Le manoir, tome 5 : Lou et l'île maudite

L'Histoire, c'est comme un tapis. Quand on le secoue, il n'y a que de la poussière qui tombe.

Je m'assis en face du pirate d'un air décidé, pour bien lui signifier que je ne le lâcherais pas comme ça :
- Allez-y, crachez le morceau, capitaine ! (Je me repris.) Ca- pitaine ... comment ?
- Juste capitaine, c'est bon.
Je laissai tomber. J'avais d'autres soucis.
- Alors, capitaine, pourquoi m'auriez-vous attirée ici ?
- On ne maîtrise pas tout, soupira-t-il, pas plus dans la mort que dans la vie.
Il ne m'aurait pas ainsi. J'insistai :
- Pourquoi ?
- Pourquoi on ne maîtrise pas tout ?
- Ne faîtes pas l'âne pour avoir du son ! Pourquoi est-ce que VOUS M'AURIEZ ATTIRÉE ?

p 205

Et là, il en rajoute une couche:
«contre les douleurs persistantes d’articulations, appliqué de la rave grillée mêlée de graisse. »
Ça devenait flippant:
-ne me dis pas que tu as des rhumatismes à ton âge !
«Pour guérir les rhumatismes, met dessus du sang d’éléphant mâle. »
Brrr… Je préférerais encore qu’il se taise.