En alexandrins solennels, parfois dialogués (le poète confronte ainsi un abbé et un Rousseau, qui s'avoue vaincu !), Brifaut se montre défenseur d'un passé fantasmé, où la religion tiendrait encore la première place ; il invoque aussi bien pour ce faire les figures littéraires et héroïques, voire biblique, Rodrigue, David, Oedipe...
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O guerre insatiable, et voilà ton ouvrage !
Guerre, monstre affamé du malheur des humains !
Les flots du sang qui coule ont un plus doux murmure
A ton oreille impure
Que le bruit des concerts, charme de nos festins.
Les pleurs sont ta boisson, le deuil est ta parure ;
Des Etats en lambeaux, déchirés sous tes mains,
Les cadavres sont ta pâture.
Quel siècle ! Nul respect des antiques vertus ;
De l'honneur déserté les autels abattus ;
Des courtisans sans mœurs, des guerriers sans courage ;
Les faveurs pour le fou, les exils pour le sage ;
La discorde partout ; des pédants empourprés
Du trône de leur maître usurpant les degrés ;