convient surtout de souligner que cette expression n’existe pas, puisqu’elle est une déformation phonique de la locution originelle « il n’y a pas de SOT métier » (dans le proverbe : « Il n’y a pas de sots métiers, il n’y a que de sottes gens », de M. Le Roux de Lincy). « Paraît qu’y a pas de sot métier, moi j’fais des trous dans des billets », chantonnait d’ailleurs Gainsbourg dans son Poinçonneur des Lilas, pas sot ni soûl, donc.
Commenter  J’apprécie          20
« Par contre tu vois, à la fin, j’ai pas bien compris ton trip sur les expressions malmenées. »
Faute pardonnable s’il en est, mais qu’il convient de souligner néanmoins : l’expression « par contre » n’existe pas. À la place, on dit « en revanche », pour marquer l’opposition de manière correcte. Enfin, on fait ce qu’on croive être bien, quoi.
Commenter  J’apprécie          20
« Je n’ai pas pu venir ce matin, j’ai rencontré un impondérable. »
Si « impondérable » signifie bien « événement difficile à prévoir », le fait de le « rencontrer » reste soumis à une logique assez obscure, qui pourrait bien avoir été totalement inventée par des utilisateurs peu scrupuleux. Pensaient-ils alors faire croire à leur boss que, se rendant avec leur sérieux habituel sur leur lieu de travail, ils sont alors rentrés en collision avec une force obscure qui se serait présentée à eux (« Hello, je suis un impondérable ! Hop hop hop, on s’arrête, là ! ») avant de les empêcher d’honorer leur devoir professionnel quotidien ? C’est bien possible, tant ce phénomène de la rencontre fortuite coupe court à toute discussion.
Commenter  J’apprécie          20
« C’est JUSTE sublime ! »
Très prisé des femmes et des ados, le « juste » est introduit dans une phrase prononcée de manière saccadée et emphatique, afin de bien marquer l’arrivée du superlatif final (qui sera toujours très excessif). Genre (air inspiré) : « Ta jupe à trous est JUSTE… PARFAITE ! » Autant le dire, ce malmenage injuste du juste est juste… insupportable !
Commenter  J’apprécie          20
Les marques n’ont plus qu’une idée en tête : activer le levier des réseaux sociaux ou du Web pour faire parler d’elles à moindres frais (ou pas, lorsqu’on connaît les tarifs aujourd’hui exigés par les bloggueuses les plus influentes). Pour activer ce fameux levier, elles vont faire appel au pouvoir des fameux « influenceurs », trend-setters spécial Web qui, suivis par des milliers de personnes pour leurs avis éclairés, leur humour ou leurs conseils d’expert, pourront alors user de leur pouvoir pour renvoyer une bonne image de la marque. Un simple petit trafic d’influences en somme…
Commenter  J’apprécie          20
Depuis que Google est Google, et que chacun étale sa vie, son œuvre et ses photos en maillot sur les réseaux sociaux sans peur du lendemain, l’expression « googler » (chercher dans le moteur de recherche Google) est entrée dans le langage (et les pratiques) commun. Un petit croque pour un collègue ? Une interrogation sur le parcours professionnel d’un autre ? Hop, en un coup de Google, le salarié moderne peut savoir si Valérie a réellement exercé la fonction de directrice marketing (ce qui semble difficilement crédible) ou si la nouvelle stagios a d’aussi belles fesses en maillot que de dos à la photocopieuse. Merci qui ? Merci Google.
Commenter  J’apprécie          20
Si le culte de divinités diverses et variées traverse les âges, le mot « culte » utilisé comme adjectif, souvent à tort et à travers, connaît une ascension fulgurante. « Quoi, tu n’as pas vu Spring Breakeuses, mais c’est mon film CULTE ! » Série culte (même pour parler d’Hélène et les garçons) ; film culte, chanteur culte et même émission culte pour évoquer Champs-Élysées : il semble que tout ce qui rappelle à tout un chacun sa jeunesse puisse bénéficier de cette appellation d’origine contrôlée par elle-même.
Commenter  J’apprécie          20
« Le cocooning est le nouveau sexy ! »
Une fois n’est pas coutume, ce sont nos amis britanniques qui nous ont subtilisé notre ancestral « cocon », ou « nid douillet », pour en tirer le célèbre « cocooning », revenu en nos contrées sous la forme de « cocooner » (« je cocoone, tu cocoones, que nous cocoonassions… »). Et puisque « casanier » conserve une image trop négative dans notre société jeuniste de rendement, les magazines féminins et la mode se sont depuis longtemps emparés de ce très chic générique. Depuis, tout est sujet à cocooning, des soins de beauté aux recettes de cuisine en passant par la mode, les meubles, le couple, le sexe (sic). Être un adepte du cocooning, c’est swag. Oui, même que Marc Jacobs est venu faire coucou au final de son dernier défilé en pyjama. Si, si.
Commenter  J’apprécie          20
Cette atrocité du langage a des origines inconnues. Alors qu’ « aujourd’hui » était déjà une tautologie, lui rajouter « au jour » relève de l’hérésie langagière tant la redondance est visible. Qui, le premier ou la première, a prononcé un matin, s’adressant à un collègue tranquillou installé à la machine à café : « Moi, au jour d’aujourd’hui, je veux plus qu’on me dise quoi faire de ma vie ! » Et surtout, pourquoi l’interlocuteur de cette hérétique personne a-t-il décidé que, « au jour d’aujourd’hui », c’était vraiment pratique, cool, et comblait un vide lexical béant ? Mystère… Qu’on retrouve ce binôme originel et qu’on l’embroche en place publique !
Commenter  J’apprécie          20







    Lecteurs (33) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (5 - essais )

    Roland Barthes : "Fragments d'un discours **** "

    amoureux
    positiviste
    philosophique

    20 questions
    846 lecteurs ont répondu
    Thèmes : essai , essai de société , essai philosophique , essai documentCréer un quiz sur ce livre

    {* *}