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3,67

sur 684 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'ai découvert Anne Brontë avec "Agnes Grey" et j'ai bien fait car c'est un livre magnifique.
J'adore le personnage d'Agnès Grey voulant aider sa famille en se proposant d'exercer le métier d'institutrice dans plusieurs familles.
Mais cela se révélera plus compliqué que ce qu'elle avait pu imaginer...
En effet, la première famille concernée, les Bloomfield, se montre très désagréable envers Agnès.
Ainsi elle est renvoyée après plusieurs mois de travail.
Malgré cela, Agnès veut continuer à donner des leçons et rentre finalement chez les Murray, plus polis mais tout aussi stupides que les Bloomfield.
Ici, elle croisera la personne de Mr. Weston, le nouveau pasteur du village qui s'avère être très généreux et aimable envers les plus pauvres comme Agnès...
J'aime beaucoup le style d'Anne et j'ai dévoré ce livre...
A lire pour Anne Brontë (qui est aussi douée que ses deux soeurs), et pour cette belle histoire d'amour) !
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Quelle étrange fée a frappé les soeurs Brontë de sa baguette ? Car c est toujours un enchantement d entendre la voix d une de ces sirènes.Ah si elles avaient pu vivre et écrire encore et encore !
Pourtant Anne est différente de ses soeurs. Plus réaliste, moins névrosée que Charlotte, et tellement moins rebelle que la sauvage Emily. Et pourtant on se retrouve en paysages connus, nature sombre et splendide, souffles du vent, sentiments bruts sans mélange. Pas de compromis, pas de soumission, résister, mais ici, avec Agnès, dans l'apparente douceur et le silence.
Gouvernante impuissante et humiliée par des familles déliquescentes dont elle dresse un portrait sans concession et toujours d actualité, Agnès fait l expérience de l échec d un bon sens qu elle croyait partagé par tous et assiste, non sans une certaine cruauté, à la chute de ses pupilles ingouvernables et mal élevés. Ce faisant elle se met à rechercher dans ce monde des âmes honnêtes et fortes qui lui seraient soeurs.
Curieux mélange d analyse sociologique et de romantisme débridé, absolument moderne au style translucide et envoûtant, on quitte toujours ces chefs d oeuvre avec un sentiment de manque, de deuil, et le désir compulsif de replonger dans le deuxième roman de la troisième mais non la moindre des génies de Haworth, la locataire de Wildfeld Hall.
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J'apprécie vivement le plaisir que peuvent nous procurer les plumes féminines du XIXe s. La musicalité des mots, même traduits, me transporte à chaque fois.

Ici nous avons la première oeuvre d'Anne Brontë, qui montre sensiblement une maturité différente si on la compare avec la Dame du manoir de Wildfell Hall. Il n'en reste pas moins que ce fut un plaisir pour moi de découvrir la vie d'Agnès Grey, gouvernante de son état et dernier roman des soeurs Brontë que je n'avais pas lu. C'est chose faite à présent et j'y reconnais une tendance très autobiographique.

Agnès Grey, gouvernante de son état, n'est pas sans me rappeler mes propres débuts d'enseignante. Elle est surtout un témoin critique de la société de son époque, dépeignant l'aristocratie dans tout son égoïsme, sa vanité, sa fatuité et sa superficialité. En comparaison, notre héroïne est drapée dans une moralité à toute épreuve : bonté, souci d'aller au-delà des apparences, modestie et générosité, autant de valeurs que l'on peut attendre d'une fille d'un clerc ayant vécu pauvrement, que ce soit notre protagoniste comme notre autrice. Alors oui, il y a un certaine lecture manichéenne, prévisible lorsqu'on est si portée sur la religion, mais on y retrouve aussi un peu d'humour et une histoire qui nous fait palpiter le coeur, tellement on trouve notre chère petite Agnès méritante.
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Chez les Brontë, demandez Anne! Elle a écrit ici un roman des plus agréables, issu de ses propres expériences de "préceptrice", fait de comportements observés avec subtilité et de caractères finement décrits. Un petit bijou de fraîcheur, plus profond qu'il n'en a l'air, servi par un style léger et efficace. A découvrir.
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Si je n'avais pas dans ma bibliothèque un volume de la Pochothèque (Le livre de poche) rassemblant les trois premiers romans publiés des soeurs Brontë, j'avoue humblement que je n'aurais pas eu connaissance de celui-ci. Il est placé à la fin du volume, c'est aussi le plus court, après le pavé roboratif de Charlotte (Jane Eyre) et les envolées sombres et passionnées d'Emily (Les hauts de Hurlevent), pourtant, c'est celui qui a été écrit en premier par la plus jeune des soeurs, Anne. Totale découverte pour moi et, dès les premiers mots, je me suis coulée avec bonheur dans les phrases élégantes de cette toute jeune femme au style sobre mais non dénué de rythme ; un style et une façon de croquer ses personnages qui rappellent beaucoup Jane Austen.

Agnes Grey est une toute jeune femme issue d'une famille aimante mais pauvre, sa mère n'ayant pas hésité à renoncer au confort matériel pour épouser un pasteur, provoquant ainsi la rupture avec sa famille. Alors que la santé de son père faiblit, Agnes décide de se faire engager comme gouvernante afin d'apporter sa contribution à l'entretien de la maison. Et ce sont donc ses expériences, a priori inspirées de celles vécues par Anne Brontë qui figurent le contexte du roman publié en 1847. A la lecture de cette présentation on peut froncer les sourcils et soupirer en se disant que ça doit être bien ennuyeux... On aurait tort, c'est passionnant. Anne Brontë a le sens du portrait psychologique et l'intelligence joliment aiguisée. Son récit est addictif, grâce à un bel équilibre entre le traitement romanesque et le propos engagé (oui, engagé) qui vient pimenter la narration faussement sage.

Cette position de gouvernante permet de montrer toute la complexité d'existence pour une jeune fille pauvre dans cette Angleterre victorienne. La comparaison avec Miss Murray, l'aînée des jeunes filles dont elle s'occupera jusqu'au mariage de cette dernière est particulièrement révélatrice et le contraste est mis en scène avec une pointe de férocité qui n'en fait jamais trop. Agnes Grey est cultivée, ouverte aux autres, curieuse, bienveillante sans toutefois se priver de remarquer les injustices même si les moyens de les combattre sont quasiment inexistants. Ses remarques sur l'exercice de sa profession "Je ne saurais guère concevoir de situation plus tourmentée que celle où, malgré le plus grand désir de réussir, malgré toute la peine qu'on se donne pour accomplir son devoir, on voit ses efforts contrariés et anéantis par ceux qu'on a en-dessous de soi, et en même temps blâmés à tort et mésestimés par ceux qui sont au-dessus" parleront à bien des travailleurs encore aujourd'hui. Quant à la tirade de Mrs Murray lui expliquant ce qui à ses yeux fait une bonne gouvernante, elle est tout simplement savoureuse. On notera également un plaidoyer en faveur du respect des animaux comme étant des "créatures sensibles" où l'on voit Agnes Grey s'opposer aux jeux cruels des enfants gâtés dont elle a la charge, auxquels on a toujours expliqué que les animaux ont été créés au service de l'homme. Défense des travailleurs et défense des animaux, pas mal pour une jeune fille de dix-neuf ans !

Ce roman est joliment maitrisé, d'une facture assez classique et pourtant jamais ennuyeuse, bien au contraire. Personnellement, je préfère ce style à la noirceur essoufflée des Hauts de Hurlevent lu l'an dernier pour la première fois ; j'ai passé un délicieux moment auprès de personnages que je gardais en tête et avais toujours envie de retrouver. Une petite pépite.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Ecrit en 1847, 2 ans avant de mourir de tuberculose, Anne Brontë témoigne des conditions des femmes de cette époque du XIXème siècle, qui est en pleine mutation industrielle et sociale.
Agnès Grey, peut être qualifié de roman d'amour de l'époque, répondant sans doute aux aspirations de son auteure, la plus jeune des six enfants Brontë.
Anne Brontë témoigne de sa condition intenable de gouvernante, et dénonce le manque d'éducation des enfants de bonnes familles, qui se reposent intégralement sur leur gouvernante, dans l'espoir de gommer les défauts de leurs chères têtes blondes afin de les faire entrer dans le grand monde.
Un livre magnifiquement écrit !
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Très beau. D'une fluidité remarquable. La première moitié du livre est intéressante et précieuse en description des mentalités nouveaux riches à l'époque. Les sentiments/ressentis par l'auteure sont si bien dépeints, si francs et sincères.

La seconde partie ou l'on suit ses questionnements, craintes, doutes, sur l'homme qu'elle aime est empreinte de poésie et les sentiments y sont décrits très précisémment, elle dit tout dans une parfaite clairvoyance et simplicité, c'est cela qui m'a beaucoup plu.
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J'ai lu auparavant "Les hauts de Hurlevents" d'Emily Brontë, et "Jane Eyre" de Charlotte Brontë. Il me manquait dans les incontournables la cadette à savoir Anne Brontë.
Tout d'abord, la lecture a été très agréable car l'écriture est incroyablement nette, propre et fluide ; pas un accroc!
Dans sa première partie, ce roman est très descriptif au début sans pour autant être ennuyeux (on sent l'expérience d'Anne Brontë en tant que gouvernante). J'avoue que cette partie pour moi n'était pas tout à fait comme un roman mais plutôt comme une information de ce que pouvait être la vie de certaines gouvernantes et celle de leurs employeurs. Mais le rythme s'accèlère quand Agnès Grey part chez les Murray pour mon plus grand plaisir.
Le deuxième point qui me paraît important c'est le don certain que possède Anne Brontë pour décrire les personnages ; c'est un vrai délice de s'imaginer Monsieur Murray ou encore Mme Bloomfield qui pourtant ne sont pas très attachants... Un humour à l'anglaise permet de dépeindre ces caractères avec le plus grand sérieux (enfin en apparence...).
Ce qui me marque le plus dans mes lectures des soeurs Brontë, c'est le parallèle que l'on peut faire avec leur vie personnelle. Il me semble que la lecture de leur biographie est indispensable : je la lis et relis à chaque lecture et je passe également beaucoup de temps sur les préfaces (après lecture du livre ... je ne supporte pas que l'on me dévoile une part du livre avant sa lecture!). Entre nous, celle d'Isabelle Viéville Degeorges au début de l'édition de Archi Poche est un très bel hommage à Anne Brontë. Quand je lis Agnès Grey, je suis vraiment impressionnée par cette écriture intense reflet d'une vie beaucoup trop courte.
le romancier Irlandais George Moore qualifiera Agnès Grey de "prose narrative la plus parfaite de la littérature anglaise"
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Si vous deviez commencer un roman pour découvrir cette troisième soeur Brontë, la mois connue; je vous recommande celui-ci, plus court que « La Recluse de Wildfell Hall », tout aussi fabuleux (soit dit en passant) mais beaucoup plus dense.

Bien qu'un peu moins bon que mon chouchou « Jane Eyre », j'ai énormément apprécié ce deuxième roman d'Anne Brontë. Certains vous diront qu'il est emprunt de religion, ce qui est certes vrai, mais reportons-nous à l'époque et n'oublions pas le fait qu'Anne Brontë était, je crois, la plus religieuse des trois soeurs. En tout cas, ceci ne m'a plus dérangé que cela (et je suis une pure athée !) et je me suis laissée emporter par cette histoire toute simple.

J'ai même pu me reconnaître parfois en Agnès, dans la description de ces émotions et sentiments tant certains passages pouvaient être proche de ma réalité vécue. L'écriture d'Anne Brontë, à la première personne, vous implique rapidement dans le récit de cette gouvernante sans le sou et dénigrée par ses employeurs...
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La plume élégante d'Anne Brontë est pour moi une belle découverte. Ce roman a été une très belle découverte. On y trouve le personnage d'Agnes Grey, une jeune gouvernante attachante, qui nous fait naviguer dans le snobisme des familles bourgeoises de l'époque et qui va se heurter à la réalité de la vie. Ce livre est si bien écrit qu'il est très agréable à lire.
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