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EAN : 9781028101122
739 pages
Bragelonne (19/10/2016)
3.65/5   54 notes
Résumé :
« Prenez un futur proche inquiétant, ajoutez-y un artefact extraterrestre, saupoudrez le tout d’une pincée de sagesse et d’émerveillement… vous obtenez Existence, essentiel et pertinent. »
Stephen Baxter, auteur de Déluge
Téléprésence : surveillance généralisée de tous par tous, partout, tout le temps. Le moindre événement s’attire aussitôt dix millions de regards virtuels. Livingstone est un éboueur spatial, chargé de nettoyer un siècle de déchets or... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Une réponse magistrale au paradoxe de Fermi, un monument de Hard-SF

Ce roman de Hard-SF magistral propose à la fois une vision époustouflante de la Terre des années 2050, avec notamment une utilisation de la Réalité Augmentée digne de celle de Rainbow's End de Vernor Vinge et une série de catastrophes naturelles et de changements de modèle de société tout droits venus de Terre, roman précédent de l'auteur californien, et surtout une interrogation à portée galactique et antédiluvienne (bien dans l'esprit de Stephen Baxter) sur le Paradoxe de Fermi, sur ses causes et sur les crises qu'une espèce doit surmonter pour survivre et se répandre hors de son système solaire.

Malgré ses nombreux personnages et sous-intrigues, ce livre se révèle passionnant de bout en bout (à part peut-être une vague frustration concernant Guetteur à la fin). Il séduira tout amateur de Hard-SF et de sense of wonder (présent en quantités absolument colossales), ainsi que d'intrigue « à tiroirs » où chaque vérité n'est en fait qu'une nouvelle couche de mensonges protégeant la nature et l'explication réelles des événements, de leur histoire ou de la nature exacte du monde.

Nous avons été particulièrement gâtés, cette année, par des textes de Hard-SF de très bonne qualité, riches en sense of wonder (je pense -évidemment- également au problème à trois corps de Liu Cixin), et au moins un autre reste à venir en 2016 (le Peter Watts à paraître en Novembre au Belial'). Et que ça fait du bien de voir des livres qui allient une profonde réflexion à l'émerveillement le plus absolu, la vision la plus époustouflante qui soit, les échelles temporelles et spatiales les plus folles ! Bref, si vous voulez lire un roman où il y a une bonne idée (ou un bon recyclage d'idées d'autres auteurs) à la minute (de lecture), vous savez ce que vous devez faire…

Et pour conclure : ces humains, quels roublards, man !

Vous trouverez la version complète de cette critique sur mon blog.
Lien : https://lecultedapophis.word..
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Gérald est nettoyeur de l'espace, un boulot plutôt tranquille mais pas très gratifiant. Il doit récupérer tous les morceaux abandonnés qui flottent dans l'espace et risqueraient de percuter les satellites ou stations spatiales entraînant de graves dysfonctionnements. A l'aide de son lasso spatial, il attrape un réservoir de carburant, une caisse de matériel, un étage de fusée voire un bloc d'urine dérivant... le dernier morceau en date qu'il doit attraper est un objet ovoïde aux reflets bleutés, quelque chose qu'il n'a jamais vu que personne n'a jamais vu... !
Voilà l'un des personnages que nous allons suivre pendant les 650 pages du roman. Et ils sont nombreux les protagonistes, aussi divers que variés comme cet écrivain à succès membre d'une secte, cette riche héritière passionnée d'astronomie dont le fils a disparu en mer lors d'une course suborbitale, une journaliste qui va voir sa vie changer radicalement ou cet accosté (un réfugié climatique) embarqué dans un monde qui le dépasse, pour n'en citer que quelques uns.

Roman fleuve très fouillé assez décousu dans sa narration, Existence est à la fois passionnant par son inventivité, son débordement d'idées et parfois ennuyeux par un remplissage et un bavardage souvent inutiles, David Brin nous présente un roman orienté Hard-SF assez accessible où prédominent les Intelligences Artificielles, la Réalité augmentée, l'Hyperconnexion, le Transhumanisme, la vie Extraterrestre avec le célèbre Paradoxe de Fermi mais aussi des sujets plus humanistes tel le changement climatique et les conséquences sur les populations côtières. Sans oublier une petite pointe de complot pour donner du piquant à l'intrigue générale.

Dans son dernier quart, l'auteur nous emmène ailleurs et j'avoue que c'est là que je me suis un peu perdu, je ne sais pas si c'est la longueur qui m'a un peu lassé ou tout simplement les concepts mis en jeu qui m'ont parfois dépassé. Cela reste quand même grandiose, un émerveillement continu et un souffle vertigineux nous emportent tout le long de l'histoire où la réflexion sur le libre arbitre et la dualité choix/non-choix est omniprésente.

Pour conclure, si vous aimez les romans fleuves à la Peter F. Hamilton où de grandes Familles dirigent le monde, si le Transhumanisme à la Alastair Reynolds vous émerveille, si les envolés spatio-temporelles chères à Stephen Baxter vous transcendent et si vous aimez les problématiques climatiques et ses conséquences sur l'Homme comme le fait si bien Paolo Bacigalupi alors Existence de David Brin est fait pour vous.


Lien : https://les-lectures-du-maki..
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Que dire de ce roman ? Déjà, c'est un sacré pavé qui m'a occupé presque tout le mois d'août (du 11 au 02 septembre, ce qui est énorme pour moi). C'est un grand format de 740 pages où je dirai 400 à 500p auraient largement suffi. J'ai retrouvé une partie des défauts évoqués dans le premier tome d'Elévation, à savoir une multitude d'idées qui se succèdent sans réel lien. Ce roman aurait pu être découpé en plusieurs tomes, cela aurait sans doute mieux valu d'ailleurs, cela aurait atténué cette impression que l'auteur voulait nous en mettre pleins les yeux avec 36 idées à la fois.

Nous suivons une dizaine de personnages et nous avons aussi à chaque fin de chapitre un extrait de livres, d'interviews ou de journal. le pire c'est que ce livre est très intéressant ! Je n'ai pas bâclé une seule page de ce pavé (enfin si, quelques extraits répétitifs sur la fin, allez, disons 10p sur 740 !). Je voulais connaître le fin mot de l'histoire, je voulais savoir ce qu'était réellement cet artefact trouvé aux abords de la Terre par l'astronaute Gérald Livingstone.

Je ressors donc avec une étrange impression d'avoir lu plusieurs livres passionnants en un mais qui était bien trop long avec un final frustrant où je ne n'ai pas toutes les réponses. le fameux "tout ça pour ça". Honnêtement j'en attendais plus et j'attendais même un lien avec son cycle Elévation plus important que cela. J'ai même cru un moment que c'était une préquelle mais il semblerait que non. du coup, il a fait un clin d'oeil avec ses dauphins... qui a dû durer une centaine de pages pour rien.

Vous vous retrouvez donc avec des idées en vrac, très intéressantes mais pas exploitées jusqu'au bout : l'élévation du niveau de la mer, les cyborgs, les robots, les extraterrestres, la vie éternelle, les riches qui contrôlent le monde, la réalité virtuelle qui prend le pas sur la vraie vie, la conscience collective sur l'internet etc. Bref, que des choses super à aborder mais qui auraient mérité presque un livre chacune pour être traitées à fond.

Le principal thème reste le contact extraterrestre. Là aussi l'auteur prend une drôle de direction, aux antipodes de ce qu'on imagine dans les nombreux films et autres livres. C'était original, atypique et bien vu mais un peu trop long et emmêlé dans d'autres idées qui rendent le tout flou et difficile à comprendre. L'intérêt final m'a complètement échappé.

C'est assez compliqué pour moi de résumer mon avis tant il y a d'aspects développés. Je suis à la fois frustrée et contente de ma lecture. Une chose est sûre : ce pavé est vraiment intéressant !
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De David Brin, j'avais lu une partie de son cycle d'Elevation et, à défaut d'en avoir des souvenirs précis (à part des dauphins intelligents, c'est toujours cool), j'en avais plutôt une bonne impression générale. C'est donc confiant que je me suis lancé dans la lecture d'Existence, sans me rendre compte de sa longueur puisque l'ayant acheté en version électronique. En fait, il comptabilise près de 700 pages en version papier et grand format…

Et le démarrage fut rude, très rude, au point que j'ai pensé laissé tomber. Brin nous balade en effet entre plusieurs personnages, dans un début qui paraît confus et assez long. Un « éboueur » spatial, chargé de collecter les débris en orbite autour de la Terre, une journaliste bardée de nouvelles technologies (lesquelles permettent de tout savoir sur ses interlocuteurs, mais aussi de changer d'apparence ou d'afficher des publicités), un pauvre pêcheur chinois qui fouille les épaves de maisons dans un pays partiellement submergé, un jeune riche amateur de courses de fusées…

Tout cela part un peu dans tous les sens et est assez mal présenté, et d'ailleurs la suite sera un peu du même acabit, comme si Brin avait voulu trop en mettre dans le récit. du coup, tous ses fils narratifs n'ont pas la même importance, ni le même intérêt, et ils sont de plus entrecoupés d'apartés reprenant des considérations politiques, religieuses, exobiologiques et surtout écologiques. J'ai eu la même impression qu'à la lecture de 2312 de K.S. Robinson : une belle idée générale mais mal maîtrisée dans l'exécution. du coup, j'avoue que j'ai sauté des paragraphes entiers de ce qu'il me semblait être des digressions.

Ceci dit, il y a quand même beaucoup de points intéressants dans ce roman. Et notamment sur la vie extra-terrestre, enfin, les vies puisqu'ici, Fermi est renvoyé à ses calculs. On ne découvre pas seulement une seule autre espèce, mais des dizaines ! Problème : elles ne sont accessibles que par des artefacts, de sortes de balises qui ont colonisé l'espace, tel un virus. Et il semble qu'une guerre à l'ampleur vertigineuse soit en cours depuis des millénaires… A force de lancer nos signaux dans l'univers, qui sait quelle espèce (belliqueuse) pourrait nous entendre (Brin rejoint ici Stephen Hawking !). L'auteur nous parle aussi transhumanisme, ingénierie génétique, catastrophe écologique, Intelligence Artificielle, oligarchie capitaliste, voyages spatiaux et j'en passe (tels les dauphins en clin d'oeil à l'Elevation)…

Des idées intéressantes, voire passionnantes, mais que j'ai trouvé ici noyées les unes dans les autres et pas toujours développées correctement. Une impression mitigée, donc, pour ce roman qui aurait gagné à être allégé de quelques dizaines de pages et surtout concentré sur moins de thématiques.

D'autres avis su rmon blog !
Lien : https://bibliosff.wordpress...
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Acheté et lu grâce (ou à cause) de la critique d'Apophis, avec lequel j'ai l'impression de partager pas mal de goûts communs.
Résultat: 700 pages de génie et un livre qui atterri directement dans mon top 10 de tous les temps.


Intrigue à tiroirs sur une échelle temporelle énorme, le tout sur le thème du paradoxe de Fermi.

C'est un bouquin d'une richesse incroyable par les thèmes abordés et les idées développées.
En vrac: télésurveillance généralisée, autisme, transhumanisme, intelligence artificielle, intelligence et évolution animale, singularité, jeu à somme positive, addiction à la contradiction/au scandale, luddisme, évolution des religions... pour ne pas tous les citer.

Je l'ai lu y a 5 mois et j'y repense très souvent.

J'aime la SF, en particulier pour le vertige que peuvent provoquer idées et réflexions, réalistes ou pas. (et aussi parce que j'aime les vaisseaux et l'espace faut pas déconner). Existence coche, pour moi, toutes les cases.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Les fous de la tech – les “faiseurs de dieux” – pensent que leur “Singularité” viendra d’une expansion sans limites de l’intelligence artificielle. Une fois que les entités informatiques auront acquis une ingéniosité de type humain, elles ne tarderont pas – paraît-il – à développer d’autres esprits cybernétiques encore plus doués. Puis ces entités plus intelligentes en créeront d’autres encore plus intelligentes… et ainsi de suite, de plus en plus vite. Les faiseurs de dieux pensent que cet effet d’entraînement est une bonne chose, que l’humanité en profitera pour progresser aussi ! Mais leurs opposants – sans doute majoritaires dans l’opinion – y voient une perspective terrifiante.
Une possibilité à laquelle personne ne semble réfléchir, c’est que ces nouveaux esprits aient au final des réactions similaires aux nôtres. Pourquoi partir du principe qu’ils s’engageront à fond dans cette fuite en avant ? Pourquoi ces engins si brillants rêveraient-ils de se rendre eux-mêmes obsolètes en concevant leurs successeurs ?
On appelle ça le test de Mauldin. L’idée selon laquelle une entité artificielle fera réellement preuve d’intelligence le jour où elle décidera de ne plus jouer la surenchère. Le jour où elle refusera de fabriquer son remplaçant.
Le jour où elle préférera prendre le temps de vivre
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Ce qui domine ,même parmi les créatures sauvages, c'est le "quid pro quo" , le donnant donnant. Tu fais ça pour moi, je fais ça pour toi. L'histoire humaine et l'étude du monde animal montrent que la règle n'est pas "soyez généreux. Pas du tout.
La règle c'est "soyez juste".
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La bonne nouvelle ? Nous ne sommes pas programmés pour nous autodétruire. Nous ne sommes pas prédestinés à déclencher un jour ou l'autre la guerre ultime. Nous avons le choix. La mauvaise nouvelle ? C'est la même. Nous avons le choix.
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La proposition la plus étrange, mais qui a le mérite de tout expliquer ? Nous sommes la première espèce à nous élever si haut. L’humanité est l’aînée du cosmos. Effrayant, n’est-ce pas ?
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[...] S'arranger pour qu'aucun robot ne passe le test de Turing, afin que nous soyons toujours en mesure de différencier les humains de la machine, et d'éliminer les traîtres potentiels même s'ils pleurent - virtuellement - des larmes de crocodile. Néanmoins, cela ressemblerait beaucoup à ces vieilles lois qui interdisaient aux esclaves d'apprendre à lire et à écrire.
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