Le long du Luxembourg

C'est un ouvrage que je ne pouvais pas ignorer puisque le jardin du Luxembourg est un peu mon jardin personnel … et j'étais impatiente d'en découvrir tous les secrets. Cette sorte de biographie en révèle effectivement quelques uns, mais je reste sur ma faim.

L'origine du palais de Marie de Médicis est bien connue : lassée du Louvre, la reine et régente, mère du jeune Louis XIII, achète en 1611 un vaste domaine alors en lisière de Paris. Elle y fait élever un somptueux palais par Salomon de Brosse, architecte célèbre, très inspiré du palais Pitti de Florence, mais adapté au style français. Contrainte à l'exil en 1631, elle quitte sa belle résidence. Pendant 160 ans, le palais sert de demeure à des membres de la famille royale comme la fille préférée du Régent, Jouflotte.

En 1793, les révolutionnaires en font une prison. Il faut dire qu'il y avait de quoi faire ! En 1800, l'architecte Chalgrin aménage le palais pour y installer le Sénat conservateur créé par la Constitution de l'an VIII (inspirée par Bonaparte, Premier consul). le Sénat se transforme à l'occasion en cour de justice. le futur Napoléon III y sera condamné …

Les régimes passent, le palais comme le jardin sont tour à tour sur ou sous-utilisés. le domaine sert de cadre à bien des drames lors des combats de la Commune comme pendant les derniers combats de la Libération de Paris.

De mon point de vue, c'est l'évolution du jardin qui est la plus intéressante. Comment Marie de Médicis a bataillé contre le couvent des Chartreux qui occupait toute la partie sud de l'actuel jardin pour agrandir sa parcelle, comment on réussit à dégager la perspective de l'Observatoire, l'aménagement des rues rectilignes qui bordent le parc : la rue de l'Ouest devenue aujourd'hui rue d'Assas, le boulevard Saint Michel (anciennement rue de l'Est).

J'ai surtout apprécié les avatars des différentes statues à travers les siècles – mais en particulier au XIXème, très féru de sculptures - et notamment la série des reines et femmes illustres de France qui mérite à elle seule un développement.

C'est un livre bref, au style très (trop ?) recherché, truffé de références littéraires, principalement poétiques, qui ne manque pas d'enfoncer un grand nombre de portes ouvertes. Et recelant pas mal de fautes d'orthographe lorsqu'il s'agit de retranscrire des termes allemands.

L'avantage, c'est qu'il se lit vite.
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..

Je fréquente souvent le Jardin du Luxembourg ,un des plus beaux de Paris . Entretenu par une équipe de jardiniers artistes , qui veillent à renouveler les parterres de fleurs à chaque saison ,c'est un plaisir des yeux qui peut inspirer les aquarellistes.
Elvire de Brissac en parle peu ,raconte surtout l'histoire de ce jardin et de son palais construit sous le règne de Louis XIII par sa mère Marie de Médicis .Le récit est une balade au fil du temps, malheureusement malgré quelques anecdotes intéressantes ou inconnues, il m'a semblé un peu fourre tout, ,une suite d'énumérations , passe souvent du coq à l'âne ou s'attarde sur quelques personnages sans grand intérêt.

Évocation au galop du jardin du quartier latin à travers les cinq derniers siècles, suffisante pour mesurer combien on peut l'avoir traversé sans rien en savoir, et combien, au-delà de certaines harmonies bien présentes, se cachent tout emmêlées les beautés éphémères, les petites vanités, les terribles souffrances et les poussières de cadavres.

Surement bien documenté , le résultat est un peu décevant. trop de citations et pas de fil conducteur. le lecteur s'y perd très vite et a besoin de très bonnes bases d'histoires. On a plus l'impression de lire un livre d'histoire que de lire une histoire.