AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782864329152
138 pages
Verdier (02/02/2017)
1.75/5   2 notes
Résumé :
Le mot le plus célèbre de la philosophie est un verbe latin: cogito. C'est celui de Descartes, où l'on retient que se joue l'être même de l'ego. C'est le cogito de la psychanalyse, celui dont elle dénonce l'orgueil, l'incomplétude, et qui, en somme, l'a fait naître. Mais c'est un mot malheureux, que la modernité a perdu. Chez Averroès, jadis, la cogitation avait en arabe ses facultés propres et trouvait dans le fantasme l'espace de sa puissance. Quel espace ? Quelle... >Voir plus
Que lire après Je fantasmeVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Il m'a été impossible de passer les premières pages tant l'écriture est mauvaise (phrase averbales, questions directes, paragraphes tronqués, subtilité affectée, notes soulignant des effets rhétoriques, etc.)
Commenter  J’apprécie          20
"Je fantasme. Averroès et l'espace potentiel" - ce titre fait déjà rêver: le 'fantasme' averroïste ouvre l'esprit à sa réalité, il est la capacité de voir l'espace potentiel qui nous permet vivre ensemble. Vivre ensemble, c'est être capable de recréer dans mon propre esprit une représentation de la réalité de l'autre qui me permet de le rencontrer et de l'aimer.
Voilà en tout cas la dynamique pour laquelle je dis à présent: "ce livre m'a fait du bien. C'est un livre qui m'est nécessaire."
Ce livre est l'oeuvre d'un esprit remarquablement cultivé (il cite avec aisance Proust, Stanislas Lem (Solaris), Dante, pour ne citer que les œuvres littéraires) et savant (Aristote bien sûr, Platon, Thomas d'Aquin, Heidegger, Walter Benjamin pour les philosophies). Cependant, la plupart des pages me laissent démunis, comme un voyageur sur le pont du navire qui regarde la surface de la mer et y devine des profondeurs insondables pour lui, qui ne souhaite qu'aller d'un point à l'autre de la surface du monde, pour y découvrir son prochain.
Lien : https://www.franceculture.fr..
Commenter  J’apprécie          10

Citations et extraits (3) Ajouter une citation
ue fait-il, Averroès ? Que fait-il, le coude sur un livre et le menton dans la main ? Il cogite . Si un Latin parlait, c’est ainsi qu’il dirait : hic homo cogitat . On voudrait comprendre ce que cela signifie, et recèle. La modernité l’ignore, l’a oublié, peut-être l’a recouvert. Sauf en quelques formules, des idiotismes, de l’argot, un peu de poésie, elle n’a depuis longtemps plus qu’un mot, celui de pensée. Cogito ergo sum ? Je pense, donc je suis. Que suis-je ? Une res cogitans, une chose qui pense . On le répète, mais c’est flou, et trompeur aussi 1 . Car on pourrait fondre cette pensée dans la conception et l’y réduire. L’homme sent, puis imagine, et à titre d’homme enfin « pense » ou conçoit, c’est-à-dire produit et combine des notions générales, des concepts. Or cela, ce n’est pas « cogiter ». Qu’on suive ici les nuances scolastiques. Quand il leur faut désigner l’acte de l’intellect, qui constitue chez l’homme la faculté suprême des principes et des idéalités, le verbe qu’utilisent les médiévaux est intelligere, qu’on doit rendre à la lettre par « intelliger 2 ». L’homme intellige, a une intellectio, lorsque par son intellect « séparé », sans organe, il appréhende un universel, non plus singulièrement ceci ou cela – ce qu’induit la matérialité de son être percevant –, mais l’essence même d’une réalité, sa nature commune, dépouillée d’accidents, valable pour tous de la même façon et tout le temps.
Commenter  J’apprécie          30
fantasmer n'éloigne pas du monde. Le fantasme cogité nous en approche plutôt, nous y plonge, comme si par lui, nous gagnions le centre des choses. Dans ce fantasme, l'homme perspicace débusque le réel sous la pellicule et l'extrait de sa gangue. (p. 35)
Commenter  J’apprécie          30
Ainsi fait Avicenne. Citant le Coran, il soutient de ce cogiter qu il n est en soi" ni de l'est, ni de l'Ouest" et que l individu qui l opère est un passeur entre deux rives: celle où la lumière de la rationalité pointe, s'épand, puis celle, opposée où elle sombre et s'éteint.
Commenter  J’apprécie          00

Lire un extrait
Videos de Jean-Baptiste Brenet (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean-Baptiste Brenet
Conférence de Jean-Baptiste Brenet du vendredi 12 août 2022, tenue dans le cadre du banquet du livre d'été « Demain la veille » qui s'est déroulé du 5 au 12 août 2022
Prenons la formule au sérieux. On pense naturellement qu'il y a d'abord le jour, puis la nuit. On pense la nuit comme l'évacuation du jour, le repos de l'attention, de la veille. mais si c'était l'inverse ? S'il n'y avait de jour que sur fond de nuit, s'il fallait concevoir la vigilance comme une suite ou une réponse à la puissance qui précède ? Aristote s'en effrayait. mais nous ?
autres livres classés : philosophieVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (8) Voir plus



Quiz Voir plus

Philo pour tous

Jostein Gaarder fut au hit-parade des écrits philosophiques rendus accessibles au plus grand nombre avec un livre paru en 1995. Lequel?

Les Mystères de la patience
Le Monde de Sophie
Maya
Vita brevis

10 questions
438 lecteurs ont répondu
Thèmes : spiritualité , philosophieCréer un quiz sur ce livre

{* *}