Ce livre me laisse une impression mitigée. Il m'a été utile car il m'a plongé dans le vécu d'hommes et de femmes réels cependant l'auteur imprime sont point de vu invariablement tirant les mêmes conclusions de récits et de personnalités diverses.
L'ouvrage est composé de courts entretiens avec des femmes puis avec des hommes. L'auteur leur demande ce qu'ils pensent de l'évolution des relations homme/femme depuis les dernières décennies, du féminisme, de la part de femmes et des hommes dans l'évolution constatée, de l'impact des nouvelles technologies sur les rencontres, de la chirurgie esthétique.
Les témoignages révèlent un monde où personne ne semble se soucier de l'autre. Un monde ou les relations amoureuses sont soumises aux lois du marché, de la mode, où l'on passe d'un partenaire à l'autre, où personne ne croit plus en l'amour tel qu'on le lit dans les livres -si jamais quelqu'un y a jamais cru à part moi ;p-.
Le pire c'est que j'observe les mêmes types de rapports autour de moi. Les gens s'aiment, se quittent pour rien, refusent de se comprendre, de s'écouter, de se pardonner, d'évoluer, se ferment, se font du mal.
L'auteur adopte un positionnement très dérangeant. Il semblerait que son Eden perdu soit un couple soudé à vie par le sens des responsabilités avec un homme au travail, une femme au foyer, des enfants et... des maîtresses. Hors de cette voie point de salut ! D'après l'auteur et ceux qu'elle écoute, le féminisme c'est dépassé et on devrait revenir à l'homme galant qui paye tout et la femme hyper-féminine mais naturellement, sans rien faire qu'être une femme au foyer attentive aux besoins de son mari...
Malgré l'incohérence des mises en lien, l'auteur arrive invariablement à étayer sa théorie avec les témoignages recueillis.
Ce livre me donne l'impression comme toujours que le monde pourrait être un paradis mais qu'il n'est qu'un enfer parce que les humains ne savent pas Aimer.
Je ne pense pas que le hommes et le femmes d'autrefois s'aimaient plus, ou souffraient moins de l'amour, il n'y a rien a regretter d'un mythique temps antéféministe.
S'il fallait désigner un responsable de la dégradation des relations hommes/femmes, je pointerais comme certains des témoins l'attitude de zapping, de consommation dictée par les médias, les impératifs économiques liés aux fonctionnement capitaliste de l'économie et de la société.
Tout est à reconstruire si la réalité est à ce point désenchantée.
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