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Critique de Colchik


Cet essai de Gérard Bronner a les défauts de ses qualités. Synthétisant les analyses des chercheurs en sciences sociales sur la destinée sociale des individus, il leur confronte sa propre vision, en puisant dans son histoire personnelle, un peu à la manière dont Ivan Jablonka avait usé de son récit personnel dans Un garçon comme vous et moi. le mélange a le mérite d'une lecture attrayante et l'inconvénient de focaliser l'attention du lecteur sur une expérience personnelle et particulière, avec tous les biais que cela comporte.
Cependant, Gérard Bronner développe un contrepoint intéressant à une thématique très en vogue ces derniers temps, celle de la honte sociale. Il s'oppose à ce qu'il appelle la tentation du dolorisme (sic) véhiculée par certaines études sociologiques (Patricia Janody) ou chez quelques écrivains tels que Annie Ernaux, Didier Eribon, ou encore Édouard Louis.
Au bout du compte, il effectue un passage en revue de questions centrales dans le débat sur les origines des trajectoires sociales : la stigmatisation sociale, la socialisation familiale, la méritocratie, l'influence des pairs… et quelques passes d'armes avec les défenseurs de la théorie bourdieusienne sur les modes de domination à l'oeuvre dans la société.
Un livre qui participe du débat sur les concepts de transfuges de classe/transclasses.
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