Il faudrait qu’un jour il surmonte sa peur irrationnelle des chevaux ; il le fallait !
Qu’était un Cavalier Vert sans monture ? Un Vert Piéton ? Elle n’avait aucune idée d’où pouvait venir la peur du jeune homme.
Durant la saison automnale, faucons, gerfauts et aigles suivaient une ancienne sente aérienne pour gagner le sud, où ils hivernaient, le chemin même que leurs ancêtres empruntaient depuis qu’ils avaient pris, pour la première fois, leur envol, en des Âges dont le souvenir s’était depuis longtemps perdu dans l’obscurité. Leur route courait des terres boréales, le long de la grande rivière écumeuse qui s’écoulait des glaciers jusqu’à la mer, et passait au-dessus d’un amas de petites montagnes. Il s’agissait des collines de Teligmar de la province de Mirpuits, située le long de la frontière occidentale de la Sacoridie.
Seule la présence de Braymer et Styles l'empêcha de tomber, tête la première, dans du crottin. Pas étonnant que l'on considère les femmes comme faibles ; c'était la faute des vêtements !
C'était comme s'il était sorti tout droit d'un cauchemar, la foudroyant de son unique oeil vert. Un bandeau recouvrait l'autre, juste comme dans son souvenir, et une cicatrice s'en échappait. La lumière faiblissante de l'après-midi faisait luire son crâne chauve.
Personne ne choisissait de devenir un Cavalier Vert ; on était appelé à servir. Un appel de la magie, d'après ce qu'elle avait compris. Un appel irrésistible, inflexible, qui pouvait briser l'esprit de la personne qui n'en tenait pas compte.
Zacharie devait vraiment être habitué à se trouver en compagnie d'autres personnes, même si elle sentait que cela ne lui plaisait pas plus qu'à elle. En fait, ils étaient tous deux entourés en permanence d'autres gens, si bien qu'ils étaient rarement en mesure de s'adresser la parole, et encore moins en privé. Ils ne parviendraient jamais à faire connaissance avant leur nuit de noces. À supposer qu'à ce moment-là, les foules les laissent en paix.
Personne ne choisissait de devenir un Cavalier Vert ; on était appelé à servir. Un appel de la magie, d'après ce qu'elle avait compris. Un appel irrésistible, inflexible, qui pouvait briser l'esprit de la personne qui n'en tenait pas compte.