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Le contexte choisi ne doit certainement rien au hasard. Il est bien ancré dans une certaine réalité, c'est évident.

Ecrit dans un style plus journalistique (l'auteur est du sérail) que littéraire stricto-sensu, ce roman noir (je ne peux pas parler ici de polar) n'a pas su vraiment me tenir en haleine ni me convaincre au final.
Si j'étais plutôt emballée au départ, j'ai trouvé l'intrigue longue parce qu'un peu plate je dois l'avouer. Dommage.
Mais il a sans aucun doute comme mérite de vouloir nous alerter...

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Fiction politique qui fait suite à son roman précédent Les Initiés, En pays conquis nous dévoile en profondeur la mécanique du pouvoir suite à un enchainement d'élections (Présidentielle et Législatives) qui paralyse le jeu politique par une double cohabitation.
Course(s) aux pouvoir(s), coups bas,affaires,ralliements et trahisons. Tout est là et tout fait évidemment penser à l'actualité alors que le roman est antérieur.
Prémonitoire? Réponse dans quelques semaines mais il est d'ors et déjà certain qu'il y aurait matière à une saison 3 pour cet excellent House of Cards à la française.
LE roman de la Présidentielle
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Ce livre est annoncé comme un thriller politique. Cependant, il ne faut pas s'attendre à du suspense ou de la tension, mais plutôt à une immersion dans le monde de la politique. D'ailleurs, il faut s'intéresser un minimum à ce sujet si vous voulez profiter de cette expérience, sinon vous risquez d'être un peu perdus.

On se faufile dans les couloirs et on entre dans les bureaux et dans les logements des gouvernants. On suit des conversations plutôt privées mais qui vont avoir des conséquences sur l'avenir du pays. Les différents partis sont en compétition et tous les coups sont permis, afin de contenter les ambitions de chacun. Les ficelles et les manipulations sont devenues monnaie courante dans ce milieu.

Thomas Bronnec passe d'un personnage à un autre, d'une conversation à un autre, d'un parti à un autre. Avec très peu de descriptions et une simple mise en situation, ce roman se compose d'une succession de dialogues. Toutes ces scénettes s'enchaînent parfaitement pour créer un roman choral dans lequel l'intrigue va prendre vie au fil des évènements. On comprend donc la tragédie qui se dessine en même temps que les protagonistes.

De par son métier, Thomas Bronnec a été en contact avec cet univers, ce qui lui permet de nous offrir un roman particulièrement réaliste. Il met le lecteur au coeur du système pour qu'il appréhende au mieux le fonctionnement. J'ai beaucoup aimé me retrouver comme une mouche, installée dans un coin de la pièce, à assister aux échanges pernicieux et souvent tendus entre ces acteurs qui contrôlent une partie de nos existences.

Avant cette lecture, je n'étais pas dupe des comportements pas très catholiques de nos dirigeants et Thomas Bronnec m'a malheureusement conforté dans mon sentiment. Se basant sur une grande partie de notre Histoire, il y greffe une politique fiction avec des personnages imaginaires (mais très ressemblants), pour imaginer un scénario, qui fait froid dans le dos. Maintenant la question se pose de savoir si les autres scénarii probables seront moins néfastes…le temps nous le dira !
Lien : https://leslivresdek79.wordp..
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Une politique-fiction qui se distingue par un beau travail en arrière-plan sur la langue politique.

Sur mon blog : https://charybde2.wordpress.com/2017/03/15/note-de-lecture-en-pays-conquis-thomas-bronnec/
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Une descente des coulisses de la République pour un thriller politique frappant de réalité.
Juin 2017. le Président de la République, issu de la gauche a été réélu de justesse. La candidate de droite, Hélène Cassard, s'est fait devancer de 35 000 voix par la représentante du Rassemblement National. La situation est inédite : aucune majorité absolue. le destin de la France se joue, les hommes publics et de ceux de l'ombre, les conseillers, les hauts fonctionnaires s'agitent. Alors que Matignon dans le cadre d'une cohabitation doit faire entrer au gouvernement quelques ministres du Rassemblement National, dans l'arrière-boutique, se joue l'avenir du pays. Tout ce petit monde se manipule. Parmi eux, rusé, prêt à tout François Belmont, fin stratège use et abuse des faiblesses d'autrui - leurs ambitions sont autant une force qu'une faiblesse.
Les habitués de Bronnec y retrouveront quelques personnages venus de Les initiés.
Mais revenons sur En Pays Conquis. A travers les coups-bas quotidiens, la mort du président de la commission des comptes de campagne, l'attrait de l'argent, du pouvoir, seule Angélique Dumas semble faire preuve de conscience. Elle est solitaire, elle porte le poids du fardeau familial et aprait bien abandonnée au centre de ces enjeux. Si Belmont est bien le personnage qui porte le roman de bout en bout, on ne doit pas oublier le président, un farouche joueur d'échec, déplaçant ses pièces avec une certaine subtilité. Sous les autres figures dessinent des traits typiques de personnages plus ou moins médiatiques car cet amalgame de calculs politiciens n'est pas sans faire écho à l'actualité. Dans ce thriller politique, tout semble tourner autour de l'argent, le financement des campagnes, le nerf d'une guerre.
Certes, on s'éloigne du thriller académique. Les afficionados des thrillers n'y trouveront pas leurs comptes. Mais les adaptes des romans noirs, eux se verront enthousiasmés. En ces temps d'échéances électorales, ce roman revêt des atouts de pseudo reportage. Il n'est vraiment pas désagréable d'observer ce petit monde et ses coups-bas à travers la patte du journaliste. Puisque Thomas Bronnec, journaliste (Express et France Télévision) a bossé son dossier tant pour ce qui est de la mise en scène des conseillers de l'ombre, que pour cette course au pouvoir, monstrueuse et inquiétante, frappante de réalité, souvent grave et sérieuse. Il offre une vision passionnante des arcanes. Les liens tissés par les enjeux politico-économiques, l'Europe, les banques, le populisme, le patriotisme, l'estompage du clivage gauche-droite, tout y passe. C'est autant criant de vérité qu'angoissant. Bronnec, nous livre à nouveau une belle réflexion, utile par les temps qui courent. ?.
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Tout d'abord je conseille à ceux qui voudrait lire ce roman de commencer par Les Initiés, même si il n'est pas nécessaire à la compréhension d'En Pays Conquis, certaines relations ou personnages sont plus compréhensibles.
Comme pour Les Inities, j'ai beaucoup de mal à dire si j'ai aimé ou non ce roman.
En effet, l'intrigue et les personnages sont très intéressants. On voit que l'auteur maîtrise totalement son sujet et les arcanes du pouvoir. de plus, en raison de l'actualité électorale de 2017, ce roman en est d'autant plus intéressant et effrayant.
Mais, le gros point négatif, qui m'a d'ailleurs fait décrocher régulièrement, c'est qu'il y a trop de "blabla" inutile. On se perd dans les pensées intimes de certains personnages, qui ne m'ont pas semblées essentielles à l'histoire, et qui plombaient plutôt la narration.
Je m'attendais à un roman qui me tiendrait beaucoup plus en haleine, avec plus de rythme.

Cela n'en reste pas un moins un bon roman sur le monde politique.
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La politique j'en suis complétement hermétique, ça me fait ni chaud , ni froid...
Peut être est-ce tout simplement trop complexe pour moi ?!?!
Avec ce livre je pars donc dans une aventure , je sors de ma zone de confort littéraire, un risque mais néanmoins calculé !!
Thomas Bronnec nous sort un super bouquin, il a réussi à me captiver, plus j'avançais dans le récit moins je souciais du monde qui m'entourait...
Une immersion total dans ce microcosme qu'est la politique. Une fiction qui tutoie le réel, d'une vérité sur ce monde que cela en devient très troublant tant cette histoire est à nos portes, demain bientôt peut être !!!
La politique c'est franchement à vomir, et ça l'auteur le décrit bien , les trahisons, les manipulations, le nombrilisme , la soif de pouvoir...
Si je suis tant hermétique à la politique c'est justement car je préfère faire comme si je ne voyais à quel point nous sommes seulement des pions, des moutons....
Mr Bronnec vous pouvez être sur que j'irai voter pour les présidentielles !!!
Merci pour ce bon moment de lecture...
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Chouette, Thomas Bronnec a remis ça ! J'avais dévoré Les initiés il y a deux ans, séduite par la dextérité de l'auteur à tricoter un polar bien noir sur un contexte de politique-fiction admirablement bien maîtrisé. Sans être une suite, même si l'on retrouve certains personnages, En pays conquis exploite la même veine, mêlant politique et finance dans une intrigue encore plus réussie, tellement vraisemblable qu'elle donne un peu froid dans le dos à quelques semaines des élections présidentielles et législatives. Il faut dire que l'auteur, journaliste longtemps spécialisé dans l'économie et la finance est on ne peut mieux renseigné et que ses personnages, ma foi, ne nous semblent pas tout à fait inconnus.

Nous sommes donc en juin 2017. le Président de la République, issu de la gauche a été réélu de justesse, grâce à l'échec de la candidate de droite qui s'est fait devancer de 35 000 voix par la représentante du Rassemblement National. Quelques semaines plus tard, les élections législatives ont accouché d'une situation inédite : aucune majorité absolue, le blocage total. Hélène Cassard la candidate de droite dont la formation est arrivée en tête voit se profiler Matignon dans le cadre d'une cohabitation et certainement l'obligation de faire entrer au gouvernement quelques ministres du Rassemblement National...

A partir de là, Thomas Bronnec nous plonge dans une exploration haletante des coulisses de la République, aux côtés des hommes publics et de ceux qui agissent dans l'ombre, que ce soient des conseillers de cabinets ministériels ou des hauts fonctionnaires de Bercy. C'est à qui manipulera le mieux, alors que se joue en quelques mois le destin de la France en Europe. Au milieu de toute cette agitation se dresse une figure glaçante, celle d'une éminence grise que l'on devine issue dans l'esprit du romancier d'un mélange de personnages réels tels Guéant et Buisson pour ne nommer que ces deux-là. François Belmont. Grand maître es manipulation, rusé et coriace, prêt à tout pour arriver à ses fins. Et notamment à exploiter avec un talent de stratège les faiblesses de tous ces pantins politiques aveuglés par leurs propres ambitions, préoccupés uniquement de conquérir le pouvoir et de ne pas le lâcher.

Pas question de dévoiler quoi que ce soit de ce qui fait le sel du suspense (c'est un polar donc il y a forcément des choses pas très jolies), disons simplement que l'auteur sait y faire et que sa connaissance des arcanes de la finance et de la politique contribue à rendre l'ensemble captivant. Je me suis régalée même si tout ça finit par me laisser un goût très amer en bouche, voire une boule dans l'estomac. le scénario est tellement crédible et surtout tellement possible... Pourvu qu'on en reste à la fiction, je n'ai aucune envie de voir ce genre de situation se concrétiser.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Le monstre à trois têtes tant redouté fait son entrée dans la Vème République : le tripartisme. La vie politique ne se résume plus à une alternance entre la gauche et la droite, il faut compter sur une troisième force : le Rassemblement national, un parti d'extrême droite. La droite refuse de participer à un gouvernement d'union nationale et se tourne donc vers le Rassemblement. C'est une victoire pour Belmont, un conseiller politique influent qui travaille depuis de nombreuses années au rapprochement des deux droites. Il est vrai que les idées du Rassemblement en matière de sécurité, de justice et d'immigration ont progressivement contaminé la droite mais Il reste des désaccords majeurs, notamment sur l'Europe. Cette divergence va-t-elle faire exploser l'alliance ? Ou la France se dirige-t-elle vers une sortie de l'Union européenne ? A Bercy, les fonctionnaires sont prêts à se battre pour le maintien dans la zone euro. Le Président de gauche, réélu pour un second mandat mais privé de majorité, compte tirer les ficelles pour reprendre l'avantage. Quant à Belmont, il espère l'organisation d'un « Brexit » … Chacun travaille et manigance de son côté, selon sa conception de l'intérêt de la France.

Ce roman s'inscrit dans la continuité du précédent, « les initiés », dans lequel Thomas Bronnec détaillait les liens entre le monde de la finance et la sphère politique. Il revenait ainsi sur la crise des surprimes et le plan de sauvetage des banques mis en place en 2008/2009. Dans «En pays conquis», il imagine un futur très proche, puisque l'action se situe en juin 2017, au lendemain des élections présidentielles et législatives. Avec une hypothèse : celle qu'aucun parti ne soit majoritaire à la sortie des urnes et que l'extrême droite entre en force au Parlement.

Si l'idée de départ est intéressante et en pleine actualité, j'ai trouvé le récit assez plat. Je n'ai ressenti qu'un vague intérêt pour l'histoire. Un roman dénué de rythme et d'intrigue, plus proche du reportage que du thriller. Je me suis juste amusé à identifier certains personnages. le Président – par exemple - a tous les traits de François Hollande, même si dans l'histoire, il parvient à se faire réélire. Alors oui, "toute ressemblance avec la réalité serait purement fortuite", mais bon, en grattant légèrement le vernis de la fiction, on retrouve le contexte politique français dans sa triste réalité. Le seul fait invraisemblable du récit étant - malheureusement - que le leader de la droite qui accède au poste de Premier ministre soit une femme. Un roman de "politique fiction" à lire si vous voulez jouer à vous faire peur quelques mois avant les échéances électorales de 2017. Le destin d'une nation se joue parfois à coup de calculs politiciens.
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