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Critique de colimasson


Drôle de combat que celui que mène Agrippine. La couverture donne le ton : mademoiselle est vautrée sur son canapé, en train de piquer un somme la laissant béate d'aise. Agrippine reprend sûrement des forces avant le combat…


Ce troisième volume de la série est à l'image de la couverture : on se demande à chaque moment quel est ce mystérieux combat auquel est censée se livrer Agrippine. le début de l'album, jusqu'aux deux tiers, n'est lié par aucun fil conducteur particulier. Pour autant, et comme à chaque fois avec le personnage, on se régale de ses facéties, de ses contradictions et surtout de son vocabulaire incroyable –peut-être est-ce là un de ses combats ? celui contre la triste routine des mots ?


Et puis, enfin, Agrippine fait la rencontre de celui qui synthétisera toute l'incertitude de ses convictions en l'englobant dans le concept de « non-être ». On imagine mal Agrippine ne pas être –surtout lorsque ce comportement exacerbe en réalité toutes ses pulsions de vie. Devant le miroir de sa salle de bains, elle se livre à un remake moderne de Blanche-Neige –où elle incarnerait toutefois la vilaine sorcière qui se demande :


« Agrippine, Agrippine, qui es-tu ? Es-tu toi et si tu es toi, es-tu moi ? Où es-tu et si tu es là pourquoi es-tu enfermée en moi dans cette salle de bains ? »


Alors que Mick Jagger brandit la célébrité comme remède aux tourments existentiels et promet à chacun de connaître cinq minutes de gloire dans sa vie, Agrippine connaît seulement la déception : « Je ne sais pas quoi faire des cinq miennes ». Mais c'est là un flagrant mensonge : Agrippine ne se doute pas que nous suivons avec intérêt ses péripéties, et qu'elle est célèbre à son insu… mais jusqu'à quand ? On espère que les tourments du personnage ne révèlent pas ceux de sa créatrice et d'un éventuel manque d'inspiration…

Lien : http://colimasson.over-blog...
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