Dans un roman chargé d'émotion , mais aussi de sourire, de peine, de joie, de bonheur, d'amour,
Geneviève BRISAC, nous raconte l'année, en quatre saisons pendant laquelle elle a accompagné son père âgé, entre la mort accidentelle de sa mère et celle de ce père rigide. J'ai personnellement été bouleversé par ce roman témoignage, j'ai ressenti pleinement ses inquiétudes lorsqu'elle n'arrive pas à joindre son père au téléphone, ses agacements lorsqu'il est désagréable avec elle, sa joie lorsqu'ils partagent des moments de connivence intellectuelle, notamment littéraire. Les attentions qu'elle a pour son père sont touchantes, le mépris qu'il manifeste régulièrement (page 49), à son égard est agaçant, la quiétude de leur promenade, de fin d'été, dans la lande bretonne est contagieuse, (page 154), les difficultés qu'ils rencontrent avec l'ordinateur sont plaisants , vraiment on vibre aux liens, qui unissent cette fille et son père. Les lecteurs, que nous sommes, découvrent, un homme fort, qui parle avec passion de la guerre, de la politique, qui vit pour le travail, pour les femmes, mais l'auteur, réussit à nous persuader qu'elle les découvre également, mais surtout elle ne le juge pas, elle marche dans les traces trop fraîches des semelles de son père. Page 75 Les interrogations de l'auteur sur le besoin d'écrire, sur les difficultés d'écrire, sur la force de l'écriture sont passionnantes.