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Théophile Gautier (fils) (Traducteur)Gustave Doré (Illustrateur)André Tissier (Auteur de la postface, du colophon, etc.)
EAN : 9782714306562
210 pages
José Corti (30/11/-1)
3.53/5   36 notes
Résumé :
Le Baron de Münchhausen naît le le 11 mai 1720 à Bodenwerder dans le Weserbergland. Son véritable nom est Karl Friedrich Hieronymus Freiherr von Münchhausen. Il fut dans sa jeunesse le page du Duc de Brunswick-Lüneberg. Il suit son maître en 1740 pour devenir mercenaire de l'armée russe. Il combat pendant dix ans dans l'armée de Catherine II de Russie contre les Turcs de l'Empire Ottoman, en Crimée. Il est nommé en 1750 capitaine de cavalerie avant de quitter l'arm... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Les aventures, toutes plus rocambolesques les unes que les autres, du baron de Münchhausen, personnage non pas mythique mais qui a réellement existé au XIIe siècle. Cependant, ces aventures, vous l'auraient bien compris, elles ne sont pas réelles mais relevant uniquement de la pure fiction puisqu'elles sont très largement imaginées et relevant de l'impossible...mais c'est ce qui nous plaît, même si de temps à autres, quelques clin d'oeil historiques y sont glissés.

La première édition, celle de Rodolf Raspe, a été ici reprise et augmentée par Bürger et magnifiquement illustré par Gustave Doré.
Dans la postface d'André Tissier, le baron de Münchhausen est souvent comparé, comme le firent d'ailleurs ses prédécesseurs, à Gulliver de Jonathan Swift que vous connaissons tous j'en suis persuadé, et très souvent confondu avec le Baron de Crac de Collin d'Herleville, qui, pour ma part en tous cas, m'était jusqu'alors totalement inconnu.
En ce qui me concerne, j'aurais plutôt rapproché ce héros de Don Quichotte de Cervantès.

Pour conclure, je dirais que cet ouvrage est une pure merveille tant il permet au lecteur de s'évader et de rire tout au long de sa lecture !
Un roman qui mérite d'être découvert et qui a d'ailleurs été adapté pour la télévision et plus encore, pour la jeunesse. A découvrir !
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Ce livre est à déconseiller à ceux qui n'aiment pas la guerre. J'y ai pour ma part très peu goût, même si je vous écris actuellement depuis la ville de Bakhmout où je viens d'abattre vingt soldats russes d'une seule balle bien placée, tirée pendant que je chevauchais un ours lancé au galop vers les lignes ennemies sous le feu nourri de drones iraniens.

Il n'est pas non plus conseillé à ceux qui n'aiment pas la chasse. Je suis un piètre amateur en ce domaine, malgré la fois où un silure de trois mètres de longs mordit à mon hameçon et chercha à s'échapper au point de m'entraîner comme dans du ski nautique depuis Paris jusqu'à Marseille (mais je ne vous recommande pas cette ville, les gens exagèrent tout le temps là-bas).

Au moins il se murmure que ce Baron de Münchhaussen a fourni matière à quelques belles adaptations filmiques que je n'ai toujours pas vues car mon temps libre est précisément accaparé par la réalisation d'une autre adaptation hollywoodienne. Mon équipe est très occupée à répéter les scènes sous-marines près de l'épave du Titanic.

Bref, délaissez cet égocentrique baron, car en vérité et comme disait Cyrano de Bergerac dans la pièce de Rostand « j'ai fait mieux depuis ». Cyrano de Bergerac, dont l'incarnation originelle (celle du XVIIeme siècle) a d'ailleurs été beaucoup copiée par Münchhaussen puisque comme lui il se rend dans la Lune. Mais que trouvent-ils donc à cet astre, tous ces lunatiques ? Il y a bien mieux à explorer ailleurs. Par exemple j'ai réussi à atteindre Mars en copiant et perfectionnant la technique de la puce, capable de sauter plus de 300 fois sa taille, comme chacun sait. Je pourrais vous relater les splendeurs que j'y ai découvertes mais cela fera l'objet d'autres chroniques, car ma modestie elle aussi chronique m'interdit de trop m'épancher ici.
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L'humour aurait-il des frontières?
Me voilà bien incapable de rire lors de cette lecture qui est pourtant présentée comme un classique de littérature et classée dans le genre comique.
Je reste stupéfaite devant ce texte. J'avais hâte de le découvrir, en ayant beaucoup entendu parler. Toutefois je n'y adhère pas du tout et avoue m'être ennuyée… Ces aventures et mésaventures toutes plus fantastiques les unes que les autres (deux voyages sur la lune, le premier en grimpant le long d'une tige de pois; avalé par un gros poisson ; voyageant sur un boulet de canon ; tuant je ne sais combien d'animaux sauvages tous plus féroces les uns que les autres...) sont tellement extraordinaires que ça en devient fatigant et lassant. D'autant que le récit les enchaînent d'un paragraphe à l'autre sans pause aucune!!! Ecrit à la première personne, le personnage passe alors pour un gros vantard.

Bref, je suis peut-être passée à côté d'un chef d'oeuvre dont je n'ai pas la clé…

Toujours est-il que je vais me précipiter dans une autre lecture pour vite oublier cet ennui !!

Challenge en Choeur
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La lecture de ce livre fut pour moi d'un vibrant, vibrant... manque d'intérêt ! Je connaissais déjà les deux ou trois passages plus ou moins amusants du livre. La découverte du reste s'avéra d'un puissant ennui totalement dénué de risible ou de drôlatique, chose qui semblait pourtant l'objectif affiché — et la seule raison d'être — de cet écrit.

Des histoires à dormir debout, d'une lourdeur absolue, une fanfaronnade stérile du début à la fin, du gros gras qui tache à longueur de pages, qui rate totalement sa cible, en tout cas, en ce qui me concerne. Moi qui ne me sens pourtant pas tout à fait hostile aux choses du comique, là, le comique, je le cherche encore, si vous voyez ce que je veux dire.

La préface de Théophile Gautier (fils) nous précise que, selon lui, « le génie des peuples se révèle surtout dans la plaisanterie ». Aussi, j'ose affirmer qu'heureusement que les Allemands possèdent d'autres cordes à leur arc que l'art délicat de faire de l'humour car avec de tels navets, on aurait peine à leur attribuer une quelconque parcelle de génie !

Excusez-moi, je vais lâcher un gros, gros, très gros stéréotype, mais l'on ne m'empêchera pas de penser que les Allemands sont très bons pour tout un tas de choses, comme fabriquer des voitures, composer de la musique classique, produire de grands sportifs, etc. Mais en ce qui concerne la cuisine, l'art de se vêtir ou, comme ici, l'humour, j'ai déjà connu mieux, un tantinet plus raffiné...

Bref, si vous aimez la patate et la saucisse bien grasses, bien épaisses, si vous aimez les sandales/chaussettes, allez-y gaiment, ces Aventures et mésaventures du Baron de Münchhausen seront un paradis, mais pour moi, sorti des deux ou trois choses drôles, au burlesque acceptable du début, une lecture assommante et fastidieuse, malgré sa petitesse, donc, hautement dispensable.
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Beaucoup d'imagination pour ce conte, "les aventures du Baron de Münchhausen", un homme de son nom Karl Friedrich Hieronymus ayant réellement existé au XVIIIe siècle, a même son nom à une pathologie : "le syndrome de Münchhausen".
Il était affabulateur, le récit conté par Gottfried August Bürger est la meilleur version.
Il narre les exploits du Baron toutes aussi ubuesque les unes que les autres qu'elles soit en mer ou sur terre, par exemple quand le baron est dévoré par une baleine tellement gigantesque qu'il y a déjà plusieurs navires dans son estomac, ou encore quand il va sur la lune décrivant les sélénites et leurs façons de vivre, j'ai beaucoup apprécié cette imagination hors norme, l'humour aussi : « Au nom du ciel, monsieur le baron, votre manteau est enragé ! ».


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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Vous avez sûrement entendu parler, messieurs, de Saint-Hubert, le patron des chasseurs, ainsi que du cerf qui lui apparut dans une forêt, portant la sainte croix entre ses cors. Je n’ai jamais manqué de fêter chaque année ce saint en bonne compagnie, et j’ai bien souvent vu ce saint représenté en peinture dans les églises, ainsi que sur la poitrine des chevaliers de l’ordre qui porte son nom ; aussi, en mon âme et conscience, sur mon honneur de brave chasseur, je n’oserais pas nier qu’il n’y ait eu autrefois des cerfs coiffés de croix, et même qu’il n’en existe pas encore aujourd’hui. Mais, sans entrer dans cette discussion, permettez-moi de vous raconter ce que j’ai vu de mes propres yeux. Un jour que je n’avais plus de plomb, je donnai, par un hasard inespéré, sur le plus beau cerf du monde. Il s’arrêta et me regarda fixement, comme s’il eut su que ma poire à plomb était vide. Aussitôt je mis dans mon fusil une charge de poudre, j’y insinuai une poignée de noyaux de cerise, que j’avais aussi vite que possible débarrassées de leur chair. Je lui envoyai le tout sur le front, entre les deux cors. Le coup l’étourdit : il chancela, puis il se remit et disparut. Un ou deux ans après, je repassai dans la même forêt, et voilà, oh surprise! j’aperçois un magnifique cerf portant entre les cors un superbe cerisier, haut de dix pieds, pour le moins. Je me souvins alors de ma première aventure, et, considérant l’animal comme une propriété depuis longtemps mienne, d’une balle je l’étendis à terre, de sorte que je gagnai à la fois le rôti et le dessert, car l’arbre était chargé de fruits, les meilleurs et les plus délicats que j’eusse mangés de ma vie. Qui peut dire, après cela, que quelque pieux et passionné chasseur, abbé ou évêque, n’ait pas semé de la même façon la croix entre les cors du cerf de Saint Hubert ?
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Une autre fois, je voulus sauter une mare, et, lorsque je me trouvai au milieu, je m'aperçus qu'elle était plus grande que je ne me l'étais figuré d'abord : je tournai aussitôt bride au milieu de mon élan, et je revins sur le bord que je venais de quitter, pour reprendre plus de champ ; cette fois encore je m'y pris mal, et tombai dans la mare jusqu'au cou : j'aurai péri infailliblement si, par la force de mon propre bras, je ne m'étais enlevé par ma propre queue, moi et mon cheval que je serrai fortement entre les genoux.

(AVENTURES DU BARON DE MÜNCHHAUSEN DANS LA GUERRE CONTRE LES TURCS, p.43)
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Ils ne pouvaient cependant pas être bien loin, et ne devaient pas tarder à me rejoindre. En attendant, je menai mon lituanien à la fontaine qui occupait le milieu de la place, pour l’abreuver.

Il se mit alors à boire d’une façon inconcevable, sans que cela parût le désaltérer : j’eus bientôt l’explication de ce phénomène singulier, car, en me retournant pour regarder si mes gens n’arrivaient pas, qu’imaginez-vous que je vis, messieurs ? Tout l’arrière-train de mon cheval était absent et coupé net. L’eau s’écoulait par-derrière à mesure qu’elle entrait par-devant, sans que la bête en conservât rien.
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Je ne sais plus au juste si c’était en Estonie ou en Ingrie, mais je me souviens encore parfaitement que c’était au milieu d’une effroyable forêt, que je me vis poursuivi par un énorme loup, rendu plus rapide encore par l’aiguillon de la faim.

Il m’eut bientôt rejoint ; il n’était plus possible de lui échapper : je m’étendis machinalement au fond du traîneau, et laissai mon cheval se tirer d’affaire et agir au mieux de mes intérêts.
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Ce ne fut pas là le seul service que nous rendit notre boulet : il ne se contenta pas de refouler de la façon que je viens de raconter celui de l’ennemi ; mais, continuant son chemin, il enleva de son affût la pièce pointée contre nous et la lança avec une telle violence dans la coque d’un bâtiment, que ce dernier prit une voie d’eau énorme et sombra peu à peu avec un millier de matelots et un grand nombre de soldats de marine qui s’y trouvaient.
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