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Critique de Tatooa


J'ai passé un très bon moment de lecture aux côtés du héros idéaliste et pourtant bien adapté à son monde post-apocalyptique, puisque voilà plus de 10 ans qu'il y survit, seul, sans faire partie d'une communauté, contrairement à la plupart des survivants.

Dans les communautés villageoises, Gordon y passe, fait son show (sorte de ménestrel) puis repart avec ce que ces communautés pacifiques peuvent lui donner. Il essaie d'éviter les petites communautés de brigands, mais ça, ce n'est pas toujours possible. Et le début de l'histoire de la tentative désespérée de Gordon pour rétablir un semblant de société commune et harmonieuse découlera d'une attaque non évitée.

La communauté de violence organisée en armée (fichu survivalistes holnistes), j'ai pas pu m'empêcher de les rapprocher des fanatiques actuels, ce qu'ils sont aussi, de la force et de la violence, et le résultat est le même pour que le fanatisme religieux... C'est plutôt bien pensé, de fait. Et bien décrit.

L'ensemble du monde de Gordon, après une apocalypse nucléaire, est bien décrit. Certaines armes ont totalement détruit les organes de communication, et les communautés qui sont arrivé à survivre sont totalement isolées. Gordon, par hasard, va tomber sur un facteur mort, récuperer son équipement, et à partir de là, va tenter de développer un réseau de communication postal.

Totalement opportuniste au départ (il veut absolument entrer dans un village pour manger et se reposer, et ses occupants ne veulent pas le laisser entrer, d'où l'histoire qu'il va inventer pour les convaincre...), ce projet va se construire peu à peu dans son esprit de "rêveur naïf" qui ne sied pas tellement à ce monde violent. (ce qu'il se reproche souvent, d'ailleurs).

C'est vraiment passionnant à suivre, j'ai été totalement immergée dans le récit. J'aime beaucoup l'écriture de D. Brin (et la traduction), et ses questionnements m'ont beaucoup parlé. La sauvagerie naturelle de l'homme est bien décrite. D. Brin est, de fait, plutôt féministe, il me semble. Sans trop appuyer, sans en faire des tonnes, par petites touches assez discrètes, il nous montre qu'en fait, ce sont les femmes qui arrivent à monter des communautés assez prospères et solides, et les hommes qui ont surmonté (ou qui n'en ont pas) leur propension à la violence, ou ceux qui se posent des questions (le tout premier village, le déclencheur de l'aventure, en est le symbole).

C'est, certes, assez naïf. Mais c'est bien écrit, et j'aime aussi les livres où l'espérance est de mise, quand ce n'est pas gnangnan, et ici, ça ne l'est pas. D'ailleurs, certaines femmes sont violentes, aussi, il n'y a pas de différence, et j'aime ce féminisme-là.

Bref, c'est un bon bouquin, même s'il me manque une vraie fin. J'aurais aimé savoir ce qu'il se passe après. :)
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