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Critique de Bernardbre
Il y a, dans la poésie de Bernard Bretonnière, de quoi remettre la poésie à sa place : elle rappelle que les problèmes posés par la vie sont plus grands que ceux de l'écriture, et que l'écriture ne rejoint la vie que si elle en est le corps fidèle, souffrant ou exultant.
De « Honte » à « Bout d'essai », pour citer deux textes différents, et aussi forts l'un que l'autre, à des années de distance, une existence est emmenée du plus noir (le subi) vers le plus clair. du plus désespéré vers le défi le plus volontaire. C'est cette lutte qui donne leur vibration aux meilleurs poèmes. Toute une vie craque, dans l'écriture même, se réoriente, guérit. Se réjouit de n'avoir rien évité.
Lorsque l'angoisse est enfin exprimée comme elle l'est dans « Honte », par exemple, la justesse, le dépouillement, chèrement acquis, de l'expression, peuvent indiquer une première prise sur le monde : la parole ainsi gagnée crée de la clarté (« ... j'ose comprendre... ») Mais cette lumière est à réinventer. de la dépression à la joie, le poète parcourt, en un éclair parfois, tout le registre de la sensibilité.
Mieux que des mots, des émotions vraies : c'est ce que j'aime trouver dans les écrits de Bernard Bretonnière.
Guy BELLAY
De « Honte » à « Bout d'essai », pour citer deux textes différents, et aussi forts l'un que l'autre, à des années de distance, une existence est emmenée du plus noir (le subi) vers le plus clair. du plus désespéré vers le défi le plus volontaire. C'est cette lutte qui donne leur vibration aux meilleurs poèmes. Toute une vie craque, dans l'écriture même, se réoriente, guérit. Se réjouit de n'avoir rien évité.
Lorsque l'angoisse est enfin exprimée comme elle l'est dans « Honte », par exemple, la justesse, le dépouillement, chèrement acquis, de l'expression, peuvent indiquer une première prise sur le monde : la parole ainsi gagnée crée de la clarté (« ... j'ose comprendre... ») Mais cette lumière est à réinventer. de la dépression à la joie, le poète parcourt, en un éclair parfois, tout le registre de la sensibilité.
Mieux que des mots, des émotions vraies : c'est ce que j'aime trouver dans les écrits de Bernard Bretonnière.
Guy BELLAY
