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EAN : 9782744102370
France loisirs (30/11/-1)
3.26/5   27 notes
Résumé :
La vie tranquille d'un village du Trièves, en Dauphiné, est bouleversé par une suite d'événements inexplicables, de la chute -accidentelle ?- du directeur de l'école, qui manque de le tuer, au massacre des chiens d'un fermier. L'arrivée d'un nouvel instituteur n'arrange rien. Mais qui pourrait reconnaitre en lui l'enfant qui avait subi des sévices dans le même village ?
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
L'auteure a raconté qu'elle avait commencé à écrire "presque par hasard" pour distraire ses enfants. Entretemps, ses enfants sont adultes et le compteur des romans publiés par Brigitte Varel est pour le moment à 12.
Les enfants continuent cependant à occuper une place centrale dans son oeuvre, à en juger par les belles couvertures de plusieurs de ses livres, comme "Les yeux de Manon", "Le chemin de Jean", "Blessure d'enfance" et "L'enfant traqué". Idem pour la couverture de "Un village pourtant si tranquille", où l'on voit de dos un galopin courir à travers champ, plutôt désespérément.

Le galopin qui court, et aura au fil de l'histoire plusieurs raisons de courir, a 12 ans, vient de l'Assistance, est logé chez le fermier Michel Mathieu, qui en profite pour ne pas dire en abuse pour les labeurs de la ferme, et s'appelle Nicholas. S'il s'entend bien avec Tom, le commis simplet de la ferme, Nicholas est dans l'ensemble un enfant isolé et perturbé. le seul cependant qui fait des efforts pour comprendre le gosse et l'aider, parce qu'il a déjà perdu 2 ans à l'école et en qui Nicholas a confiance est Roger Raine, le directeur d'école.

L'histoire commence lorsque Raine se trouve en bas de l'escalier de sa maison et doit être transféré à l'hôpital.
Raine affirme que quelqu'un l'a poussé dans le dos. le maire René Gros et le capitaine de police Milloud sont sceptiques. Ils sont incrédules à cause de l'excellente réputation de l'homme que tout le monde respecte et apprécie. Seule la fille du toubib et institutrice, Martine Peyrin, le croit sachant parfaitement bien qu'il n'est pas du genre à raconter des fables. Idem pour Nicholas, qui a décidé de mener sa petite enquête, tirant parti de sa capacité de se rendre invisible dans le décor du village, qu'il connaît comme personne.

Et dans cette minuscule bourgade du département de l'Isère, ils s'en passent des choses insolites et carrément criminelles, allant jusqu'à mort d'homme et l'intervention de la police de Grenoble. Les méfaits vont en ordre crescendo et notre petit héros réussit à rester au premier rang des événements, qui provoquent une peur générale dans le bled. Comme à son habitude, le petit Nicholas agit seul, mais bénéficie de la compréhension et sympathie de son unique confidente, Martine Peyrin.

De Brigitte Varel j'ai lu et critiqué, le 20 février dernier, son "Le Déshonneur d'un père", et ce que j'ai écrit comme commentaire pour ce roman vaut également pour le présent. L'auteure sait raconter une histoire intéressante avec des personnages authentiques, pourtant avec les mêmes 2 bémols : le rythme de l'histoire est légèrement dérangé par beaucoup trop de personnages et trop de descriptions de la nature, quand bien même magnifique, de cette région de France.
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«  Les grands sapins centenaires frémissaient dans l'air pur et silencieux , revigorés par l'audace inattendue du soleil » …
«  Enfin quoi ! Que pouvait - il se passer de spécial et d'inquiétant dans un village habitué à vivre son quotidien avec une humeur égale et sans soucis particuliers » …
Et pourtant la vie tranquille d'un village du Trièves ,, en Dauphiné est bouleversée par une suite d'événements inexplicables, au demeurant ….
Nicolas vient d'être libéré du service militaire .
Son village se situe en Isère, à une quarantaine de kilomètres de Grenoble.
En ce début d'été , après avoir fait du stop , il parvient à quelque distance de l'entrée de la bourgade , son regard se pose sur une stèle de granit , ses doigts effleurent la pierre froide. Une simple gravure figure au bas de l'édifice : 1964.
Elle témoigne d'un événement qui s'est déroulé il y a dix ans , ce fut L'AFFAIRE .
Les dix années passées ont déposé leurs traces d'usure et de salissure. ….
Les marques du temps emprisonnent la mémoire de celui qui a été la cause et la victime d'en histoire que les gens ont jalousement conservée …
Le premier habitant qui accueille Nicolas est Roger Raine , l'instituteur retraité , la seconde : Isabelle, une jeune fille de son âge .
L'auteure nous emmène alors dix ans en arrière : à la découverte de l'affaire .Nicolas a douze ans , le village vit paisiblement jusqu'à ce vendredi 9 octobre 1964.
Gérard Louis est un fermier propriétaire de la Pascalette , bourru, acariâtre , violent , au village , il est peu apprécié et craint depuis 1944 , où il aurait collaboré avec les Allemands , sans véritable preuve .
Depuis quelques jours , il est sur des charbons ardents , un individu s'est introduit dans sa maison . Sa mère , Julie Louis est cloîtrée dans sa chambre ,du troisième étage, paralysée à la suite d'une chute dans les escaliers .
Bernadette , elle , s'occupe d'elle et de la ferme .
Sans famille , esseulée , son patron abuse d'elle , elle accepte tout car il lui a promis de la faire devenir riche plus tard.

Julie-Louis habitait avant la maison de Roger Raine , l'instituteur , célibataire et directeur de l'école , la cinquantaine, homme respecté de tous , ses adjointes Martine Perrin , la fille du docteur et Jacqueline , une autre maîtresse .
Soucieux de l'équilibre des enfants dont il avait la charge , surtout l'élève Nicolas , enfant orphelin , fragile, perturbé et solitaire , qui vit chez les Mathieu , battu et moqué , son seul soutien est Tom., le commis de Michel' Mathieu.

L'histoire commence lorsque lorsque Roger Raine fait une chute grave dans l'escalier , qui ressemble à une tentative d'assassinat .
Il est immédiatement transféré à l'hôpital.
Et soudain tout bascule : l'arrivée d'un remplaçant , un nouvel instituteur provoque une cascade de drames .
Nicolas , le petit orphelin ,, mène son enquête .
Mais le destin implacable continue son chemin .
Massacre de chiens , découverte d'un cadavre , interviennent une ribambelle de personnages : l'ancien instituteur , rigide et fermé , les gendarmes locaux, la police de Grenoble, des faits criminels jusqu'à mort d'homme .
L'auteure raconte avec verve une histoire forte, pétrie de suspense jusqu'à la dernière page sans cesse sur le fil mais les personnages magnifiquement décrits sont très nombreux , trop, on s'y perd parfois …..
Les thèmes sont riches : destin d'enfants maltraités , privés d'affection et de tendresse, commérages de village , sévices menaces et violences , vengeances ,, manque de confiance , larmes, haines , amour secret , irréalité , abandon , gifles , meurtrissures , rancoeurs , magot caché ….descriptions précises et abondantes des paysages
L'histoire se passe dans les années 60.
L'écriture est fluide ,l'enquête policière fébrile et embrouillée, l'ambiance lourde , et inquiétante , la fin entre violence et apaisement …..
Un livre intéressant en somme malgré mes restrictions .
«  Ce n'est pas la souffrance de l'enfant qui est révoltante en elle - même , mais le fait qu'elle ne soit pas justifiée » .
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Nicolas est de retour dans son village. Il vient d'être libéré du service militaire. Sa commune est située en Isère, proche de la Mure, à une quarantaine de kilomètres de Grenoble. En montant jusqu'à chez lui, son regard s'arrête sur une stèle de granit qui témoigne d'un événement probablement très important qui s'est déroulé il y a dix ans, en 1964. Roger Raine est la première personne qu'il rencontre, la seconde est Isabelle, une jeune fille de son âge.
Après cette introduction, l'auteur nous emmène dix ans en arrière à la découverte de “l'affaire”. Nicolas a alors 12 ans. le village vit tranquillement son quotidien jusqu'à ce jour du vendredi 9 octobre 1964.
Gérard Louis est fermier, propriétaire de la Pascalette. C'est un homme violent que personne n'apprécie, surtout depuis 1944 où il aurait collaboré avec les Allemands, mais sans véritable preuve. Un intrus est entré dans sa propriété. Depuis quelques jours, il s'en inquiète. Il s'est doté d'un nouveau chien plus hargneux que les autres pour la défendre. Sa mère, Julie Louis, est cloîtrée dans une chambre au troisième étage, paralysée à la suite d'une chute dans les escaliers il y a 15 ans. Bernadette s'occupe d'elle et de la ferme. Elle n'a pas de famille. Son patron use de relations sexuelles avec elle qu'elle accepte malgré tout parce qu'il lui a promis de la rendre riche. Avant son accident, Julie Louis habitait la maison de Roger Raine qui en est maintenant locataire.
L'histoire nous révèle que le village n'est pas si tranquille que cela. Roger Raine, le directeur de l'école primaire, célibataire, la cinquantaine, vient de faire une chute dans sa cave qui le conduit à l'hôpital de la Mure dans un état sérieux. Il est persuadé qu'il a été poussé, mais personne ne le croit, excepté peut-être son ami le capitaine Milloud, gendarme. Il n'y a pas de brebis galeuse dans la commune.
Martine Peyrin et Jacqueline Sigaud sont institutrices. Pendant l'absence de Roger Raine, il est fait appel à l'ex-directeur, François Cogne, qui prendra en charge les grands du certificat d'études de 13 à 15 ans. Il a 75 ans, 15 années de retraite après avoir mené une éducation à la dure. Les enseignants feront appel à un remplaçant qui s'occupera des petits.
Le père de Martine, Henri Peyrin, est le médecin du village, ami de Roger Raine. Martine a 28 ans, elle est aimée de tous les enfants. Elle tentera d'apporter son soutien à Nicolas pendant l'absence du directeur.
Isabelle Moulin se trouve dans la classe de Nicolas. Elle a 11 ans. Elle essaie de s'en faire apprécier, mais il refuse son approche, il se montre avec elle, en apparence, aussi indifférent qu'avec les autres élèves.
Nicolas, sans famille, a été pris en charge par l'Aide sociale à l'enfance et confié à un fermier qui l'exploite, Michel Mathieu, alcoolique, relativement violent pendant ses prises d'alcool. Sa femme, Francine, 30 ans, usée par cinq grossesses, est présentée comme une personne blasée, indifférente à tout. Elle n'est pas très fidèle. Tom, le commis de la ferme, s'entend bien avec Nicolas et essaie toujours d'alléger sa tâche. Nicolas, après l'école, étudie chez Roger Raine qui a compris sa soif d'apprendre et qui lui apporte un cadre affectif et des repères. Il envisage son adoption. Nicolas est abattu de savoir son instituteur hospitalisé. C'est un enfant fragile, discret, silencieux et solitaire, qui ne se laisse pas apprivoiser facilement et ne veut pas attirer l'attention sur lui. Il a un passé lourd de placements, il a juste une photo de sa mère et une vieille écharpe jaune qu'il garde comme un fétiche. Il aime sortir la nuit, monter sur les toits, dans les arbres, pour épier les habitants de la commune à l'aide d'une paire de jumelles qu'il a trouvée dans une décharge. Nicolas décide de visiter la cave de Roger Raine, il mène son enquête en quelque sorte. L'exploration de l'escalier lui prouve qu'un acte malveillant a été commis. Ses sorties nocturnes lui feront découvrir tout ce qui se trame dans la commune, ainsi que les auteurs de malveillances. Mais ne dévoilons pas la suite...
Les personnages sont magnifiquement décrits avec leurs attitudes, leurs sentiments, leurs expressions. Celui de Nicolas est attachant. L'auteur nous met en présence des conséquences dues à une enfance menée sans amour : destruction de l'attachement et de tout acte qui risquerait de faire souffrir une seconde fois, manque de confiance en les autres, isolement, réserve.
Tout le livre est imprégné de la vie quotidienne. Chacun y a une place particulière. Il vit par la description complète qu'en fait l'auteur et à travers Nicolas et sa paire de jumelles. Il y a de belles pages visuelles sur les acrobaties de Nicolas pour rejoindre ses postes d'observation. Deux rues sont importantes pour lui : la rue du Puits, celle de Roger Raine, et l'impasse des Lys, celle de Martine Peyrin.
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bien
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
S'il vous arrive un jour d'emprunter la route du Midi en passant par Sisteron, vous traverserez la magnifique région du Trièves, pays des quatre saisons, situé à une quarantaine de kilomètres au sud de Grenoble. Sans aucun doute charmé par la splendeur du paysage, vous ne manquerez pas de vous attarder dans cette contrée aux avant-goûts de Provence, et peut-être arriverez-vous, émerveillé, jusqu'à ce petit village de moyenne montagne.
Alors, arrêtez-vous aux premières maisons et tentez de vous faire conter une histoire qui a privé ses habitants de sommeil pendant bien longtemps.
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«  Des grands- mères , leur fichu noir bien serré sous le menton, ergotaient en inclinant la tête d’un air convaincu . Impossible de saisir leurs propos . Elles chuchotaient, partageant des secrets.
À deux pas, des vieux bourraient leur pipe, plus calmes que leurs consœurs , mais le regard vif tourné vers la route » …..
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Ce n'est pas la souffrance de l'enfant qui est révoltante en elle-même, mais le fait qu'elle ne soit pas justifiée.

Camus

(Page 7).
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«  Le passé le rattrapait .Le masque dont il s’était affublé depuis ce temps- là craquelait .
Sa froideur , devenue quasi naturelle venait de le trahir à plusieurs reprises ,alors qu’il avait appris à concentrer toute sa haine vers un seul but »
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Il avait côtoyé les laissés-pour-compte, les seuls qui lui avaient accordé quelque intérêt, et il s'était convaincu que la vie n'était qu'une immense farce où la chance ne touchait de son doigt hasardeux qu'une petite partie d'élus, dont la plupart s'enferrait dans leur égoïsme. En clair, il n'aimait pas les gens heureux.
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