Dans "
L'Enfant au souffle coupé",
Nicolas Bréhal (allias Gérald Solnitzki), raconte l'histoire très largement autobiographique d'un enfant, Daniel
König - le narrateur - élevé dans les années cinquante sur les bords de Loire, par trois femmes, veuves de trois frères déportés et morts en camp de concentration. Au milieu de ce monde féminin, l'enfant, asthmatique, tente de se construire, à la recherche de l'image d'un père qu'il n'a jamais connu …
Au coeur de cet été torride suffoquant, Daniel s'abîme dans l'imaginaire, le culte des souvenirs et des morts, et dans son amour pour la jeune et sensuelle Fanny, qui veut échapper à l'atmosphère morbide de la maison. Elle tombe amoureuse de David, l'antiquaire…
Comme toujours, chez
Nicolas Bréhal un style délicat porte l'intrigue. On est transporté dans la chaleur nébuleuse de cet été torride, à la poursuite des spectres qui hantent l'existence de l'auteur.