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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Les parents de l'auteur ont un accident de voiture.
Sa mère meurt. Son père, 80 ans, est à l'hôpital avec des côtes cassées.
Geneviève Brisac raconte l'année qui suit. Les relations avec son père qui veut être chez lui, autonome.
Ses craintes, ses peurs, leurs moments partagés, leurs sorties.
Beaucoup d'humour pour décrire ces moments difficiles, l'accompagnement d'un parent vieillissant.
Ne pas être trop pesant tout en étant présent. Un difficile équilibre à trouver.
Respecter les volontés tout en étant vigilent.
C'est sensible, émouvant.
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Geneviève Brissac nous livre ici un roman intimiste sur le vieillessement des parents .
Un coup de fil et toute la vie bascule , les rôles sont inversés , c'est la fille qui doit s'occuper de son père et cela n'est pas une situation facile pour l'un comme pour l'autre .
Pour le père qui doit faire face à la mort brutale de sa femme mais aussi à la perte d'autonomie et à pour la fille qui n'a pas le temps de faire le deuil de sa mère car elle doit pour la première fois de sa vie prendre en charge son père .
Le sujet est traité avec délicatesse , sans pathos , un thème bien d'actualité dans notre société confrontée pour la première fois au défi du ' grand ' vieillissement .
Un beau témoignage .
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L'auteure nous raconte les 14 mois passés à épauler son père de 80 ans, qui remonte peu à peu la pente après avoir perdu sa femme dans un accident de voiture, alors qu'il conduisait.

Pas de pathos, pas de longues scènes sentimentalo-gerbeuses, alors que la nature autobiographique du livre ne fait pas vraiment de mystère. L'auteur s'ancre plutôt dans le fil de la vie. du concret. du réel. Des détails du quotidien. La vie qui reprend lentement possession de nous. L'attitude d'une fille qui se rend soudainement compte à quel point son père est vieux. Elle est alors partagée entre le couver ou le pousser en avant... Elle va s'interroger sur une quantité énorme d'infimes détails, découvrant et redécouvrant son père dans des activités quotidiennes.

L'écriture en "je" fonctionne plutôt bien, même si parfois j'aurais aimé que le récit soit tonifié par de vrais dialogues, par un climax, un événement spécifique sortant de la routine... Mais vu que l'auteure a choisi de se laisser porter au gré des micro-événements (on pourrait même dire des non-événements, comme prendre un train...) de la vie, cela donne un récit décousu, comme peut l'être la pensée d'un vieil homme.

Il se fait que je suis dans le même cas de figure, ou à peu près et que j'ai retrouvé des scènes assez proches de celles du livre. Beau talent d'observation, donc. Mais cela ne m'a pas suffit pour accrocher pleinement.
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De la mort de sa femme dans un accident de voiture (sa femme qu'il a en quelque sorte tuée) jusqu'à son propre décès, Geneviève Brisac a vécu une bonne année proche de son père, dans un compagnonnage subtil. Auprès de cet homme vaillant mais fragile, exigent et secret, il fallait une bonne louche de délicatesse pour que l'exercice, sur la corde raide, reste léger et confortable.

Ni grands discours, ni déballage d'émotions, ce n'est pas le genre de la maison, tout passe en fierté et non-dits. Il faut un oeil et une oreille acérés pour détecter l'épaule qui tombe de fatigue, le rare mot tendre (« ma grande »), la paupière qui cligne d'exaspération, cachés derrière la crânerie et le brio revendiqué. Et une bonne dose de doigté et de patience pour faire accepter le coup de main, sans amputer sur un territoire et une liberté farouchement revendiqués. Quelques souvenirs émergent, quelques confidence, assez rares, car nos parents, ces êtres parmi les plus proches de nous, restent aussi parmi les plus mystérieux.

Sous la désinvolture apparente du récit, sous la tendre ironie, Geneviève Brisac cache des sentiments qui la (nous) prennent à la gorge.
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Dans un roman chargé d'émotion , mais aussi de sourire, de peine, de joie, de bonheur, d'amour, Geneviève BRISAC, nous raconte l'année, en quatre saisons pendant laquelle elle a accompagné son père âgé, entre la mort accidentelle de sa mère et celle de ce père rigide. J'ai personnellement été bouleversé par ce roman témoignage, j'ai ressenti pleinement ses inquiétudes lorsqu'elle n'arrive pas à joindre son père au téléphone, ses agacements lorsqu'il est désagréable avec elle, sa joie lorsqu'ils partagent des moments de connivence intellectuelle, notamment littéraire. Les attentions qu'elle a pour son père sont touchantes, le mépris qu'il manifeste régulièrement (page 49), à son égard est agaçant, la quiétude de leur promenade, de fin d'été, dans la lande bretonne est contagieuse, (page 154), les difficultés qu'ils rencontrent avec l'ordinateur sont plaisants , vraiment on vibre aux liens, qui unissent cette fille et son père. Les lecteurs, que nous sommes, découvrent, un homme fort, qui parle avec passion de la guerre, de la politique, qui vit pour le travail, pour les femmes, mais l'auteur, réussit à nous persuader qu'elle les découvre également, mais surtout elle ne le juge pas, elle marche dans les traces trop fraîches des semelles de son père. Page 75 Les interrogations de l'auteur sur le besoin d'écrire, sur les difficultés d'écrire, sur la force de l'écriture sont passionnantes.
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