L’absence est à l’amour ce qu’est le vent au feu, il éteint les petits et ravive les grands.
Il fallait se prémunir de la neige et du froid, se garantir contre la faim, se préserver de la maladie autant que possible. Pour les noirceurs du quotidien, on s’arrangeait avec ce que l’on avait récolté de plantes à la belle saison. On vivait dans l’ignorance des hommes et de leur folie meurtrière.
Ses yeux étaient à l’avenant : petits, batailleurs, sans cesse en mouvement, sauf qu’ils étaient jaunes.Pas de la couleur d’un œuf, bien sûr, mais jaunes quand même. Entre le bistre d’un vieux parchemin et la teinte de l’ambre.
C’était là la seule raison de la venue de Jefferson Rockwell dans la vallée du Haut-Giffre : laisser son nom, sa trace, son empreinte sur des lieux encore vierges et acquérir ainsi une postérité aux dépens des gens d’ici.
C’est ça l’histoire d’Alphonsine, c’est une femme qui a su donner de l’amour à deux hommes pareillement. Pas parce qu’elle ne voulait pas choisir mais parce qu’elle aimait l’un autant que l’autre.
Interview de l'auteur Patrick Breuzé pour son dernier livre: Bout d'Chien paru aux éditions les passionnés de bouquins. Interview réalisée par l'émission : La Place du Village.