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En cette année 1936, les élections viennent d'être remportées par le Front populaire. Les grèves et les occupations d'usines se multiplient. Depuis son enfance, Théo entend parler de son père, Jean Pihéry, mort pendant la Première Guerre Mondiale avant même qu'il ne soit né. Sa mère lui dépeint ce père comme un homme intelligent qui aurait surement pu faire de grandes études. Décidé à être à la hauteur de ce père inconnu, Théo passe le certificat d'études et entre au lycée. C'est la rencontre avec l'ancien instituteur de son père alors qu'il a seize ans qui va bouleverser sa vision de lui : son père a eut toutes les peines du monde à passer le certificat d'études et passait davantage pour un cancre que pour un élève brillant. Dans ce roman, la Première Guerre Mondiale est traité rétrospectivement puisque l'histoire commence en 1936. Cela étant, elle sert de fil conducteur puisque Théo est en quête de son père qui a fait la guerre et en est ressortit si meurtrit qu'il vit reclus et se cache de sa famille. le thème abordé dans l'histoire se situe donc davantage du côté notamment des conséquences de la Première Guerre Mondiale surtout pour les soldats, restés marqués par le conflit, les fameuses « Gueules Cassées ». L'adolescent qui est mis en scène dans ce roman a été longtemps privé de son père et arrivé à un certain âge, le modèle qu'il s'était construit est remis en question et il n'a ensuite de cesse que de chercher à connaître ce père pour finir par le retrouver sous les traits de l'oncle de Clémentine. Clémentine est la petite touche d'humour et de douceur de l'histoire tout en ayant, pour son jeune âge, une idée bien précise du monde et des choses, surtout celles auxquelles elle n'a pas envie de se conformer. On peut même voir un peu de pacifisme dans sa volonté de transformer l'usine de canons de son père en usine de bonbons. + Lire la suite |