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Critique de traversay


L'île de Curaçao, pour le visiteur lambda, a tout d'une contrée paradisiaque. Moins bétonnée que sa voisine d'Aruba, prisée par les touristes américains, elle offre une nature exubérante et de merveilleuses plages de sable blond. Mais ce n'est évidemment pas ce qui intéresse Stefan Brijs dans Taxi Curaçao. L'auteur flamand, enfin traduit en français depuis le faiseur d'anges, avait frappé un grand coup avec Courrier des tranchées. Dans un tout autre genre, ce roman est tout aussi passionnant. L'histoire est racontée par un prêtre et enseignant noir autour d'un chauffeur de taxi, puis de son fils, victime d'un certain déterminisme social, effet collatéral du colonialisme (Curaçao est désormais un état autonome des Pays-Bas depuis 2010 après avoir fait partie des Antilles néerlandaises). le regard chaleureux et bienveillant de ce prêtre, qui ne pratique pas la langue de bois auprès de ses ouailles et s'exprime avec une une grande liberté et lucidité, donne au récit de véritables couleurs, loin d'un exotisme facile. La véritable transmission se révèle être celle de la pauvreté et des espoirs déçus et le dénouement du livre, particulièrement brutal, participe d'un pessimisme profond qui malheureusement ne semble pas être simplement une posture de l'auteur concernant les natifs de Curaçao mais bien proche d'une triste réalité. Une situation que, bien entendu, le touriste lambda ne verra pas lors de son séjour.
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