AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de BenedicteBiblio


Ah Poirot et ses chères petites cellules grises… ! En cette période perturbante et maussade, cela m'a fait un bien fou de retrouver notre détective belge. A.B.C. contre Poirot (1936) se montre sans surprise à la hauteur de mes espérances. Notre héros se lance cette fois-ci sur la piste d'un tueur en série. Rien que ça ! Les noms des victimes suivent l'ordre alphabétique oui, mais le sigle A.B.C. fait de même référence à l'indicateur alphabétique des chemins de fer (constamment retrouvé à proximité du corps des victimes). J'ai à nouveau été bluffée par le final, alors même que j'avais en tête l'épisode de la série télévisée (vu et revu un nombre incalculable de fois). Ce roman est pour moi différent des autres Hercule Poirot, c'est aussi ce qui fait que je l'aime beaucoup. le personnage d'Alexandre Bonaparte Cust, quelque peu dérangé, n'est-il pas marquant à souhait ? Sans compter que la Reine du crime sait exactement où elle souhaite nous mener, et n'est pas avare pour ce qui est de nous réserver un twist final.

Alors que le capitaine Arthur Hastings est de retour en Angleterre pour plusieurs mois, branle-bas de combat dans l'appartement ô combien ordonné, situé au Whitehaven Mansions, de son vieil ami Hercule Poirot. de curieuses lettres, signées A.B.C., sont en effet adressées au détective. Détail glaçant, celles-ci le mettent au défi d'empêcher plusieurs meurtres de se produire. Sont ainsi notifiés le lieu et la date des tragédies à venir… de quoi donner du fil à retordre à Poirot qui, pour la première fois, en oublie même de prendre méticuleusement soin de sa moustache !

Cette fois c'est sûr, je serai plus maligne que Poirot et je découvrirai tout avant lui. C'est du moins ce que j'espère à chaque fois, sans y parvenir. Alors même que je connaissais l'intrigue (un comble !), j'avais plus ou moins oublié la surprise finale que nous réserve Agatha Christie. Encore une raison de lire et relire ses romans policiers. La psychologie des personnages est suffisamment travaillée pour que ce soit un régal à lire. Sans compter le caractère prétentieux de Poirot qui prête toujours autant à sourire.

Je ne peux que vous recommander chaudement cette intrigue. Agatha Christie nous prouve ici qu'elle sait parfois sortir de sa zone de confort : ici point de meurtre intimiste, dans un cercle fermé. C'est bel et bien une chasse à l'homme qui s'organise. le capitaine Hastings commençait à me manquer, car absent des trois derniers Poirot. La dernière fois, nous l'avions croisé dans le couteau sur la nuque (1932). J'ai donc été ravie de le retrouver. Nul doute que j'enchaînerai rapidement avec d'autres enquêtes tant les Poirot ont sur moi un vrai pouvoir réconfortant.
Lien : https://labibliothequedebene..
Commenter  J’apprécie          80



Ont apprécié cette critique (8)voir plus




{* *}