Et voilà l'un des tout premiers livres que j'ai lu, c'était lors d'un "concours" ou plutôt "défi" en classe de CM2, et grâce à cela, j'ai découvert la lecture ! Et figuré vous, je suis arrivé 2e.. Je ressens un côté nostalgique, des souvenirs refont surface en ce moment même, pour vous dire..
Il fallait lire 10 livres sélectionnés sur l'année scolaire, je n'en ai pas lu dix, mais moins, mais je me souviens que la maîtresse était ravie, faut dire aussi que j'étais considéré comme un véritable cancre, que l'on met au fond de la classe. de plus, je n'ai su lire que très tard (n'ayant pas été en CP) la lecture, c'est ça, c'est le début d'une grande aventure. Pour ça, il faut vraiment faire découvrir la lecture aux plus jeunes avec les BONS livres.
Je ne me souviens plus de l'histoire, mais je me souviens de cette couverture.. Et de ce volcan et d'une amitié..
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L'auteur nous entraine à la Martinique.
Elle nous fait découvrir la vie de Lucie fille de propriétaire qui va à la découverte des habitants avec ces yeux d'enfants ce qui n'est pas pour plaire à son grand père.
Ce livre parle de l'esclavage dont le principal opposant fut Victor Schoelcher Député de la Guadeloupe et de la Martinique de 1848 à 1851.
Il montre la mixité de la Martinique du au besoin de main d'oeuvre pour la canne à sucre notamment (Chinois et Hindous).
Elle parle aussi de la Montagne Pelée et de son éruption.
Ce que j'apprécie chez rageot éditeur ce sont le glossaire, les volcans, et l'histoire de la Martinique.
Histoire très instructive.
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Cette histoire, magnifique, nous apprend plein de choses sur l'histoire de la Martinique. Ce roman se lit facilement et convient aussi bien aux jeunes qu'aux adultes.
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Moi je vais te dire, réplique Amétise: Adam et Eve étaient noirs. Ils habitaient en Afrique. Tous leurs enfants étaient noirs, et les enfants de leurs enfants ,pareil, et tout le monde était noir. Quand ils ont été très très nombreux, ils se sont divisés en deux clans : le clan des Magnifiques et le clan des Affreux;
Les Affreux cherchaient toujours des histoires aux Magnifiques, qui étaient un peuple pacifique, beau et gai.Les Affreux étaient jaloux. Ils voulaient tout pour eux, et quand les Magnifiques ont inventé le feu, les Affreux sont venus le leur voler et quand ils ont inventé les grottes, les Affreux on profité de leur absence pour les occuper et barrer le chemin.
Alors les Magnifiques en ont eu assez et ils ont inventé le cyclone, et ils l'ont enfermé dans un sac.
Naturellement, dès qu'ils ont eu le dos tourné, les Affreux sont arrivés et ont vite emporté le sac devant leur grotte. Ils se sont rassembles autour et le chef a ouvert le sac: aussitôt, le cyclone est sorti, et il a hurlé......
Et alors, ceux du clan des Affreux ont eu tellement peur que le noir de leur peau leur est descendu jusqu'à la plante des pieds, et ils sont devenus blancs, dégoutants comme des larves dans les troncs pourris. Ils se sont sauvés vers la mer et se sont jetés à l'eau.Ils ont nagés longtemps tellement que le noir de la plante de pieds s'est dilué aussi.
Voilà la vérité : le blanc, c'est une couleur de trouillard. p 40
Nos yeux agrandis d'effroi se crispent sur la montagne. Elle vient de cracher un noyau de feu. Et puis une colonne formidable, terrible, une colonne noire qui monte d'un coup dans le ciel, comme un génie qui sort de sa bouteille. Et avant qu'on ait eu le temps de comprendre, trois boules de feu jaillissent, de la colonne noire , l'incendiant d'éclaires brûlants, trois boules de feu se déroulent en un immense serpent bondissant, fumant crachant, qui dévale la pente droit vers la ville , comme s'il la visait, à une vitesse effrayante.p 181
Quant à sa femme, elle est vêtue d'une jupe rouge à fleurs, avec une chemise brodée et un grand fichue jaune sur les épaules, de même couleur que son madras (morceau de tissu noué en coiffe. Les femmes laissent pointer un ou deux bouts, chacune à sa façon.)qu'elle noue toujours en laissant une pointe dressée.
Elle porte des boucles d'oreilles immenses, et le collier chou( collier de perles d'or creuses et ciselées), que je vois pour la première fois, et dont Amétise m'a parlé comme le plus bel objet appartenant à la famille.p 153
C'est un coq de combat ! C'est moi qui lui ai ôté les plumes de cou. Je le lui ai frotté avec du tafia(rhum blanc qui n'a pas vieilli), et je l'ai exposé au soleil, pour que sa peau durcisse et rougisse.
Comme ça, il impressionne son adversaire, et en plus sa peau résiste mieux aux coups de bec et d'ongles....
Avant, j'habitais en France. Ici aussi, c'est la France, enfin, c'est "les colonies", l'île de Martinique. Il ne fait jamais froid comme dans la vraie France. Tout y est plus grand : les arbres, les fruits. Il n'y a que moi, qui ne suis pas grande. Mon grand-père dit à qui veut l'entendre : "Je ne comprends pas : voilà deux ans que Lucie vit ici, et elle est toujours aussi petite."