Margo & Gengis se sont exilés en Allemagne avec leur petit-fils Max pour fuir la Russie (ou l'Union soviétique, je n'ai pas situé la période avec précision, à quelques années près).
L'enfant avait cinq ans lorsqu'ils sont arrivés dans ce foyer de réfugiés essentiellement peuplé de Juifs. C'était alors un petit garçon lourdement handicapé... aux dires de sa grand-mère. On découvre vite qu'il n'en est rien, que Max est placide mais futé, et que sa plus grosse malédiction, c'est de subir la surprotection de cette vieille femme étouffante et castratrice.
« [Vera m'a demandé] si ma grand-mère était vraiment cette sorcière pour qui on la prenait, si elle était complètement tapée ou seulement un peu. »
Après avoir apprécié 'Cuisine tatare et dépendance', et, plus encore '
Le dernier amour de Baba Dounia', si subtil, je me suis jetée aveuglément sur cet ouvrage d'
Alina Bronsky.
Je suis déçue par ce récit tragi-comique, doux-amer, ou je ne sais quoi. J'ai toujours du mal avec les histoires censément drôles d'enfants soumis à la folie d'adultes de leur entourage. Ça se rencontre si souvent dans la vraie vie, et la (re)construction est tellement difficile que les 'fantaisies' sur le sujet ne me font pas marrer (idem 'En attendant Bojangles').
Il reste néanmoins, via le personnage de Margo, des réflexions touchantes sur la douleur de l'exil, et les compromis au sein du couple...