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sur 160 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Si vous aussi vous faites partie de ceux qui se disent que le niveau exigé à l'école a baissé, et qu'on vous prend pour des crétins lorsque les politiques ou les médias s'évertuent à vous affirmer le contraire : lisez cet essai sans concession de Jean-Paul Brighelli !

L'effet est immédiat, quelques soient vos opinions politiques, puisque l'auteur montre bien que tous, en matière d'éducation on fait "évoluer" les choses du pareil au même !

Agrégé de lettres, et normalien qui plus est, il est indéniable que Jean-Paul Brighelli est a classé parmi les "types brillants" qui subsistent aujourd'hui dans la société. de part sa culture bien entendu, mais aussi par sa maîtrise de la langue française dont on se régale : un scalpel façon héritier des Lumières !
Au-delà de la forme, le fond qu'il dénonce est ... navrant ! C'est bien le moins qu'on puisse dire !! Toutes les aberrations de notre système d'éducation en ruine y passent : les programmes et (surtout!) leurs concepteurs (ouff!) , les sorties scolaires, les exigences aux examens, la formation des professeurs, le système d'inspection, les ZEP (rebaptisées très justement Zones d'Exclusion Programmée), les parents d'élèves, les syndicats, le collège unique, l'intrusion malsaine du religieux dans le scolaire.... TOUT LE MONDE !
C'est vrai qu'il a parfois tendance à aller trop loin dans certains de ses propos et cela peut le faire paraître un peu "réac' ". Malgré cela, force est de constater qu'au moins 98% de ce qu'il dit et constate est juste...

Un seul constat s'impose - s'il fallait résumer en une phrase : la République a failli. Autrement, comment expliquer que des français de n'importe quel milieu pouvaient s'en sortir grâce au système scolaire pour gravir les échelons de l'échelle sociale et ne le peuvent plus maintenant? Pour ceux qui n'en seraient pas convaincus, je vous invite à lire la démonstration made in Brighelli (et aussi à regarder sans préjugés ceux qui viennent de "la France d'en bas").

Petits exemples choisis (car j'ai vraiment jubilé en les lisant) avec la didactique (soit disant formation qui sert à apprendre de LA bonne façon aux élèves) et ceux qui décident du contenu des programmes (entre autre) :
"Qu'est-ce que la didactique? C'est l'art d'apprendre à apprendre que l'on ne sait pas. " (p52)
"(...) "manuels", encombrés d'un vocabulaire abscons auquel parent et élèves ne comprennent goutte - c'est un critère de choix comme un autre. (...) Si la didactique était en rien concevable, elle s'énoncerait aisément. Elle n'aurait pas besoin d'un tel cryptage." (p109)
"(...) les nouveaux pédagogues, ces professionnels de la pédagogie qui ne sont pas sur le terrain, et qui, souvent, ont tout fait pour le quitter." (p64)

En bref, c'est un essai qui m'a rassurée dans le fait que je ne suis pas la seule à penser qu'on nous prend pour des crétins et que le système qui m'emploie est une vaste fumisterie à peine voilée même si beaucoup préfèrent ne pas le voir.
A lire donc ! pour preuve j'ai été jusqu'à la 4ème étoile alors que ce n'est "qu'un" essai ! Mais qui dénonce si bien les absurdités et effets pervers des nouveaux dogmes qui partaient pourtant de bons sentiments ....

"Respecter l'élève, ce n'est pas lui donner raison, ou tolérer ses incongruités." (p53)
" "Etre à l'écoute des élèves" est l'une des fumisteries à la mode imposées aux profs pour justifier le fait que les élèves, eux, n'écoutent plus." (p30)
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Jean-Paul Brighelli analyse l'état de l'Education Nationale et le niveau des élèves qui passent entre ses mains. le constat est loin d'être rassurant...

Derrière un ton souvent ironico-blasé et de virulentes invectives (la redondance est voulue) à 99% méritées, Jean-Paul Brighelli dresse un constat alarmant et pourtant bien connu de tous les acteurs "subissants" de l'Enseignement en France : cela fait plus de 40 ans que le niveau ne cesse de baisser, parce que les exigences ont volontairement été revues à la baisse par des didacticiens dinosaures ou planqués qui ne veulent pas heurter la sensibilité déjà abrutie de ces pauvres chéris qu'on n'ose même plus appeler "élèves" tant le mot est déjà trop violent (notons dans ce cas la magnifique utilisation du terme langue de bois "apprenant"). Sans parler de l'enseignant devenu "puériculteur général", sortant des écoles sans comprendre/connaître le métier (parfois sélectionné sans avoir le niveau réel) ou muselé par des règles d'apprentissage qu'il sait pertinemment être complètement inadaptables, vaines et ridicules et pour le coup voué à faire des choses simples tant le public ne suit pas, ne cherche pas à suivre, ou à qui on a dit de ne pas suivre.
Sans parler de tous les systèmes mis en place pour justifier le désintérêt et les erreurs commises par les élèves, en entérinant des états tels que la dysorthographie ou la dyslexie et en les qualifiant de pathologies qui demandent une notation adaptée au lieu de les corriger comme c'était encore faisable avant mai 68 où justement on ne cherchait pas à "déranger" ces pauvres petits, aujourd'hui pour beaucoup accompagnés d'AVS dont ils n'auraient même pas besoin s'ils se secouaient un peu la grappe qu'on appelle cerveau. Une pathologie peut se soigner, non ?? Les élèves qui ont des notations et un accompagnement personnalisés lors de leur scolarité n'auront bizarrement pas les mêmes avantages-doudous dans leur vraie vie d'adulte, non ?? Alors pourquoi persister pour ceux qui n'en n'ont pas réellement besoin ?? Sans parler des enfants qu'on qualifie de mono-tâche, soit-disant incapables de faire plusieurs tâches à la fois comme l'a déclaré leur médecin (?) alors qu'ils sont étrangement capables de parler avec leurs camarades tout en faisant des dessins pendant que l'AVS prend les notes à sa place... (Expérience personnelle, ça devait sortir !!)
Le constat pourrait à chaque fois se faire sur plus d'une dizaine de pages, c'est d'ailleurs ce qu'a fait l'auteur qui réunit pour beaucoup ce que tout le monde aimerait cracher en moins d'une minute sans réellement pouvoir se rappeler tout ce qui ne va pas dans ce fichu fatras éducatif français. On peut ne pas être tout le temps d'accord avec lui, mais on peut le comprendre, ce prof qui a vu comme beaucoup d'autres toutes les dérives du système et ses effrayants résultats aujourd'hui.
Je ne suis pas de la génération d'avant 68, loin de là. Mais j'ai pu voir qu'en l'espace de quinze ans, où j'étais moi-même élève avant de passer de l'autre côté du bureau, que le niveau a cruellement baissé, que les exigences étaient faibles. J'ai pu cotoyer ce système à la dérive sur une planète océanique où il n'y a nulle part où accoster, dans lequel les correcteurs des examens ne corrigent plus les fautes d'orthographe, ne sanctionnent pas les erreurs de dates, reviennent à peine sur les grands noms de l'Histoire et de la Littérature et ne s'ennuient guère à mettre zéro sur un exercice où il faut comparer les différences tandis que l'élève a comparé les ressemblances parce que, comprenez-vous, il a "comparé", et c'est déjà vachement bien. A mon époque, on faisait encore des dictées, et certains de mes camarades avaient -60. Aujourd'hui on veut retirer les notes de peur de traumatiser les "apprenants", de peur que les parents poursuivent les enseignants jusque dans le parking du collège ou veuillent porter plainte contre eux pour harcèlement parce qu'ils donnent des devoirs à la maison à leur gamin (du vécu, vous dis-je !!!).
En bref, j'ai apprécié cette lecture, qui réunit les 3/4 des arguments que vous rencontrerez partout, mais qui en distille de nouveaux pour la plupart encore plus sidérants (est-ce pourtant possible ?). Cependant, j'en ai personnellement assez (déjà) qu'on rabâche tout ça tout le temps. le problème, c'est qu'il paraît peu probable que les choses s'arrangent. J'ai prévu pour ma part, si j'ai des enfants, non pas de fliquer les profs et ce qu'ils font, mais de pallier moi-même aux erreurs de la pitoyable Education Nationale dans laquelle je serai pourtant obligée de les placer en mettant des livres annexes à ce qu'ils font dans leurs mains d'élèves, et non d'apprenants. Et s'ils ne bossent pas, pas de dessert. Vous voyez, tout est prévu...!
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
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Assez édifiant...
Le niveau d'un bac des années 60 n'est aujourd'hui atteint qu'à bac+3.
Le volume d'heures d'apprentissage, premier facteur de succès de l'apprentissage, est en constante chute.
Ces heures sont remplacées par des activités non scolaires et, pour ceux qui le peuvent, par des cours privés.
On favorise l'apprentissage de compétences étriquées au détriment de la culture générale qui seule est capable de mettre en capacité de penser de manière critique. Nos gamins étudient les textes pour eux-mêmes, au delà de leur fond. Ainsi on retrouve au même plan une coupure de presse et un texte de Mallarmé.

... et bien d'autres encore.

La dégradation n'est pas un hasard ou une conséquence de quelque fait : elle est voulue.
Le rôle de la fabrique du crétin (l'école du système libéral) n'est pas d'éduquer des citoyens critiques mais de satisfaire l'outil de production, et favoriser au passage la reproduction sociale (étanchéité des classes).
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Un cri d'alarme, déprimant et sans la moindre note d'optimisme, sauf peut-être dans le chapitre final qui tente d'apporter quelques solutions en lesquelles l'auteur ne semble pas croire lui-même. Comment ne pas reconnaître que certaines des affirmations, mêmes caricaturales, ne sont que les constats parfaitement vérifiables d'une série d'échecs de l'enseignement en France depuis 30 ans : baisse générale de niveau dans toutes les matières, simplification des manuels scolaires, montée de la frustration et de la violence, erreurs de diagnostic et stratégie suicidaire des nouveaux pédagogues... L'idée principale sous-entendue par cet essai est la suivante : la "Fabrique du Crétin" serait le résultat d'une conspiration programmée et cynique des élites capitalistes souhaitant la baisse générale du niveau de l'enseignement, la fin de l'ascenseur social, la mise au pas des populations "d'origine modeste" que l'on souhaite cantonner à des sous-tâches mal payées, afin de garantir la pérennisation de la caste des nantis et des puissants qui sont les seuls à conserver l'accès à la culture et à l'apprentissage (via des établissements pratiquant "les anciennes méthodes d'éducation") et donc au pouvoir.
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Versant négatif: le style. La colère n'empêche pas de garder une tenue littéraire qui serait de bon aloi chez ce contempteur d'un enseignement au rabais. Versant positif, un refus stimulant du politiquement correct. Pour le contenu, beaucoup de critiques tombent juste et sonnent vrai. Ce livre ne répond pas forcément aux questions posées par l'enseignement de masse, mais il a le mérite de les énoncer. Cela en fait un livre qui divise, mais qui réveille. Et notez bien qu'il ne parle pas de l'éducation du crétin, mais de la fabrique du crétin. Nuance. L'ignorance n'est pas méprisable, au contraire de l'institution qui la produit..
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Pour que nos clients soient de bons soldats aux ordres de la grande distribution, encore faut-il qu'ils soient éduqués de la bonne manière. C'est-à-dire qu'ils ne doivent pas pouvoir se poser les bonnes questions.
Dans son ouvrage "La fabrique du Crétin", Jean-Paul Brighelli, en dehors de son analyse de l'éducation scolaire, expose de façon brillante de quelle façon l'avènement concomitant de l'ultra-libéralisme et du libertarisme post-soixante-huitard a habilement décervelé ce que l'économiste de la pensée dominante appelle le "consommacteur" : "il s'agissait, cette fois, de formater l'individu dont l'économie moderne avait, paraît-il, besoin : un être sans passé, sans histoire, sans bases. Un epsilon polyvalent, comme aurait dit Huxley, susceptible de passer, sans protester, de CDD en intérim et en ANPE. Un crétin, taillable et corvéable à merci, au nez duquel on agiterait le chiffon rouge des trois millions de chômeurs qui, peu ou prou, sont nécessaires à la parfaite obéissance des travailleurs intérimaires.
Tiraillée entre utopistes et opportunistes, l'école avait bien peu de chance de s'en sortir. le système a produit ce qui lui était nécessaire : une main-d'oeuvre bon marché, mise en concurrence avec un sous-prolétariat exotique (est-européen, dans la version plus purement CEE du projet), formée à une tâche précise, et surtout, débarrassée de la culture globale qui lui permettait, jadis, d'analyser le système, de se représenter dans ce système - et, in fine, de le critiquer".

Bien sur, ce monsieur Brighelli est décrié par une bonne partie de ses collègues enseignants : les syndicats n'aiment pas quand le loup entre dans la bergerie. Les bien pensants de l'Education Nationale aiment brûler les sorciers qui sortent du cadre !

Notre "prof" ne nous en voudra pas si nous citons Guy de Maupassant : "Notre grand tourment dans l'existence vient de ce que nous sommes éternellement seuls et tous nos efforts, tous nos actes ne tendent qu'à fuir cette solitude". In Solitude
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Le Mammouth va mal. le Mammouth va très mal. Tout le monde le sait. Profs, parents, hommes politiques... et personne ne fait rien. D'après Brighelli, prof lui-même dans un collège de zone, puis dans un lycée et enfin en classe prépa, pur produit de l'ascenceur social (actuellement en panne) et de sensibilité de gauche, cette catastrophe a été programmée depuis le début des années 70. Il date même le début de la décadence à l'année 1975. le capitalisme triomphant aurait eu besoin d'ilôtes, inculturés, crétins patentés mais parfaitement adaptés à la société de consommation et surtout aux emplois non-qualifiés qui , d'après lui, seraient le seul débouché pour les nouvelles générations. A l'issue des "évènements de Mai 68", du côté du pouvoir "de droite", il fallait trouver quelque chose pour que cela ne se reproduise jamais, donc définitivement couper à la basse classe tout accès à la vraie culture tout en gardant quelques ilots type Henri IV ou Louis le Grand pour que la nomenklatura continue à se perpétuer et à prospérer ( l'histoire des "héritiers" chers à Mérieux).

Dans ce bouquin, Brighelli ne nie pas l'influence des marxo-trotskos mais insiste surtout sur la convergence d'intérêt entre gauche et droite depuis si longtemps. Bien sûr, c'est un pamphlet avec les défauts inhérents au genre : prises de positions péremptoires , peu de chiffres, peu de preuves ou d'élements tangibles. le docteur Brighelli établit un diagnostic que tout le monde admet : l'école fabrique majoritairement des imbéciles incultes, sa mort est programmée et c'est voulu. Malheureusement si on peut lui faire confiance, car après tout, il ne fait qu'enfoncer des portes ouvertes, on est beaucoup moins convaincu par les remèdes susceptibles d'enrayer le mal : retour aux examens véritables ( même à l'entrée en 6ème), notes non bidonnées, abandon définitif des méthodes de lecture globale ou semi-globale, mise en place de groupes de niveau et retour à un réel transfert des connaissances. L'instruction et non l'éducation qui est en fait du ressort des parents...

Tout cela est bel et bon, mais ce genre de livres pullule depuis plus de 20 ans. ( Maschino avec son "Voulez-vous vraiment des enfants idiots fut même un des précurseurs sur le créneau) et rien ne change sinon en pire... Donc si l'on admet la cohérence d'intérêt en apparence contre nature entre les gaullos et les gauchos, il est bien évident qu'un renversement de vapeur ne pourra jamais venir de ces gens-là... Brighelli termine son livre sur une considération mi-chèvre mi-chou. On sent qu'il ne croit pas vraiment à une résurrection du Mammouth. D'autant plus que le mal est totalement irréversible avec l'arrivée en masse de jeunes enseignants n'ayant eux-mêmes bénéficié que de cette formation de crétin... D'autant plus que la tendance néo-libérale et la pression des familles amènera de plus en plus à chercher des parades "privées" et à l'implosion d'un système à bout de souffle...
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Voici enfin un peu de temps pour lire cet essai dont j'avais beaucoup entendu parler. Il ne dit rien de bien nouveau par rapport à d'autres auteurs (Maurice T. Maschino, par exemple, et son "Vos enfants ne m'intéressent plus" ou "Voulez-vous vraiment des enfants idiots ?").

Pour beaucoup de choses, je souscris à son analyse : une réforme Haby instituant le collège unique sur une hypothétique (et fausse) hausse de la natalité, entérinant une coutume qui n'a jamais été stoppée depuis, - tout juste ralentie : la baisse du nombre d'heures de cours, notamment en français. Il parle également de baisse qualitative, née du combat contre un ennui décrété par les anciens bons élèves et prêté aux "mauvais". Cette baisse tend à vider les enseignements de leur substance disciplinaire, de leurs enjeux, pour proposer d'ausculter les propres centres d'intérêt voire le propre supposé intérêt des élèves, avec une complaisance particulière pour les ruraux et les banlieusards, traités en indigènes (cf. Préface de Bernard Lecherbonnier). Or c'est l'absence de défi intellectuel associée à l'impossibilité d'apprendre rigoureusement et exhaustivement sa langue qui renfonce l'élève en difficulté dans son exclusion et fait le lit de son ennui.

Cf. suite de la note de lecture (et mon avis) sur mon blog.
Lien : http://aufildesimages.canalb..
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Un livre acide et souvent caricatural mais il a le mérite de donner à réfléchir sur l'évolution du système éducatif français. A lire !
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Fiche de lecture - La fabrique du crétin :

La principale critique de l'auteur est la suivante : la réduction du niveau général de l'écoles. :
Elle trouve selon lui son origine dans la construction coloniale de l'école confrontée aux idéaux égalitaires et libertaires de la révolution des années 68.
Cette schizophrénie de permettre à tous d'accéder à une éducation minimale, permettant de tenir des postes de subalternes, tout en valorisant « l'auto-apprentissage », serait les causes principales de ce nivellement par le bas.
Ainsi, cette constitution serait un avantage pour le système qui produit ce dont il a besoin : des travailleurs peu éduqués, peu exigeants, corvéables à merci, qui oscilleront entre le pôle emploi et des CDD de quelques mois.

On ne cherche plus à donner un accès à une culture de qualité, mais on réduit la qualité pour qu'elle soit accessible à tous : restrictions d'heures de cours, réduction de la qualité de l'étude des sujet, intégration d'activités dites « annexes » comme les sorties, l'entrée de l'entreprise à l'école …
On conditionne les enfants à s'intégrer encore plus à un milieu culturel et économique défavorisé dans lequel ils évoluent déjà, par une valorisation de la culture de la rue, au détriment de la culture classique
Et ce, sous prétexte que les enfants issus des milieux défavorisés ne sont pas aptes à comprendre et à intérioriser la beauté de la culture classique. On les encourage donc à rester dans leur zone de confort en leur proposant d'étudier des sujets qui se rapprochent de ce qu'ils connaissent. On ne leur ouvre pas l'esprit, on ne leur permet pas de confronter leurs idées, d'élever et de confronter des réflexions construites. On les conforte dans leur propre ignorance en leur assurant que leur avis vaut tout aussi bien qu'un autre.

L'auteur est très critique vis-à-vis des pédagogies dites « nouvelles » qui selon lui une forme d'agitation et de stimulation inutile, d'autant plus qu'elles ont tendance celui lui à être dénuées de fond. Est-ce vraiment le cas ? A creuser …

Très avant-gardiste en ce qui concerne l'évolution de la société. Ce livre écrit en 2005 prévoit d'ores et déjà l'irruption d'un sursaut religieux qui viendrait combler l'absence de valeurs et de projet laissé par l'Institution, ainsi que le rôle des médias qui présentent aux élèves des modèles issus de leur milieux. Ils s'y identifient et considèrent que s'élever peut donc se faire sans réel effort intellectuel ou stratégique. La seule ressource digne de ce nom est la beauté physique, qui permet d'être repéré pour telle ou telle émission de téléréalité, ou alors la vulgarité dans la musique, avec des écrits peu travaillés dans les textes de rap, ou encore le sport.

Enfin, il critique d'une manière très juste la diminution de la qualité des temps d'enseignement de l'Histoire , créant un séquençage des événements par la technique « d'objet d'étude » aussi bien dans le domaine de la littérature, que des langues ou de l'histoire-géographie.

Lien : https://www.instagram.com/se..
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