Alors, que dire sur ce livre? Je n'ai pas aimé ma lecture et je vais détailler le pourquoi du comment en deux parties, une sans spoilers et l'autre en masqué.
Déjà, un bon point pour la couverture qui est magnifique, même si le résumé est complètement incorrect. Je pense que l'éditeur s'est complètement trompé.
Marqués parle d'une jeune fille, Léora, qui vit dans une société où les actes importants de la vie d'une personne sont tatoués sur sa peau. A la mort de son père, la jeune fille va voir son monde s'écrouler. En effet, la peau des morts est transformée en livre pour garder une trace de leur vie et Léora va s'apercevoir que son père n'était peut-être pas celui qu'elle croyait. S'en suit alors une enquête pour trouver la vérité.
Ce livre a plein de défauts pour moi à commencer par l'écriture au présent. Déjà, c'est quelque chose que je n'aime pas en général car on ne s'immerge pas bien dans l'histoire. Ensuite, et c'est vraiment dérangeant à mon sens, c'est les répétitons des châles, vraiment, à chaque fois que Léora quitte ou entre dans un lieu, on a le droit à un "je retire mon châle" "je pris mon châle" et quelques autres quand elle tremble de froid dehors. Je n'ai vraiment pas compris pourquoi l'autrice appuyait autant dessus.
Après, toujours dans la catégorie répétitions, on a Léora qui raconte quand elle s'endort, quand elle se réveille ce qu'elle mange, et je trouve ça d'une part redondant et d'autre part triste car ces détails sont assez classiques (elle dort dans un lit, mange des scones , boit du thé).
Enfin, les noms anglais dans une société un peu fantastique n'aident pas au voyage. le père s'appelle Joel, la mère de la meilleure amie Julia et il n'y a que Léora qui a un prénom original.
Passons maintenant en détails à l'intrigue.
J'ai trouvé l'intrigue prévisible, dès le début on se doutait que les Immaculés n'étaient pas si méchants et qu'ils n'étaient pas si bannis (éfficace ce gouvernement).
Puis on a aussi le cliché de l'héroine moche (selon elle) et de sa meilleure amie canon.
Les contes qui parsèment le roman ne semblent pas extraits de livres séculaires, je ne sais pas si c'est la traduction mais je n'écrirais pas "pour être polis" "et il toussa" dans des histoires sensées être mystiques.
Les rêves de Léora n'ont pas vraiment d'importance dans l'histoire, même s'il montrent son état d'esprit mais elle ne semble pas s'en souvenir.
Parlons de Léora à présent. Elle n'a pas une personnalité marquée mais à la fin elle se tatoue un immense corbeau en envoyant bala der tout ceux avec qui elle s'est réconsiliée (pourquoi?). On dirait qu'elle s'est libérée de ses chaînes de mensonges mais selon moi, un tatouage plus discret lui aurait permis de garder ses proches. Déjà que changer les traditions séculaires a fait parler les gens, mais là, la fille timide et discrète qui passe son temps à mettre et à enlever son châle change de personnalité, comme si découvrir ses origines l'avait transformée (je ne dis pas que c'est impossible mais l'autrice nous montre qu'en général elle préfère fuir).
Les autres personnages ne sont pas assez développés, à commencer par la mère dont on apprend le véritable prénom qu'au milieu du livre et qui (oh cliché) a aimé l'ennemi de tous (le père de Léora). Verity, Oscar et Karl n'existent pas sans Léora (oh j'ai besoin de quelqu'un qui bosse au gouvernement, d'un inconnu mystérieux mais séduisant et d'un rival tatoueur) et seul Obel a une histoire un peu développée (mais incohérente genre je ne veux pas me tatouer mais tatouer les autres???). Mel agit comme un Deus ex machina et Léora ne va la voir que lorsqu'elle a besoin d'elle. La famille de Verity sert de famille de Verity.
Au final ce livre avait de bonnes idées mais elles sont mal exploitées.
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