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Isabelle Liber (Traducteur)
EAN : 9782330158880
208 pages
Actes Sud (03/11/2021)
3.54/5   26 notes
Résumé :

Au début des années 1990, un couple de Russes et leur petit-fils, Max, 5 ans, parviennent à émigrer en Allemagne dans un foyer de réfugiés juifs. Partagé entre l'amour étouffant de sa grand-mère et la découverte d'une culture étrangère à la fois fascinante et terrifiante, le garçon grandit, cheminant tant bien que mal vers l'indépendance.
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Margo & Gengis se sont exilés en Allemagne avec leur petit-fils Max pour fuir la Russie (ou l'Union soviétique, je n'ai pas situé la période avec précision, à quelques années près).
L'enfant avait cinq ans lorsqu'ils sont arrivés dans ce foyer de réfugiés essentiellement peuplé de Juifs. C'était alors un petit garçon lourdement handicapé... aux dires de sa grand-mère. On découvre vite qu'il n'en est rien, que Max est placide mais futé, et que sa plus grosse malédiction, c'est de subir la surprotection de cette vieille femme étouffante et castratrice.
« [Vera m'a demandé] si ma grand-mère était vraiment cette sorcière pour qui on la prenait, si elle était complètement tapée ou seulement un peu. »

Après avoir apprécié 'Cuisine tatare et dépendance', et, plus encore 'Le dernier amour de Baba Dounia', si subtil, je me suis jetée aveuglément sur cet ouvrage d'Alina Bronsky.
Je suis déçue par ce récit tragi-comique, doux-amer, ou je ne sais quoi. J'ai toujours du mal avec les histoires censément drôles d'enfants soumis à la folie d'adultes de leur entourage. Ça se rencontre si souvent dans la vraie vie, et la (re)construction est tellement difficile que les 'fantaisies' sur le sujet ne me font pas marrer (idem 'En attendant Bojangles').
Il reste néanmoins, via le personnage de Margo, des réflexions touchantes sur la douleur de l'exil, et les compromis au sein du couple...
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Margo, la nouvelle héroïne d'Alina Bronsky est fidèle aux personnages de femmes fortes qu'affectionne l'autrice. On retrouve une héroïne sans filtres, excessive, acariâtre, extrêmement protectrice avec son petit-fils Max et très exigeante avec son mari. Lequel mari n'est pas insensible au charme de leur voisine Nina, ce qui ne va pas être sans troubler l'harmonie de la famille…
Après cuisine tatare et descendance et le dernier amour de Baba Dounia, L'autrice narre à nouveau l'exil avec cette chronique de la vie en Allemagne, racontée à hauteur d'enfant par Max, dans une famille portée par la folie douce de Margo.
Un texte tragi-comique sur les compromissions de la vie et du couple. C'est loufoque, caustique, touchant. Pas mon roman préféré de l'écrivaine mais un très bon moment de lecture. A découvrir 😉
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Ils sont trois, trois réfugiés juifs de l'ex-soviétique : il a Max, l'enfant, qui raconte cette histoire ; la femme qui est la grand-mère à la tresse et enfin le grand père.

Une vie loin d'être parfaite pour Max qui vit avec ses grand-parents. C'est un enfant sans mère (et vous vous doutez bien qu'il faudra attendre la fin du roman pour savoir le pourquoi du comment). Max est couvé par sa grand-mère voir même un peu trop.

Cette grand-mère qui est toujours dans l'excès, qu'elle en devient extrêmement comique, extrêmement protectrice avec son petit fils aux limites de la maltraitante, et alors avec son mari, une vraie peau de vache.

Voici un roman où on se laisse très vite happer par cette grand-mère à la tresse totalement atypique. On suit la vie de cette famille pas comme les autres, une vie tragi-comique qui fait de ce roman, un récit drôle, étonnant et vif.

Découverte d'Alina Bronsky et de sa plume acérée mais touchante. Un roman raconté à hauteur d'enfant sans rentrer dans la niaiserie car les yeux des enfants comprennent beaucoup de chose..

Une grand-mère aux allures de sorcière mais aux répliques tellement drôles, ce roman fait du bien en touchant à des sujets concrets comme la douleur de l'exil, les compromis dans un couple et la vie d'un jeune adolescent pris dans les tourments de la folie des adultes !
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Tout commença quand il arriva en Allemagne dans le cadre de la loi sur l'accueil des juifs d'union soviétique et que son grand père tomba amoureux !
Une histoire d'exil pour ce petit garçon qui ne sait pas d'où il vient et qui ne sait pas où il doit aller.
Une histoire de recherche de ses origines … c'est qui mon papa … c'est qui ma maman … c'est quoi une famille ?
Comment grandir ? … entre un grand père partagé entre deux amours … une grand mère traumatisée par tout ce qu'elle ne maîtrise pas et qui pourrait contaminer cet enfant qu'elle considère comme fragile pour mieux se l'approprier.
Une écriture claire mais souvent déconcertante car elle ne recherche pas la facilité dans le scénario,
Beaucoup de questions, pas toujours de réponses … mais c'est comme ça la vie, on avance jour après jour et … arrive ce qui arrive … dans tous les cas on grandit et on finit par couper pour certains le cordon ombilical pour d'autres la tresse de la grand mère.
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Une famille de réfugiés fuit l'Union Soviétique pour se retrouver en Allemagne. La grand-mère est terrifiante, mais on découvre derrière ce personnage imposant, une femme finalement touchante. le grand-père, silencieux et quelque peu mystérieux, tombe secrètement amoureux. Et le tout nous est raconté par un enfant de six ans, surprotégé et constamment rabaissé par sa grand-mère. On voit, par ce regard, des adultes vieillir et qui tentent de s'adapter à un monde qui leur échappe, des étrangers qui ont tant laissé derrière eux.

Empreinte d'un humour acerbe, l'écriture de Bronsky nous émeut par sa simplicité désarmante. Elle dépeint des caractères plus grands que nature, mais qui cachent en réalité une sensibilité toute personnelle. Je découvre l'autrice avec ce roman formidable, et ça donne définitivement envie de lire ses précédents ! Je vous le conseille vivement !
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Grand-Mère a inspiré bruyamment. Les ailes de son nez ont frémi.
« Tu as fumé devant le petit ? Tu as perdu la tête ?
- Non, non, me suis-je écrié, c'était à l'arrêt de tramway. Il y avait un monsieur ! Et il avait une cigarette !
- Et ton grand-père, il était là pour quoi ? Il n'aurait pas pu arracher la cigarette de la gueule de ce porc et la lui fourrer dans les fesses ? »
Fasciné par le choix de son vocabulaire, j'en ai brièvement oublié mon angoisse.
(p. 64)
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J'ai dit à Grand-Mère qu'il me fallait de l'argent de poche. Elle a regardé par-dessus les verres de ses lunettes :
« Pourquoi ? Pour des filles nues ?
- Quelles filles nues ? ai-je demandé, déconcerté.
- Celles des journaux.
- Quels journaux ?
- Ceux du kiosque ! s'est époumonée ma grand-mère. Mais enfin, comment peut-on être aussi bête ? Demande à ton grand-père. »
(p. 66)
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« Parfois, j'ai l'impression que ma mère est mariée à ta grand-mère, m'a glissé Vera à l'oreille.
- Impossible, tu sais bien qu'elles se détestent », ai-je dit, comme si c'était un critère décisif en matière de mariage.
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Évidemment qu'elle est malade ! Tu sais bien ce qu'elle a ! À son âge, une grossesse dans ces conditions, quel désastre. J'avais vingt-sept ans, une vieille primipare, et tu sais comment le médecin m’a traitée? Comme une moins-que-rien. Pourquoi est ce que je m'imposais pareille épreuve à mon âge. C’est ce qu'ils ont demandé, et ils ont dit que personne ne serait en bonne santé, ni la mère, ni l'enfant, que ça ne donnerait rien de bon. Mais il y a quand même eu un gentil docteur, il m'a tout de suite dit : tu t’es bien débrouillée, Margarita, disons que tu as pris le dernier train qui passait. Et puis, il y en a pour qui ça se passe bien même à presque trente ans.
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Grand-Mère ne se lassait pas de me mettre en garde contre mes camarades de classe. Non seulement, me rabâchait-elle, j’étais de faible constitution et désavantagé intellectuellement, mais j’avais en plus hérité d’un physique qui invitait quasiment à la violence.
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Video de Alina Bronsky (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Alina Bronsky

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Payot - Marque Page - Alina Bronsky - Cuisine tatare et descendance
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