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Commissaire Rosic tome 13 sur 14
EAN : 9782373476323
198 pages
OXYMORON Éditions (29/12/2018)
3.5/5   2 notes
Résumé :
Le bus de Taulignan arrive en gare de Chamaret avec, à son bord, un seul passager. Quand celui-ci ne débarque pas au Terminus, le chauffeur, pensant qu?il dort, s?en va le réveiller, mais l?homme est dans son ultime sommeil... un songe éternel ! Une balle a mis fin à sa vie... Les gendarmes appelés sur les lieux ne trouvent aucun papier sur le défunt, mais parviennent à déterminer qu?il est probablement d?origine américaine... Très vite, il est établi que son dernie... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Dans le car qui effectue la navette entre Taulignan et la petite gare de Chamaret, un seul voyageur qui semble dormir. Crin-crin, le chauffeur décide de le réveiller mais peine perdue. L'homme ne sortira pas de son sommeil, puisqu'il est mort, atteint d'une balle d'arme à feu qui s'est glissée jusque dans sa carotide.

Aussitôt Crin-Crin interpelle les trois hommes présents. le chef de gare, Régis, son homme d'équipe, et le docteur Bégloud-Font, qui n'exerce pas sa profession étant assez riche pour vivre de ses rentes dans un château non loin. Il était venu afin de récupérer un paquet. Ils procèdent aux premières vérifications en attendant l'arrivée des gendarmes de Grignan. Mais le train de Nyons arrive en gare et les employés de la ligne ferroviaire doivent vaquer à leurs occupations premières.

Si l'individu qui git sur la banquette possède bien quelques babioles dans ses poches, dont un couteau d'origine indienne servant à prélever les scalps, ses papiers d'identité sont manquants.

Le parquet est immédiatement prévenu et les résultats de leur confrontation abondent dans le sens des gendarmes. Quelqu'un aurait tiré de l'extérieur, probablement lorsque le car avait emprunté une longue ligne droite dans les bois, parmi les truffières. Une fenêtre ouverte derrière l'homme, et le bruit de ferraille du car, empêchant le chauffeur de distinguer quoi que ce soit.

Alors que le Parquet déblatère, le juge, le substitut du procureur et son greffier, en compagnie du brigadier, un gendarme fait irruption annonçant le décès de monsieur Jéphe. C'est sa femme de ménage qui l'a découvert, étalé dans le couloir, un couteau planté dans le coeur. Ce monsieur Jéphe, installé dans la commune depuis quelques années, n'était guère causant mais toujours aimable avec les habitants.

Or selon l'hôtelier, l'inconnu du car s'était installé la veille dans une chambre de l'hôtel De Sévigné, avait rencontré monsieur Jéphe, puis était reparti. Il se nommerait, d'après le registre, Tom Wiking, et serait Américain. Voici un point d'éclairci. Mais il reste encore bien des zones d'ombre. Alors il est fait appel au commissaire Rosic, de la Police Judiciaire de Lyon.

Un début de piste se précise lorsque le commissaire Rosic, arrivé sur les entrefaites, est informé par le postier que le soir du drame du car, juste après la levée du courrier, monsieur Jéphe avait posté une lettre à un certain Lagodille à Paris.

Monsieur Jéphe avait une nièce mariée à un romancier célèbre oeuvrant dans la littérature policière, Jean Méjean. le couple est prévenu et comme de toute façon, Jean Méjean et sa femme devaient passer leurs vacances sur place, ils ne sont pas longtemps à arriver à Grignan. Or Jean Méjean décide d'enquêter sur l'assassinat de son oncle et tant qu'à faire sur celui de l'Américain.

Mais bientôt, au bout de quelques jours quand même, ne précipitons pas les événements, un nouvel assassinat est perpétré. Une légitime défense selon monsieur Bégloud-Font, car un individu qui tentait de s'introduire chez lui a été abattu par son valet, Melchior. L'indélicat personnage aurait tiré deux coups de feu envers Melchior qui a riposté, faisant mouche du premier coup. Pauvre Melchior, mutilé de guerre qui ne peut parler, la langue coupée par une balle qui n'était pas perdue lors de la Grande Guerre.



Qui du policier ou de l'écrivain parviendra à résoudre cette énigme ? S'engage entre les deux hommes une partie d'échecs, l'un possédant son expérience de policier, l'autre celui de romancier de littérature policière.

Je suppose M. Méjean, que vous venez m'apporter le concours de vos lumières, car nous travaillons, en somme dans la même partie, et nous sommes des façons de confrères.

Pourtant le romancier se défend de s'immiscer dans l'enquête, au départ, car par la suite il établira des déductions qui ne sont pas conformes avec celles du policier.

Non, certes, dans mes nombreux romans, j'ai mis en scène une ( !) assez grand nombre de policiers, tous évidemment géniaux. Mais si mes lecteurs s'y trompent, empêchés de réfléchir par l'entraînement d'un récit plus ou moins passionnant, moi, je ne puis me faire d'illusions, et je sais combien, en somme, ma tâche est facile et combien il m'est aisé de faire croire aux rarissimes qualités de mes détectives. Car, lorsque j'écris un roman, le crime dont il s'agit de dégager l'inconnu m'est connu dans les moindres détails, puisque c'est moi qui l'ai inventé, et dès lors, mon policier a toutes les facilités d'en déduire les phases, et tout mon talent consiste à l'empêcher de résoudre trop rapidement l'énigme posée.

Une profession de foi lucide, de la part du romancier qui ne peut être que l'auteur. Pourtant, un peu plus tard, il déclare à sa femme :

J'ai tellement débrouillé, en ma vie, des énigmes embrouillées dont j'avais, d'ailleurs, moi-même mélangé les fils, que je serais curieux de savoir si je serais à même d'élucider un problème dont je n'aurais pas moi-même posé les données !



Au cours de l'intrigue, Rodolphe Bringer revient plus ou moins longuement sur les antécédents de Jean Méjean, afin de mieux installer son personnage de romancier, et, vers la fin, le lecteur est tout aussi bien dans un roman policier que dans un roman d'aventures, car il faut se plonger dans le passé des différents protagonistes afin de connaître leurs motivations et expliquer le pourquoi du titre, qui au premier abord est assez énigmatique mais trouve son explication en fin de récit, une explication un peu tirée par les cheveux mais qui n'entache en rien la qualité de l'intrigue.

L'écriture est agréable, plaisante, et les dialogues sont souvent écrits comme s'il s'agissait de répliques de cinéma.



Roman posthume, à moins qu'il s'agisse d'une réédition non signalée, Les trois 13 s'inscrit à une époque de l'entre-deux guerre. Et le docteur de Grignan, s'appelle soit Barbier, soit Bernier, soit Cervier. Ce qui suppose une non-relecture de la part de Rodolphe Bringer.



Lien : http://leslecturesdelonclepa..
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Le commissaire Rosic est de retour pour une 13ème et ultime enquête.

Le commissaire Rosic est un personnage né de la plume de Rodolphe Bringer, un auteur majeur de la littérature populaire de la première moitié du XXème siècle.

Faut-il rappeler que le personnage d'Emmanuel Rosic a traversé presque 30 ans de littérature au sein de diverses collections chez plusieurs éditeurs et ce, à travers différents formats allant du fascicule 32 pages (environ 12 000 mots) jusqu'au roman de près de 50 000 mots.

Mais, ce qui fait la particularité du commissaire Rosic c'est qu'il n'a jamais la même importance, la même flamboyance, la même perspicacité d'une enquête à une autre. Parfois personnage principal omniprésent, parfois personnage n'apparaissant que tardivement... des fois héros clairvoyant, d'autres, enquêteur remis en cause par un détective amateur plus performant... on ne sait jamais, avant d'entamer la lecture d'une de ses enquêtes, à quelle sauce Rodolphe Bringer l'a mangé...
Treizième et dernière enquête connu du commissaire Rosic, « Les trois Treize » résonne comme une synthèse parfaite de ce que fût la série dans son intégralité (du moins, dans la seconde partie de la série).

3... 13... 13ème enquête, ultime enquête, l'auteur aurait voulu le faire exprès qu'il n'aurait pas fait autrement. Seulement, les enquêtes du commissaire Rosic, à l'époque, étaient tellement perdues dans les diverses collections des nombreux éditeurs abreuvant la littérature populaire que, même Rodolphe Bringer, lui-même, avait dû s'y perdre.

Synthèse car l'on retrouve un peu tout Rosic dans ce titre, du moins, toutes les dernières apparitions dans les romans comme « Feu Grimaud », « La double mort de Barnabé Klein », « Kérapian le justicier »...

Du moins le système narratif est le même, probablement car c'était la meilleure solution, pour l'auteur, d'occuper le terrain et de remplir les obligations d'un roman. le chapitrage est donc destiné à présenter les scènes et les personnages, des chapitres étant dévolus à une présentation particulière d'un intervenant...

Mais également le sujet puisque, tout comme dans « Kérapian le justicier », « Feu Grimaud », des personnages extérieurs au village mais y habitant depuis des années, se font tuer.

Les thèmes aussi, puisque, tout comme dans les deux titres précités ou « le poignard de cristal », l'auteur utilise l'exotisme des pays lointains (ici l'Asie, là, l'Afrique, là-bas, les États-Unis...) pour ancrer son intrigue.

Rodolphe Bringer, pour cette treizième intrigue, décide donc de nous offrir des effluves de Far West avec cet américain mort dans un bus après avoir été visiter un « Oncle d'Amérique » revenu, après toute une vie outre-atlantique, sans faire fortune.

Mais cet oncle est retrouvé mort à son tour et, comme il s'agit de l'oncle d'un célèbre romancier policier, celui-ci va se mêler à l'enquête, au grand damn du commissaire Rosic.

Il semble que cette affaire des trois Treize, les frères Thirteen, ait beaucoup inspiré Rodolphe Bringer puisque les trois frères apparaissent déjà dans « le chiffre qui tue » (une précédente enquête de Rosic) mais leur état d'esprit est alors différent.

Pour le reste, on retrouve la plume de Rodolphe Bringer, son sens de la narration, l'humour latent, ses thèmes usuels et son goût pour ridiculiser son personnage fétiche, même si, ici, il est plutôt épargné bien que, physiquement, il n'a plus le panache d'antan.

Au final, la série ne se termine pas en apothéose, mais plutôt dans une sorte de synthèse de la seconde partie de celle-ci, du moins, des titres s'étalant sur un roman, à la différenciation de ceux destinés à des collections fasciculaires.
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Non, certes, dans mes nombreux romans, j’ai mis en scène une ( !) assez grand nombre de policiers, tous évidemment géniaux. Mais si mes lecteurs s’y trompent, empêchés de réfléchir par l’entraînement d’un récit plus ou moins passionnant, moi, je ne puis me faire d’illusions, et je sais combien, en somme, ma tâche est facile et combien il m’est aisé de faire croire aux rarissimes qualités de mes détectives. Car, lorsque j’écris un roman, le crime dont il s’agit de dégager l’inconnu m’est connu dans les moindres détails, puisque c’est moi qui l’ai inventé, et dès lors, mon policier a toutes les facilités d’en déduire les phases, et tout mon talent consiste à l’empêcher de résoudre trop rapidement l’énigme posée.
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Je suppose M. Méjean, que vous venez m’apporter le concours de vos lumières, car nous travaillons, en somme dans la même partie, et nous sommes des façons de confrères.
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J’ai tellement débrouillé, en ma vie, des énigmes embrouillées dont j’avais, d’ailleurs, moi-même mélangé les fils, que je serais curieux de savoir si je serais à même d’élucider un problème dont je n’aurais pas moi-même posé les données !
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