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3,77

sur 198 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Sophie Brocas s'inspire de deux histoires vraies qu'elle adapte à son gré pour écrire ce roman : une histoire d'amour qui finit tragiquement, et une désolante histoire de gros sous initiée par un marchand d'art.

D'un côté, l'auteure nous donne à lire l'année 1910 du journal intime de Tania, 23 ans, jeune aristocrate russe, tentée par les mouvements de contestation qui traversent son pays ; ses parents l'exilent prudemment à Paris chez une tante acariâtre afin qu'elle suive des études de médecine. De l'autre, un narrateur contemporain à la troisième personne nous permet de suivre Camille, avocate sans ambition et sans passion autre que le tricot ; elle travaille dans un cabinet réputé, et se voit confier par son voisin de palier, directeur des cimetières de Paris, des documents à propos d'un complexe droit de propriété de la sculpture de Brancusi, le Baiser, qui orne la tombe de la jeune Russe qui s'est suicidée par amour, dit-on. Sophie Brocas a transformé l'histoire d'amour qu'a réellement vécue Tatiana Rachewskaïa avec Solomon Marbais qui lui donnait des cours de français, en idylle avec le sculpteur Brancusi : l'artiste inconnu fréquentant les milieux d'avant-garde (Henri Rousseau, Modigliani, Man Ray, Erik Satie, etc.), se révèle infiniment plus romantique que l'obscur médecin roumain. Le casse-tête juridique qui oppose les héritiers de la jeune Russe à l'État français se voit pour sa part très simplifié, même si de nombreux points de droit sont abordés dans les chapitres dévolus à Camille : c'est assurément plus facile à comprendre ainsi et c'est le privilège de tout romancier de s'affranchir de la réalité s'il le désire.

Je n'ai pas aimé ce roman pour d'autres raisons. Malgré le côté fleur bleue qui a tendance à me hérisser, j'ai lu le premier tiers du livre avec un certain intérêt : Tania relate la terrible crue de la Seine de 1910, les tunnels du métro transformés en rivières, les coiffures à la garçonne, les balbutiements d'une émancipation des femmes, Nijinski, etc. ; mais tous ces sujets font seulement partie de diverses énumérations, sauf la crue et l'émancipation des femmes, un tout petit peu développées. Ainsi, le journal de la jeune femme est vite devenu une suite d'énumérations, de considérations banales que j'ai trouvées plates, pour ne pas dire assez souvent niaises, et très répétitives. Les chapitres consacrés à Camille accumulent les clichés des romans sentimentaux : du vilain petit canard qui devient une belle jeune femme, à l'homme rencontré par hasard qui sera le déclencheur de cette extraordinaire transformation, en passant par l'employée assez sectaire, obéissante et timorée qui se transforme soudainement en combattante à l'esprit ouvert, sans oublier la mort bien opportune d'un personnage encombrant… J'ai donc lu les deux derniers-tiers en diagonale. Au vue des excellentes notes et des bonnes critiques, j'ai souvent tendance à me dire que je suis passée à côté d'un bon livre, mais là, franchement, je n'en ai pas l'impression !

Pour des informations sur l'avancée du dossier le Baiser, suivre ce lien : https://www.lexpress.fr/actualite/brancusi-la-suicidee-le-baiser-et-les-millions_2055484.html
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Dans ce roman que je lis dans le cadre de la sélection pour le prix Charles Exbrayat 2019 auquel participe la médiathèque de ma commune, Sophie Brocas nous offre le portrait de deux femmes dont le destin va se croiser à deux époques différentes . C'est de ce fait un coup de projecteur sur l'évolution de la condition féminine en un siècle.

1910, Tatiana, jeune russe de 23 ans a été exilée chez sa vieille tante à Paris à cause de ses idées non conformes à son statut d'aristocrate. Sa famille a accepté qu'elle fasse des études de médecine, en attendant de lui trouver un bon parti à épouser. C'est d'une part son journal intime que le lecteur découvre.
Alternant avec ce dernier, Sophie Brocas nous raconte l'histoire de Camille, avocate plutôt austère qui se voit confier une mission très spéciale. Par tous les moyens juridiques à sa disposition, elle doit empêcher que la statue signée Brancusi dénommée "le Baiser" qui orne la tombe d'une jeune fille russe au cimetière Montparnasse, soit enlevée et récupérée par le nouveau propriétaire de la concession. L'auteure s'est inspirée d'un fait réel, car cette tentative de spoliation est exacte, pour imaginer ensuite l'histoire de Tatiana.

Je dois avouer que l'intrigue sentimentale de ce roman ne m'a pas passionnée du tout. Je n'ai pas aimé le personnage de Tatiana, très critique à l'égard du système dans lequel elle a été élevée, pleine de bonnes intentions à l'égard de son prochain, mais qui aime bien quand même assister aux défilés de haute-couture de Paul Poiret... Cette naïveté qui transparait dans son journal est exaspérante. J'ai trouvé également l'ensemble décousu étant donné que de nos jours, Camille mène son enquête à l'aveugle, n'ayant pas eu accès au journal de Tatiana. Les chapitres sont longs et le style d'écriture alterne entre un côté très enfantin dans la retranscription du journal et plutôt lourd dans les questions juridiques auxquelles est confrontée Camille.
Quelques points positifs malgré ce manque d'intérêt global : j'en ai appris un peu plus sur l'oeuvre de Brancusi. Ayant déjà vu la sculpture du "Baiser" au cimetière Montparnasse, cela m'a donné envie d'aller découvrir la reconstitution de son atelier à Beaubourg (à prévoir lors d'une prochaine visite dans la capitale). Ce livre reste intéressant pour la description du milieu artistique de ce début du 20e siècle et pour le questionnement qu'il soulève sur la propriété des oeuvres d'art. Cette lecture se solde par un 8/20.
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Je n'ai pas trop accroché à ce récit, car j'ai trouvé les personnages trop caricaturaux. En 1910, Tatiana est une jeune aristocrate russe qui découvre la liberté, le milieu artistique à Paris, qui voudrait devenir une femme indépendante....et qui tombe éperdument amoureuse de Brancusi. J'ai compris très vite la raison de son suicide ; trop cliché à mon goût.
De même, de nos jours, Camille est une avocate de la propriété très caricaturale : rigide, seule dont le déroulement des journées est très millimétré, qui ne s'autorise aucune fantaisie. Et bien sûr, confrontée à l'histoire de Tatiana et du "Baiser" de Brancusi, elle va "s'ouvrir à la vie", être perturbée dans son mode de vie par l'art....pour finir par quitter son poste dans ce grand cabinet d'avocats parisien !
Voilà, non seulement les personnages sont trop typés, "clichés" mais en plus il n'y a pas de surprise dans le déroulement et l'issue de l'histoire.
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