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EAN : 9781091416420
La Grande Ourse (02/03/2016)
3.9/5   20 notes
Résumé :
Manhattan, années 2000. Ruth Rothwax ne reconnaît plus son père. Pourquoi Edek ne vient-il plus l’aider au bureau, lui qui aime tant se rendre utile ? Depuis quand délaisse-t-il ses delicatessen préférés pour en tester de nouveaux ? Et voilà maintenant qu’il veut déménager ! Un veuf presque nonagénaire a-t-il besoin d’un plus grand appartement ? Qu’est-il en train de manigancer ? Edek est devenu incontrôlable, et Ruth totalement impuissante.
Un roman optimist... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Lu en VO en septembre 2014, je me suis replongée dans l'histoire de Ruth – et de son génial papa Edek, 87 printemps au compteur et charmeur de tout ce qui bouge, y compris de la lectrice derrière son roman « Show devant » – en traduction (par Bernard Cohen) pour les éditions La Grande Ourse (317 pages) avec grand plaisir, je recommande !

Ruth Rothwax a 54 ans, vit à New York et sa boite de correspondance est florissante. Elle a une clientèle étendue et huppée et s'éclate à assembler les mots (elle est d'ailleurs en train d'agrandir son créneau et se met aux cartes postales à messages). Sans être en rien de l'autofiction, il y a beaucoup de Lily Brett en Ruth (comme dans Lola Bensky) et lorsque son père vient s'installer à New York elle accuse un peu le coup. Ses parents, juifs polonais rescapés d'Auschwitz, l'ont élevée en Australie. Edek, 87 ans, veuf depuis déjà 18 ans, emménage donc un beau matin et immédiatement fait tourner Ruth en bourrique. A sa décharge, elle est dans une période un peu flottante, son mari est absent pour 6 mois (ce qui n'était encore jamais arrivé, et ce qu'elle vit très mal) et son envie de créer un « groupe de femmes » ne parvient pas à aboutir. Ruth, plusieurs décennies de psychanalyse à son compteur, a dans l'idée que les femmes ne se témoignent pas entre elles suffisamment de la « sororité » qu'elles méritent; il y a la théorie (elle a tout bon) et la pratique (c'est moins évident). Car en fait Edek la place devant Zofia, polonaise goy flamboyante de 69 printemps, qui va bientôt, avec sa copine Walentyna, bouleverser entièrement leurs vies à tous…

J'ai aimé ce roman dès le titre en VO : « You Gotta Have Balls » ==> Meatballs, that is (traduit en VF par « bolles ») et j'ai aimé surtout par l'immédiate proximité que l'auteur installe avec son lecteur. L'histoire est des plus sympathiques et le très beau personnage d'Edek amuse beaucoup avec son langage très personnel (d'autant que Ruth est très branchée « mots » et a les associations d'idées qui fusent) avant de nous émouvoir aux larmes. Oui, mes yeux ont piqué très fort sur la fin et je trouve ça formidable, pouvoir swooner avec des personnages de 87 ans et une petite-fille à son papa de 54 ans. Cette Ruth veut à toute force qu'on ne l'aime pas, toujours à couper les cheveux en 37, mais ce qu'elle fait est bien différent. Ce qu'elle fait, c'est bien. Une comédie romantique torturée et très attachante, qui parle en plus très bien de cuisine (et offre quelques recettes à la fin).
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Je suis tombée sur ce livre en jetant un oeil au Masse Critique de Babelio et j'ai été charmée par l'ambiance globale qui se dégageait tant du résumé que de la couverture en elle-même. Je l'ai donc choisi et j'ai ensuite été sélectionnée pour le recevoir en échange d'une critique. Je commence donc par remercier l'équipe de Babelio ainsi que la maison d'édition La Grande Ourse qui m'ont permis de découvrir une auteure qui, selon moi, gagne à être connue.

Show Devant' raconte l'histoire de Ruth à qui son mari manque et qui doit s'occuper d'un père tantôt trop actif dans l'entreprise de sa fille, tantôt trop discret pour que cela ne cache pas quelque chose. Ruth découvre alors le projet délirant d'Edek, son incroyable papa, et va devoir gérer son excentricité ainsi que celle de ses deux amies.

L'histoire manque d'un brin de folie et ne brille pas par ses rebondissements mais elle n'en est pas ennuyeuse pour autant, et les personnages charmants et vrais sont la force de ce roman. Puisque le récit tourne surtout autour de leurs différentes personnalités et de leurs sentiments, on s'y attache inévitablement. Edek m'a beaucoup marquée, il m'a touchée à cause de ce qu'il a vécu, et je l'ai aimé pour bien des raisons. J'ai apprécié ses adorables fautes de langages, sa positivité et cette terrible énergie qu'il dégage en permanence. Mais l'adorer ne m'a pas empêchée de me ranger parfois (souvent) du côté de cette pauvre Ruth qui ne savait plus comment le gérer. Elle n'était pas aidée par ses enfants, son mari, son amie ni même son employée qui ne comprennent pas ce qu'elle reproche à son père et qui, eux, le trouvent formidable. Ils s'accordent également à dire que Zophia et Walentina sont elles aussi extraordinaires. le problème ? Zophia est un peu trop proche d'Edek et cette romance n'est pas bien perçue par Ruth. Elle n'a rien contre l'idée que son père se trouve une petite-amie, mais l'extravertie Zophia à la forte poitrine n'aurait pas vraiment été son premier choix.

Aucun des personnages n'est parfait et aucun n'est détestable non plus, ils sont tous humains et le lecteur a le sentiment qu'il pourrait les croiser demain au coin de la rue, du coup ça les rend encore plus réels, presque palpables. On peut également se retrouver dans chacun d'eux et il n'est pas difficile de se plonger dans leur histoire car elle résonne d'une certaine façon avec la nôtre.

« Pourquoi ses enfants croyaient-ils qu'elle était la seule personne au monde qu'il fallait appeler dès que quelque chose clochait ? C'était peut-être une tendance universelle, cette façon de considérer sa mère comme le réceptacle de ses lamentations. »

Je n'ai pu que sourire en lisant ce passage car c'est toujours ma mère qui écoute mes plaintes parfois bien futiles, toujours elle que j'appelle dès qu'il m'arrive un petit tracas. C'est en ce genre de vérités que je me suis retrouvée et ce à de nombreuses reprises.

Concernant le style d'écriture, je l'ai trouvé agréable, posé et fluide. Sans être exceptionnel, il est quand même plein de charme et a su me conquérir. Alors même si je n'ai pas été totalement transportée par l'histoire qui manquait peut-être d'un peu de piquant, j'ai tellement aimé les personnages et le style, que je ne manquerai certainement pas de lire l'autre livre de Lily Brett, dont on m'a d'ailleurs dit du bien.

Je termine en disant que les recettes ajoutées à la fin sont une très bonne idée et que je les tenterai sûrement, (il faut lire le livre pour comprendre le lien), et que même si je comprends parfaitement le choix du titre français, que je trouve très adapté, j'adore le titre original qui a une réelle signification. Pour les futurs lecteurs qui ne comprennent pas forcément l'anglais, ‘You Gotta Have Balls' signifie ‘Tu dois avoir les couilles', dans le sens « Tu dois avoir le courage de faire ça », et ça prend tout son sens au moment où le projet d'Edek et ses deux amies prend forme. J'ai beaucoup aimé !

Je suis très heureuse d'avoir eu la chance de lire ce livre et de découvrir par la même occasion une maison d'édition et une auteure que je ne connaissais pas. J'ai passé un très bon moment avec cette lecture et je vous recommande de vous plonger dans ‘Show Devant' dont les personnages ne manqueront pas de vous séduire.
Lien : http://plumebleuee.com/2016/..
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J'ai découverts ce livre un peu par hasard je dois le dire. C'est grâce à la masse critique de Babelio. Certes ce n'est pas vraiment mon genre de lecture mais pourquoi ne pas sortir de mes sentiers battus.
Show devant est l'histoire de Ruth, 54 ans dont le père, Edek qui quitte son pays pour venir vivre auprès de sa fille. Il vient l'aider dans son travail. Ruth a sa propre entreprise de correspondance et vient de se lancer dans les cartes à message personnalisé. Son père quant à lui est le gestionnaire des stocks, et quel gestionnaire. Ruth se retrouve avec une montagne de papier et des agrafes à profusion.

Le véritable point fort de ce livre est les personnages attachant. On retrouve des personnages que l'on pourra croiser tous les jours. le personnage qui m'a vraiment marqué est Edek avec son langage bien à lui est son passé d'ancien déporté dans le camp de concentration. Ruth ne sait pas vraiment comment le géré et sa relation avec Zophia ne va pas arranger les choses. Quant à Ruth, cette femme s'épanouie vraiment dans son métier mais son père et l'absence de son mari la déstabilise.
L'ensemble nous donne un récit sur les relations père-fille, les relations amoureuses des personnes de 90 ans. On ne peut que succomber à ce récit. Mais ne vous attendais pas à avoir des surprises mais une belle leçon de vie.

La plume de l'auteur m'a vraiment plus. Elle est fluide et plein d'originalité. Je vais peut-être me laisser tenter par d'autres ouvrages de l'auteur. Je n'ai pas vraiment compris la couverture su livre qui pour moi n'est pas vraiment en accord.

J'ai aussi découvert une nouvelle maison d'édition. Je vais aller faire un tour dans leur catalogue pour voir si d'autre ouvrage.
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Brillant, un livre tendre et joyeux qui nous conte une belle histoire d'amour filial.
L'histoire démarre avec un échange entre Ruth et Sonia, deux amies, l'une est avocate et l'autre écrit des lettres pour les autres. Étonnant le travail de Ruth : rédiger des missives pour le compte d'autrui, un métier qu'elle adore puisqu'elle a une passion pour les mots. Ruth explique à son amie que son père s'installe à New York, il a quitté l'Australie pour se rapprocher d'elle. On va suivre les aventures de ce patriarche alerte qui inquiète sa fille. Au départ, il cherche à l'aider dans son travail et devient le responsable du stock. Quel stock ? Des milliers de feuilles qu'il commande, des étiquettes par centaines, un aspirateur robot et des tas d'accessoires plus ou moins utiles. C'est un vieillard envahissant, aux yeux de sa fille et un charmeur pour les autres. Puis il passe de moins en moins de temps avec sa fille, disparaît, se dit débordé. La partie la plus amusante et étonnante du récit démarre alors.
J'ai beaucoup aimé les personnages, ils sont très attachants et typés : le père avec son parler qui vient de ses origines polonaises. La fille, Ruth, qui gronde son père et s'inquiète pour lui. Sonia, sa copine, l'avocate qui a réussi sa carrière mais pas complètement sa vie familiale.
En le lisant, j'ai pensé aux films de Woody Allen : le personnage de Ruth rappelle Woody, torturée comme lui, évoquant ses analyses et se confiant à ses copines. L'histoire se déroule aussi à New York : la ville tient aussi une place importante et l'on se déplace dans les différents quartiers avec eux.
Je me suis régalée : voici un livre émouvant qui dynamise et donne le sourire.
Pas de mièvrerie, une belle leçon de vie.

On voudrait aussi avoir un grand-père de quatre-vingt-sept ans aussi incroyable, ah le pouvoir de l'amour !

À découvrir absolument !
Lien : http://www.despagesetdesiles..
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Dans Lola Bensky, premier roman de Lily Brett à être traduit en français, l'auteur nous contait les péripéties hilarantes d'une jeune australienne boulotte catapultée en plein Swinging London, dans un milieu rock dont elle ne connaissait rien et se retrouvait à recueillir les confidences des stars pour un magazine en vue. Lola était Lily.

Dans Show devant, Lily Brett continue à mettre en scène sa propre existence, sous les traits de Ruth, une femme new-yorkaise d'âge mûr qui a fondé, avec succès, une agence de cartes de voeux « psychologisantes ». Tout va bien pour Ruth. D'accord, elle s'inquiète pour sa ligne (c'est une ancienne grosse). D'accord, elle est névrosée (elle est américaine). Mais elle gère. Jusqu'à ce qu'elle fasse venir son père d'Australie. Edek a quatre-vingt sept ans. C'est un vieux juif veuf, d'origine polonaise, unique survivant d'une famille décimée à Auschwitz. Edek a une patate d'enfer. Malgré un anglais balbutiant (qui entraîne nombre de quiproquos désopilants), Edek veut tout voir, parler à tout le monde, s'occuper de tout et surtout de la gestion des stocks de l'entreprise filiale. L'argent n'a aucune importance. Il n'en a pas. Alors, pourquoi ne pas dépenser celui de Ruth, commander des stocks de papier toilette pour les vingt ans à venir et débarquer toutes les trois minutes dans son bureau pour vérifier la bonne marche de l'établissement ? de quoi faire péter les plombs à Ruth/Lily. Mais il est si gentil, si seul, si attendrissant. Et elle se sent tellement coupable. Puis, il ne manquait plus que ça, il décide d'accueillir chez lui Zofia et Walentina, deux dames polonaises rencontrées lors d'un pèlerinage sur la terre de ses ancêtres. Zofia a la soixante-dizaine pimpante et fait parfaitement les boulettes. Edek se met en tête d'ouvrir un resto. Il n'y connaît rien. Ruth tente de l'en dissuader. Elle sait qu'il court à l'échec. le resto de boulettes fait un malheur.
lire la suite : https://blackrosesforme.wordpress.com/2016/10/08/show-devant-de-lily-brett/
Lien : https://blackrosesforme.word..
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critiques presse (1)
Liberation
29 mai 2017
Un livre à déguster pour son optimisme, l’amour retrouvé à tout âge, le lien père-fille, et la réconciliation entre les peuples. On y rit parfois. On y pleure aussi.
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Pourquoi ses enfants croyaient-ils qu’elle était la seule personne au monde qu’il fallait appeler dès que quelque chose clochait ? C’était peut-être une tendance universelle, cette façon de considérer sa mère comme le réceptacle de ses lamentations.
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« Tu penses sérieusement pouvoir ouvrir un restaurant à New York avec trente mille dollars ?
– Videment !
Trente mille dollars...
– Euh... qu’est-ce que ça couvre, ces trente mille dollars ?

– Tout, a répliqué Edek. »
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Vidéo de Lily Brett
La chronique de Gérard Collard - Lola Bensky
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