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Critique de Lecturepissenlit


Jane Eyre… Ce « classique » était dans ma PAL depuis plusieurs années. Je ne lis pas ou très peu de classiques, qu'ils soient français ou étrangers. Je m'ennuie très vite face au style littéraire d'époque de ces derniers.

Mais j'entendais beaucoup parler de Jane Eyre, j'avais l'impression que je devais le lire, j'ai donc profité d'une lecture commune pour m'y plonger.
Et grand bien m'en a pris !

Mon avis est très mitigé selon les époques de la vie de Jane Eyre.
Je vais critiquer en découpant l'histoire en 4 étapes : « Enfance », « Manoir de Thornfield », « Lande » et « fin ».

Partie 1 : Enfance.
J'ai adoré cette partie, je l'ai trouvée très rythmée ce qui a permis de me faire oublier le style un peu désuet. Je n'ai trouvé absolument aucune lenteur dans cette partie, et cette immersion dans le style de vie d'une enfant anglaise au XIXe siècle m'a emballée. J'ai aimée être bousculée par l'histoire (tragique) de Jane dès le début, j'ai été admirative de la résilience de cette jeune fille de dix ans.

Partie 2 : le manoir de Thornfield.
Et c'est là que tout s'est gâté. Il s'agit malheureusement de la plus grande partie et celle qui m'a le plus été pénible de lire. Je l'ai trouvée d'une lenteur pas possible et tous les personnages m'ont semblés énervants. Je n'avais qu'une envie c'était d'en prendre un pour taper sur l'autre.
Les chapitres se sont allongés, le rythme ralenti et c'était parti pour une parade de coqs (et de poules), qui m'a semblée bien futile. Tout était tellement prévisible. C'est donc une partie où le style très vieillot m'a rattrapée et où j'ai fortement peiné dans ma lecture, j'étais lassée. Petit rebondissement à la fin avec la découverte d'un « secret », mais pas assez pour faire oublier les pages précédentes.

Partie 3 : La lande.
Le livre a retrouvé de sa fraîcheur à cet instant-là. J'étais de nouveau prise par l'histoire et les péripéties de Jane. Cela bougeait de nouveau, et l'envie d'avancer dans ma lecture m'est revenue.
J'ai quand même trouvé cette partie un peu « grosse » non pas dans le sens longueur mais dans le sens que ça a très peu de chance d'arriver dans la vraie vie, la probabilité est infime. C'était très romanesque et ça m'a laissé un petit goût amer.

Partie 4 : La fin.
Que dire ? J'ai adoré. J'ai trouvé cette fin tellement belle. Tellement bien écrite, je l'ai presque trouvée d'actualité en fait. Je n'avais plus l'impression de lire un roman du XIXe siècle. Cette fin m'a transportée au point de me faire refermer le livre avec un sourire béat. Au diable le gros passage difficile que m'a causé Thornfield, j'étais heureuse et satisfaite de ma lecture.

Je pense que lorsqu'on n'est pas amateur de littérature classique il ne faut pas se forcer, il faut se sentir prêt. Si je m'étais forcée à lire Jane Eyre avant, pour faire « comme tout le monde », je n'aurais pas autant apprécié les parties qui m'ont faites vibrer, je n'aurais retenu que le mauvais.

Il est vrai que je n'aurais pas craché sur une version un peu épurée de tous les passages en référence à la Bible et aux écritures saintes, car je suis passée complètement à côté, je n'avais pas les références, ce n'était que du charabia qui faisait retomber mon enjaillement comme un soufflet (je garde quelques séquelles du style vieillot comme vous pouvez le voir !).

Je comprends désormais l'engouement autour de ce classique de Charlotte Brontë, que je trouve parfaitement mérité !
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