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EAN : 9791092387100
398 pages
Éditions Underground (20/04/2015)
3.78/5   9 notes
Résumé :
« Dieu m'a assassiné » Et si ces quelques mots griffonnés sur un papier ébranlaient l'Armonésie ? Comment décrire ce pays ? Un Armonésien le ferait en ces termes : « Berceau de la perfection ! Si nous connaissons aujourd'hui des vies sans histoires, c'est grâce au Conseil des Sages. loué soit-il ! Qui nous a purgés de ces sacrés rêves et de ces parasites de sentiments » Mais quels secrets se cachent derrière cette perfection ?
À travers les destinées croisées... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Par où commencer ? Par ce qu'il y a de plus simple à décrire, c'est à dire le visuel ! La Balafre de Dieu est un beau livre, le texte n'est pas imprimé de manière classique, il y a des pages de carnets, des mots dans plusieurs sens, des polices différentes. C'est donc un texte qui se présente de manière originale à son lecteur. Rien qu'avec cela, nous quittons l'univers classique des romans au texte imprimé selon des codes : marges, taille de police … Parlons également de la couverture de Sényphine. Si elle vous plait, si elle vous tente c'est que vous plongerez entièrement dans ce monde froid et obscure qu'est l'Armonésie. J'ai beaucoup aimé la finesse du train et le choc entre le décharnement des bâtiment et la pureté de cette fleur blanche mécanique.

Vient ensuite la surprise en terme littéraire, Francis Jr Brenet a une plume particulière. Il a pensé son univers assez loin pour réinventer le vocabulaire de ce dernier. Il y a plein de références partout et c'est un jeu de tenter de découvrir l'étymologie du vocabulaire armonésien. Je vous en donne une facile avec « la Karma Police« . Amateur de culture générale, vous allez vous régaler.

Si vous n'aimez pas réfléchir, si vous n'aimez pas vous mettre en danger dans votre lecture, La Balafre de Dieu ne vous plaira en aucun point. Personnellement, il y a longtemps que je n'avais pas autant utiliser toutes mes facultés cognitives pour une lecture ! Il m'a fallu oublier ce que je savais déjà pour m'adapter à l'Armonésie qui diffère en bien des points de notre monde même si en beaucoup d'autres il y ressemble.

Vous l'aurez d'ores et déjà compris, Francis Jr Brenet fait tout pour nous emmener dans son univers. Si il s'agit d'une histoire complexe et différente de d'habitude, l'auteur sait préparer son terrain pour qu'une fois le lecteur happé en Armonésie, ce dernier n'en ressorte qu'à la fin du texte. Aucun répit, aucune douceur, aucun bien être. Nous sommes avec les personnages de ce roman, encore faudrait-il qu'il en soit un. En effet, nous sommes avec une multitude de textes qui racontent les différentes histoires des gens vivant en Armonésie. Seul le monde est le même, leurs histoires sont des histoires personnelles à un moment crucial de leurs vies. En apparence, il n'existe aucun lien entre ces personnages … Il s'agit donc d'un recueil d'histoires sur les habitants d'Armonésie, voilà comment je définirais ce livre.

Nous commençons ce livre et nous ne comprenons pas vraiment ce qui nous arrive, de quoi parlons-nous, où sommes-nous ? Déroutés, nous tentons de reprendre le fil de notre voyage aidé par une première rencontre, sordide et macabre. Mais ce n'est que le début d'une longue liste. Nous allons découvrir l'Armonésie en passant entre les mains des personnes les plus étranges qu'ils puissent être. Et il y a une raison à tout cela ! Ici nous n'avons plus le droit de rêver… Ceux qui continuent de le faire son dénoncés et tués. Pour éradiquer les sentiments et les rêves, il faut passer par le crève-jour qui permet d'être « normal« , aseptisé. En Armonésie, il faut rentrer dans des cases et se conformer aux normes. Etre moche est un crime qu'il faut réparer à coup de chirurgie plastique, par exemple.

Petit à petit les liens entre ces histoires se font. Nous comprenons où l'auteur veut en venir. J'ai adoré la dernière partie, celle où tout se met en place, où l'on comprend pourquoi et comment mais le moment qui annonce la fin.

C'est un roman qui ne se laisse pas apprivoiser, c'est à nous de nous adapter. Mais une fois normalisé pour cette lecture, nous nous prenons une véritable claque littéraire. Une de celle qui fait du bien car nous ne l'avons pas vu venir. On en sort un peu grisé, comme une gueule de bois. Difficile d'attaquer un autre livre dans les jours qui suivent. L'histoire trotte dans votre tête sans cesse. Avec plein de « et si« , j'ai eu du mal à m'en sortir. Finalement, La Balafre de Dieu c'est l'histoire de notre monde avec un filtre assez noir et négatif mais tout de même assez réaliste sur certains points. Je ne vais pas en dévoiler plus, je l'ai déjà trop fait, prise dans mon élan. Je vous recommande la découverte de ce roman par vous-même. Qu'il vous plaise ou non c'est réellement une expérience de lecture à faire
Lien : http://chickon.fr/2016/04/21..
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Je savais déjà avant d'avoir vu ce film que Francis Jr Brenet était un excellent écrivain, mais j'ignorais qu'il est en réalité un de nos plus grands écrivains des temps modernes.
La subtilité que cette oeuvre nous délivre n'est pas accessible à tout le monde, elle n'est donnée uniquement qu'aux lecteurs à l'oeil fin, c'est pourquoi je vous propose une petite analyse pour ceux qui n'auraient pas compris le fond du sujet.
Tout d'abord, la grande partie du livre est une métaphore de la traite négrière à l'époque où elle n'était pas abolie aux États-Unis. Un indice nous est d'ailleurs donné au chapitre 1 où on nous parle du "Neg" qui est présenté dans le livre comme le diminutif du mot "négatif" (le négatif étant d'ailleurs souvent associé à la couleur noire). Cependant, on remarque très vite que ce mot à un tout autre sens. Si on regarde la description du gilet de Francis, on remarque qu'il est inscrit 4 lettres: le R, le E, le G et le N. Il est à noter qu'on peut avec ces 4 lettres former le mot "nègre" (en acceptant les répétitions de la lettre E).
Désormais, toutes les scènes nous semblent révélés comme une réelle critique de la traite négrière.
Le marteau de Thor est en réalité une image de la justice américaine (vu que ce marteau est aussi associé au bouclier de Captain America, figure des États-Unis).
On nous précise bien que Francis ne peut pas prendre le marteau. On comprend alors qu'il est associé à quelqu'un de couleur noire qui n'aurait pas la possibilité d'accéder au pouvoir.
Le combat qui suit symbolise donc le combat que mène la communauté noire pour avoir du pouvoir.
Par ailleurs, le nouveau marteau que Dieu possède peut-être caractérisé comme l'essence de cette nouvelle justice qui a été crée et voulant donner de l'égalité à tous les hommes. Cette essence étant crée, il faut l'appliquer, et c'est pourquoi on retrouve de nouveaux combats qui symbolise toujours cette lutte acharnée pour l'égalité.
On remarque d'ailleurs qu'au cours du combat, l'ancien marteau est laissé à terre ce qui veut bien dire que l'ancienne essence de la justice commence peu à peu à ne plus être approuvée. le marteau est repris plus tard puisque cette essence est malgré tout réutilisé par l'État confédéré d'Amérique.
Les créatures magiques qui sont d'apparence laides représentent tout simplement les suprématistes blancs ce qui explique pourquoi les deux protagonistes veulent les tuer.
Ensuite, il y a une transition qui nous mène directement vers la fin de la guerre de secession, un des indices qui nous permet de comprendre ça c'est sur le t-shirt de Dieu, où il est écrit "Carnage", qui est un mot qui colle parfaitement avec cette guerre.
Enfin, vers la fin du film il y a des sujets abordés diverses, je vais vous présenter les deux les plus flagrants: on peut observer qu'il y a un hommage à l'attaque des tours jumelles du 11 septembre 2001 très subtilement référencé par ce bruit d'avion.
Deuxièmement, il y a une critique des youtubeurs réactions, qui n'auraient selon le réalisateur, aucune réaction paradoxalement.
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Ce livre est tout simplement GRANDIOSE oui !!!! un vrai CHEF D'OEUVRE, pour tout vous dire, je l'ai lu une CENTAINE DE FOIS (oui oui), l'auteur (quel homme !!!!) a si bien magné les mots liant Dieu mais aussi Balafre !!! Il est plein d'emotions et je trouve ENFIN un livre dans lequel je ris à vive voix !!! Hahahahahaha, je repense à ce moment dans lequel Dieu se fait balafré !!! Francis Junior a bien réfléchi au pourquoi du comment de ce best seller et fait profit à ses héritiers (des Dieux eux aussi) Effectivement, Francis Junior Brenet prouve dans cette Balafre qu'il n'est pas impossible de Depasser et même de BLESSER Dieu !!!!! Beaucoup d'humour que je partage !!! Je découvre également la grossophobie de Francis (étrange de se dire grossophobe lorsqu'on connait son fils aîné, n'est-ce pas Francis) Il se lit sans problème et même après l'avoir lu je le rappelle UNE CENTAINE DE FOIS, je ris toujours autant aux différentes GAGS de Franfran !!! A lire impérativement pour tous !!! Cet ouvrage devrait être étudié dans les écoles tant son message est profond, je vous insite tous à le lire (sauf si vous êtes aveugles 😂😂😂😂)
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Et bien ! Pffff! Quelle lecture! C'est…

Comment vous parler de ce livre? En partant des remerciements?
Vu le phénomène, je compatis avec la « Jr Family ».

Rien que le quatrième de couverture annonce la couleur.
C'est de l'humour noir à l'état brut, parfois à prendre au 36eme degré.

J'ai parfois l'impression que l'auteur écrivait tout ce qui lui passait par la tête, le pire comme le meilleur mais surtout le pire!

Mais ne vous y trompez pas, c'est du solide, du lourd.
Jr nous dépeint une société affreuse mais qui ressemble malheureusement trop à la nôtre amplifiée et déformée puissance 1000.

Certes, il faut parfois relire des paragraphes entiers pour comprendre, c'est le côté un peu lourd.

La structure du livre est assez amusante puisque chaque partie représente l'histoire, un bout de vie d'un des personnages. Il est parfois étonnant de voir comment tout cela s'imbrique.

La fin n'est pas mal, mais je m'attendais à mieux.

Cela a été une bonne lecture qui m'a bien retournée la tête.

P.s. : je plains aussi le psy de l'auteur!
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Dès les premières pages, j'ai pensé à Boris Vian... La balafre de Dieu n'est pas un roman de gare qui se lit en une paire d'heures. L'auteur joue avec les mots tout au long des paragraphes, ce qui ralentit la lecture pour qui veut déceler les jeux de mots et les références (du coup, la dynamique du récit en pâtit, mais c'est un choix de l'auteur d'offrir un tapis d'expressions détournées). Un roman fidèle à l'esprit original des Éditions Underground pour des productions hors normes.
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Un geste brusque. La porte s'ouvre et vomit son secret. Le Docteur recule dans un sursaut de stupéfaction.
Un cadavre nu a fui sa tombe d'occasion. Le médecin retourne le corps écrasé à terre. Une punaise plantée dans sa palette joue la mouche et lui donne l'air précieux. La peau porte une teinte mi-livide mi-bleuâtre, une nuance de gouache qui se serait asséchée depuis des lustres dans le cartable d'un gosse. Ses yeux révulsés montrent des cernes violacés de souffrance ; le blanc des globes a viré au jaunâtre vitreux. Un bout de la vie mordue jusqu'à la chair pendouille entre les lèvres pâles et craquelées. Une plaque marron de sang coagulé tache son menton. Durement ficelé, le corps légèrement courbé dans sa position ultime découvre ses fesses aux yeux de l'inspecteur qui s'en est bouché le nez d'émotion. L'odeur de putréfaction qui envahit la pièce achève au passage les rares traces d'aérosols.
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Chacun dispose d'une tombe nominative, quand l'administration recommande de simples plaques numérotées. Lorsqu'il peut obtenir assez d'informations, le croquemort grave même une épitaphe censée évoquer la pensée ou la vie du défunt. Le plus souvent, pourtant, ne sont écrites que deux dates, naissance et mort, au milieu desquelles s'insinue un modeste trait d'union. L'existence se résume alors à ce tiret qui restera là, jusqu'à ce que toute trace de ce temps soit devenue cendres, jusqu'à ce que l'érosion ait dévoré et sublimé l'Homme, au point d'en créer une légende nébuleuse que se raconteront les nouveaux maîtres du monde au coin du feu.
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Ensuite, il ne faut pas oublier les envies pressantes ! La bienséance n'autorise pas à s'abandonner sur place. Lili a contourné le problème en amenant son postatif aux toilettes. Elle pousse le vice jusqu'à éviter d'uriner ou de déféquer trop bruyamment pour ne rien perdre ou tout simplement préserver la tension sexuelle d'une scène intime. Oui, elle retient l'incontinente et vilaine petite goutte de pipi par contraction violence du sphincter juste le temps d'un baiser baveux hollywoodien. L'instant écoulé, elle se laisse aller – mais en toute discrétion – à pisser de plaisir.
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De nos jours, aucun enfant n'écoutera sa mère lui dire : "sois sage sinon le tueur au yoyo te massacrera !". Personne. Tout le monde s'en fout. La peur ne fait plus peur. Le sang, on le nettoie. Les corps, on les jette. Pas plus difficile que ça.
La seule vraie crainte naît des rêves. Cancrelats nocturnes prêts à dévorer les cervelles, il guettent sournoisement des proies à infecter. Voilà la leçon apprise dès le biberon : l'ennemi, c'est le rêve !
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Le café ondule sous la tendre insistance d'une cuillère qui fait le dos rond. La lueur du jour y danse paresseusement. Elle [Myriam] sirote ce jour bien morne. Amer et corsé. Pour l'édulcorer, elle offre une sucrette d'aspartame en sacrifice au puits sombre. Éclaboussure. Plouf ! La sucrette agonise, supplie mais trouve une mort atroce, contaminée et rongée par l'acide du mal ténébreux du quotidien des mortels.
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