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EAN : 978B0045BTZHO
Hachette (30/11/-1)
3.5/5   1 notes
Résumé :
Cette histoire est bien, au départ, une histoire d'antiquaire, puisqu'elle est liée à un camée ayant appartenu à Marie Stuart.
Par l'enchainement des héritages, ce bijou-talisman arriva dans les mains de l'auteur qui, un jour, le vendit à un client mystérieux.
Des circonstances imprévues firent que le témoin du passé joua un rôle de 1er plan dans un climat passionné ...
Ouvrage d'une grande sensibilité, témoignant d'un sens aigu de l'observatio... >Voir plus
Que lire après Le journal d'une antiquaire, tome 16 : Les cachottiersVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Cette fois, l' aventure de l'antiquaire , Yvonne de Bremond d'Ars, démarre avec l'acquisition d'un camée ayant appartenu à Marie Stuart. Notre antiquaire l'acquit, puis le revendit, même si elle aurait souhaité le garder encore un peu… Quelques années plus tard, elle tomba sur une jeune femme portant ce bijou… Et l'enquête débuta, enchaînant les concours de circonstances et de rencontres…

Jusqu'à un très bon client, Gilles Simon, un collectionneur « compulsif »…qui l'intriguait, à qui elle vend régulièrement des pièces importantes.Un jour, il décida de solliciter l'antiquaire pour faire l'inventaire de ses collections pendant son absence ; ce dernier ayant décidé de partir autour du monde… pour voyage d'affaires et de mise au point de sa vie . Il finit par lui confier un chagrin d'amour qui le laisse désespéré…D'où son besoin de départ au loin !

Son épouse adorée s'était éloignée, avait subi l'emprise de sa tante qui l'avait élevée ; cette dernière n'aimant pas Gilles , elle mit la zizanie dans le couple. Passionné d'objets anciens, il se réfugia dans sa collection qu'il engrangea dans une maison à une adresse devant rester secrète…Denise, son épouse, de son côté , se réfugiait dans sa propre passion : la Danse ! Chacun pensant que l'autre était infidèle…
Vont suivre des rebondissements, des ratés, de nouveaux espoirs…des attentes, notre antiquaire, tout en étant très occupée par l'inventaire de notre collectionneur…et par sa boutique d'antiquités, tente d'arranger les choses…Elle est chagrinée de voir que le drame de ce couple était simplement causé par des « cachotteries » relativement banales… elle essaie de les aider à effacer tous ces malentendus… et à résoudre leur éloignement et leur séparation…

Des commentaires ou descriptions, sur les différents styles de mobilier…le quotidien d'une antiquaire, et des observations très justes sur les comportements des collectionneurs, etc.

« En réalité, Gilles Simon était un homme de la Renaissance égaré dans le XXe siècle. Que cet industriel, cet homme d'affaires, eût été plus souvent séduit, dès sa jeunesse, par la magnificence d'un meuble que par sa destination, était peu ordinaire. Etait-ce seulement par un penchant naturel à goûter la grâce d'une ligne, l'habileté d'un ébéniste ou le génie d'un sculpteur ? Ou bien était-ce par réaction contre le côté capitonné, rembourré, feutré, élastique du cadre traditionnel de la bonne bourgeoisie où il avait élevé ? En somme, il n'avait cherché, dans les objets anciens, que le rayonnement de la matière travaillée par une main d'artiste, ennoblie par le souffle d'une grande époque. N'est-ce pas le signe du véritable collectionneur ? “(p. 90)

Toujours du suspens, des bonds dans le temps… cette aventure se passe en 1938… elle se terminera au mieux et notre antiquaire rencontrera , ce couple étonnant, plus de trente ans après…au hasard de ses
déplacements !
Des histoires incroyables où se mêlent la passion du beau, des Antiquités, et des plongées dans l'intimité des personnes, ainsi que dans l'histoire des familles et des Amours…
Ce volume…garde beaucoup de couleurs et de vie, avec cependant ,comme un parfum suranné et désuet…qui peut en faire un charme supplémentaire ou provoquer quelque agacement !!
. Je reconnais être « très bon public »…Je prends aussi ces aventures éclectiques au milieu des antiquités, comme le miroir d'une époque , !


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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
-Votre oeil n'a pas été éduqué à regarder les choses anciennes avec le dessein de leur arracher leurs secrets. Il ne faut pas s'arrêter à leur surface mais les interroger comme on interroge un ami, un maître. La curiosité- au sens le plus noble du terme- est négligée à notre époque. Nous devenons des gens trop pressés et nous n'utilisons plus notre regard. Nous sommes semblables à ces touristes qu'un car débarque sur le parvis de Notre-Dame de Paris, auquel un guide traduit en quatre phrases des siècles d'histoire de l'art et d'histoire tout court, et qui remontent dans leur véhicule: ils pourront prétendre qu'ils ont vu Notre-Dame, alors qu'ils n'ont rien vu. (p. 126)
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En réalité, Gilles Simon était un homme de la Renaissance égaré dans le XXe siècle. Que cet industriel, cet homme d'affaires, eût été plus souvent séduit, dès sa jeunesse, par la magnificence d'un meuble que par sa destination, était peu ordinaire. Etait-ce seulement par un penchant naturel à goûter la grâce d'une ligne, l'habileté d'un ébéniste ou le génie d'un sculpteur ? Ou bien était-ce par réaction contre le côté capitonné, rembourré, feutré, élastique du cadre traditionnel de la bonne bourgeoisie où il avait élevé ? En somme, il n'avait cherché , dans les objets anciens, que le rayonnement de la matière travaillée par une main d'artiste, ennoblie par le souffle d'une grande époque. N'est-ce pas le signe du véritable collectionneur ? (p. 90)
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Le camée de Marie Stuart est resté plusieurs mois sur mon bureau. Sa contemplation m'enchantait. Je n'ai jamais remarqué la moindre lueur inquiétante dans sa merveilleuse constellation, quand un rayon de lumière venait à le caresser. Ce témoin muet d'une des plus douloureuses tragédies de l'histoire avait, au contraire, des reflets très doux, mélancoliques, comme s'il avait conservé de celle qui l'avait porté la première la seule empreinte de son regard. Lorsque, parfois, je rêvais à son passé, je ne voulais avoir devant les yeux que l'image de Marie Stuart, telle que l'a peinte François Clouet.
Je n'ai pas gardé le bijou. Je l'ai revendu en 1935. La loi du métier nous oblige à nous séparer d'un objet qui, pourtant, présentait pour nous un immense attrait artistique et historique. (p. 14)
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Je me demandais si tout cela serait l'écrin rêvé pour Denise Simon. Surtout, je ne la voyais guère assise bien longtemps sur ces sièges Louis XIII, aux lignes pures, mais si inconfortables ! A cette époque le luxe du foyer n'était pas, comme à la fin du XVIIe et au XVIIIe siècle, associé au confort, sauf pour les lits. La beauté des choses l'emportait sur leur commodité. (p. 89)
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Janvier 1938

Parmi tous les collectionneurs que j'ai rencontrés au cours de ma carrière, j'ai remarqué beaucoup d'originaux, voire d'extravagants. "Qui pourrait épuiser tous les différents genres de curieux ?" dit La Bruyère. Gilles Simon était du nombre. Avec quelque chose de plus. (p. 35)
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