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Les devoirs de vacances ou la fin de cette trilogie consacrée à une bande de quarantenaires parisiens , qui se concentre autour de l'amitié de quatre jeunes femmes et leurs "pièces rapportées". "La Cour des grandes" nous présentait le point de vue féminin sur les relations de couple, l'éducation des enfants et la difficile mission de faire tout rentrer dans une journée (métro/boulot/dodo avec le mari/ éducation des enfants/intendance de la maison) . Certaines couples explosaient, des conjoints allaient voir ailleurs, leurs moitiés en prenaient "plein la gueule" ... Dans" Les jeux de garçons", Adéle Bréau (en ethnologue ), nous montrait l'autre facette, le point de vue de ces hommes, leurs attentes, leurs doutes, leurs exaspérations, leurs envie de changements… J'arrivais même à compatir, les "pôvres" ! Dans" Devoirs de vacances", c'est bon, tout a été réajusté ( nouveaux couples) , l'amitié perdure et les voici prêts à partir en vacances. Encore une fois, c'est féroce et tendre, mais la magie (pour moi…) a moins opéré. Sans doute, que la direction prise par certain(e)s m'a déplue… J'ai été agacée par d'infinis mais nombreux détails … j'ai été agacée par exemple par le personnage d' Eva en nouvelle jeune maman de quarante ans , qui veut emporter la terre entière en affaires de bébé parce qu'elle part en vacances et qu'elle se demande s'il va y avoir des pharmacies à proximité de leur lieu de location, en Bretagne pour pouvoir y acheter des couches . Non, mais Allo quoi ! Les supermarchés ouverts 7 jours sur 7 , elle connait pas Adéle Bréau ? Cette vision de la province à l'heure paléolithique , a le don de m'agacer ... J'ai été agacée aussi par la relation qui se noue entre la mère d'un des personnages masculins et un des ex conjoints de la bande d'amis. La coïncidence est lourde, d'autant que l'auteure la répète , et la soeur d'un des nouveaux conjoints part avec un des ex... Mathilde qui est la droiture même pendant deux tomes, devient une Bridget Jones qui picole et oublie tout ce qu'elle a pu faire , c'est trop facile d'oublier le caractère d'un personnage quand ça arrange au niveau du scénario. La multitude des personnages fait que l'auteur balaie leur avenir de façon un peu trop superficielle. Je n'aime pas ce qu'ils deviennent (à part la rencontre de Mathilde ). Oui, Mathilde est le seul personnage que j'aime dans ce tome 3. Alors voilà, je suis déçue d'être un peu déçue mais les deux premiers tomes étaient tellement parfaits… cela reste malgré ces infimes détails, une trilogie pleine de vie, moderne, énergique et féroce qui dépeint une bande de joyeux quarantenaires bobos parisiens comme nulle autre pareille . ( NB : mais j'en veux tout de même à Adéle Bréau pour avoir encore une fois, terminé sur un point d'interrogation, ça devrait être interdit de faire des choses pareilles, non mais !) + Lire la suite |