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Jean-Daniel Brèque (Traducteur)
EAN : 9782070787296
392 pages
Joëlle Losfeld (16/11/2006)
3.62/5   17 notes
Résumé :
A Londres, à la fin du XIXeme siècle, une créaturemystérieuse venue du fond de l'Egypte antique apporte l'épouvante et la mort. Quelle horrible vengeance poursuit elle pour assouvir sa haine meurtriere ?

Paul Lessingham, jeune politicien de talent, semble bien être au coeur de l'énigme. Rattrapé brutalement par son passé, il entraîne ses proches à son insu dans un cauchemar hors du temps.

Construit en forme de roman policier avant l'heu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Le roman se coupe en quatre parties distinctes. La première est donc celle de Holt, de loin la plus mystérieuse et une des plus oppressantes. Comme lui, on assiste aux évènements sans réellement les comprendre. Quelle est vraiment la chose dans la maison ? Que veut-elle ? Et que veut-elle surtout à cet homme politique (que l'on retrouvera dans les parties suivantes) qui s'effondre dans la terreur dès que deux simples petits mots sont prononcés en sa présence ? (A savoir « le Scarabée »). Rien ne nous sera expliqué avant une bonne centaine de pages, ce qui fait de ce premier fragment d'une cinquantaine de pages l'un des meilleurs d'après moi.

le second morceau nous ait imposé du point de vue de Sydney Atherton, un scientifique que j'ai trouvé assez spécial par certains côtés (mais rien de bien important pour ce qui concerne l'intrigue). Je pense que cette partie est la plus longue, en nombre de pages comme dans le ressenti qu'elle laisse. Elle nous perd dans des histoires de romances impossibles et de « vengeances » imaginaires ; sans tourner en rond, l'histoire a du mal à se lancer. Bien sûr, la chose est un bon prétexte pour présenter les personnages principaux, dont le fameux politicien Paul Lessingham, mais surtout pour croiser à nouveau la route de la « chose de la maison abandonnée qui ne l'est en fait pas ». Après un début in medias res, on retrouve donc dans cette partie les bases d'un début d'histoire typique, qui prend son temps. On ne peut pas lui reprocher étant donné tous les évènements qui s'emboîteront par la suite, même si j'admets avoir été tenté de sauter plus d'une ligne (ce que je n'ai pas fait, parce que l'histoire était bien trop mystérieuse pour risquer de louper un indice). Vous l'aurez compris, malgré les qualités et l'intérêt de ce fragment, c'est celui qui m'a le moins tenté. Sa lenteur et ses chemins détournés y sont pour beaucoup.

Je ne détaillerais pas réellement les deux autres parties. Tout simplement parce que la troisième, la plus courte, ne fait que reprendre les faits déjà connus sous un autre angle ; ce qui a tout de même l'intérêt de révéler certains éléments ou de revenir sur d'autres plus en détails. Elle se finit toutefois sur le plus grand cliffhanger du livre d'après moi, qu'on voit venir mais qui n'en est pas moins magistral. La quatrième partie est l'apothéose, le point final, que je vous laisse découvrir par vous-même.

Je comparerais le scarabée au grand Dracula de Bram Stoker, la fin y étant pour beaucoup. En plus des similitudes entre les deux grands meuchants de ces deux grands livres de 1897, le scarabée a aussi, en un sens, son van Hellsing (croisé Sherlock Holmes), le détective Augustus Champnell, qui parait dans ce fragment ultime et recolle tous les morceaux de l'histoire. Les deux romans se terminent aussi par une centaine de pages (peut-être un peu moins quand même) de course-poursuite pure et dure. Bien sûr, on s'arrête souvent pour questionner des témoins, on est mené en bateau (en train surtout) plus d'une fois, et l'auteur nous amène quand même quelques réponses sur les mystères posés en cours de route, mais le but de ce dernier fragment est de toute évidence la poursuite. Richard Marsh a mis le paquet pour son final, en somme.

La conclusion laisse un peu perplexe. J'admets que j'aurais préféré quelque chose d'un peu différent (juste un peu). Mais notre cher Richard Marsh a préféré garder une part de mystère et on ne peut pas lui reprocher, à lui qui a réussi à expliquer par des faits finalement évidents et des mots simples des phénomènes qui paraissaient, quelques chapitres plus tôt, incompréhensibles. Après ça, on peut bien lui pardonner d'avoir voulu garder un minimum d'ambiguïté sur la fin ; et il faut admettre qu'elle permet de conserver l'ambiance de ce roman mi-thriller mi-surnaturel qui, à l'image du Maître Vampire, fascine autant qu'elle effraie.
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Londres, la nuit. Un pauvre hère, refoulé de l'asile de nuit, trouve refuge dans une maison apparemment abandonnée. Mais la créature qui hante cette demeure, pleine de haine et de rancoeur, prend possession du clochard pour assouvir ses desseins mystérieux, qui ont pour objet Paul Lessingham, jeune politicien plein d'avenir.
Qu'a à se reprocher Lessingham pour être la cible de tant de fureur ? Y-a-t-il un lien entre ces étranges menaces et ses fiançailles secrètes avec la fille d'un de ses opposants politiques ?
Pour Lessingham, le choix est simple : démêler cette obscure histoire, ou perdre la raison.

Écrit en 1897, « Le Scarabée » est une petite pépite fantastique. On y retrouve toutes les ficelles des romans d'angoisse et d'enquêtes policières actuels, le tout dans un style un peu ampoulé, certes, mais étonnamment en avance sur son temps, notamment l'utilisation de plusieurs narrateurs pour faire avancer l'intrigue et donner un nouvel éclairage sur les témoignages des protagonistes.
Même si l'histoire ne casse pas trois pattes à un canard, lire « Le Scarabée », c'est un peu comme conduire une vieille voiture : ça a le charme des choses anciennes, faites avec patience et précision et tout y est déjà. Mais sur l'autoroute, cela ne va pas bien vite...
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Si je devais décrire ce qui se passa ensuite sous le sceau du serment, devant des tiers et en courant le risque d'être condamné pour faux témoignage, je crois bien que je resterais silencieux. Personne n'aime passer pour un imbécile, et je me suis souvent demandé depuis cette nuit-là si cet « enfant d'Isis » ne m'avait pas fait jouer le rôle d'un imbécile. Le ciel m'est témoin que son numéro fut des plus convaincants, mais plus le temps passe et plus je suis conduit à me demander si ce n'était justement pas cela : un simple numéro, une illusion presque surhumaine dans son exécution, mais rien qu'une illusion. S'il s'agissait d'autre chose, alors vraiment : « Il y a plus de choses dans le ciel et sur la terre que n'en rêve notre philosophie. » Cette seule hypothèse ouvre des horizons redoutables à contempler pour un esprit sensé.
Mais, puisque je n'ai pas prêté serment et n'ai pas à redouter les foudres de la justice, voici ce qui sembla se passer.
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J'essaie de garder une attitude ouverte vis-à-vis du surnaturel. Je crois sans hésiter que tout est possible : j'ai vu se réaliser trop de choses réputées impossibles. Et je doute que nos connaissances soient universelles : nos plus lointains ancêtres savaient probablement bien plus de choses que nous sur certains sujets. Toutes les légendes ne peuvent pas être des mensonges.
Les hommes du passé prétendaient pouvoir accomplir des prouesses dont nous sommes incapables, aussi affirmons-nous que leurs prétentions sont autant de mensonges. Mais ce n'est pas si sûr.
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Aussi, après avoir avalé en hâte une bouchée, je me rendis dans mon laboratoire pour y ourdir un meurtre, un meurtre légal, un meurtre sur la plus grande échelle que l'on ait jamais vue. J'étais sur le point d'élaborer une arme grâce à laquelle une guerre ne serait pas réglée en une seule offensive mais en une seule demi-heure. Et je me garderais bien d'ailleurs d'en équiper une armée : il suffirait qu'un seul individu, deux ou trois au plus, en possession de ma future arme se placent à moins d'un kilomètre du régiment le plus discipliné jamais engagé sur un champ de bataille, et pouf ! En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, ils auraient devant eux une troupe de cadavres. Si les armes de précision, destinées à tuer, sont faites pour préserver la paix (et il serait stupide de prétendre le contraire!), alors j'étais sur le point de découvrir le plus grand outil pour la paix jamais conçu.
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- Oui, Mr Lindon. Papa. Nous nous sommes presque disputés. Papa m'a dit des choses étonnantes, mais j'en ai l'habitude : il est comme ça. C'est le meilleur des pères, mais, comme tous les Conservateurs, il se méfie un peu des gens intelligents. J'ai toujours pensé que c'était pour ça qu'il vous aimait bien.
- Je vous remercie. C'est sans doute la raison de son amitié, bien que je n'y aie jamais pensé. »
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