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4.3/5   11187 notes
Résumé :
Orpheline, Jane Eyre est recueillie à contrecœur par une tante qui la traite durement et dont les enfants rudoient leur cousine. Placée ensuite en pension, elle y reste jusqu'à l'âge de dix-huit ans. Elle devient alors gouvernante pour le noble M. Rochester, dont elle tombe bientôt amoureuse, mais les obstacles seront nombreux.

Jane Eyre, c'est Charlotte Brontë elle-même, dont l'oeuvre, unique dans la production féminine de son époque, bouleverse enco... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (803) Voir plus Ajouter une critique
4,3

sur 11187 notes
Il a fallu des années avant que je me décide à lire Jane Eyre alors qu'un exemplaire du livre était enfoui dans la malle magique de mes parents (mes parents n'ont pas de bibliothèque mais une grande malle dans laquelle ils entassent leurs livres, je suis sûre que ce détail vous passionne).
Pourquoi me direz-vous ? Parce que j'avais de très mauvais a priori sur ce livre. Je pensais qu'il s'agissait de la version 19ème siècle des romans de la collection Harlequin, autrement dit un livre cucul à souhait.

Mais un soir d'été, totalement esseulée et déprimée (en langage clair, j'étais une ado), j'ai décidé de lire Jane Eyre dans le seul but de la railler. C'est idiot mais j'ai fait pas mal de trucs idiots à cet âge-là.

De mémoire, ce livre a été la plus grande claque que je me suis prise. Non pas que d'autres livres ne m'aient pas autant voire plus émue ou enthousiasmée mais je m'attendais tellement à détester que j'ai été sonnée d'avoir tant aimé.
Non seulement j'ai aimé ma lecture mais en plus j'ai dévoré le livre d'une traite en une nuit. J'étais incapable de le lâcher, je voulais absolument savoir si Jane allait s'en sortir à l'internat, quelle tournure allait prendre sa relation avec Rochester et quel secret tragique celui-ci pouvait bien cacher.

A présent, dès que j'ai des mauvais a priori sur un livre ou un auteur, je pense à Jane Eyre et je les balaie du revers de la main : après tout, il ne faut jurer de rien !
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Si on m'avait demandé, il y a quelques années, de lire un Classique, j'aurais ri et me serais écriée "Un Classique, moi ? Jamais !".

Il n'y a que les imbéciles qui ne changent jamais d'avis... et puisque, tels les grands vins, je bonifie avec l'âge, j'ai pris la décision de m'atteler à la découverte des Romans Classiques.

Je n'en suis pas déçue, des mes découvertes, et bien souvent, c'est le coup de foudre avec le roman.

D'ailleurs, je participe aussi au challenge "Romans cultes" organisé par Métaphore (voir sur mon site), c'est vous dire si je vais en bouffer, du classique (mais j'avais entamé Jane Eyre trois jours avant de découvrir le challenge de Métaphore).

Mais revenons à notre critique...

"Orgueil et préjugés" m'avait conquis, "Jane Eyre" encore plus !

Pourtant, j'avais une appréhension à l'entame du roman, non pas en raison de ses quelques sept cent pages, mais en raison de l'histoire, qui me faisait craindre une longue suite de brimades envers Jane.

Déjà, dès les premières pages, mon instinct "serial killer" se réveilla, me donnant envie de passer à la moulinette la tante Reed, de pendre ses deux filles et d'écarteler le fils.

Pourquoi tant de haine et de violence envers trois enfants et leur mère ?

Si vous avez lu le roman, vous le comprendrez. Sinon, tout simplement parce qu'ils sont d'une cruauté gratuite et n'assument même pas leurs agressivité. Brutalisant Jane, le fiston est le premier à pleurnicher quand sa cousine se retourne sur lui.

Il a beau la martyriser sous les yeux de sa mère, elle s'en moque, comme si rien n'était trop beau pour lui faire plaisir, à ce gamin de merde. Mais faut surtout pas se défendre ou rendre les coups !

Vous avez sans aucun doute devinez que leur môman, c'est le genre de bonne femme qui ne supporte pas que l'on dérange son petit chou de fils, ne voyant même pas qu'il a tout, et même plus, pour finir pire qu'un voyou. C'est une sorte de petit tyran en culottes courtes...

J'ai eu peur à ce moment là que les sévices ne durent un trop long moment et que cela devienne répétitif, les rendant de ce fait dérangeants dans la lecture.

Mais non, pas d'étalement de douleur inutile car notre petite Jane partira au pensionnat de Lowood, et ma foi, cela se déroule plutôt bien, sauf que là aussi, j'eus des envies de meurtre sur le pasteur. le crucifier au mur aurait été un must. Pourquoi tant de violence envers en homme de Dieu ?

Un homme de Dieu ? Mon oeil, oui ! Vous trouvez que c'est un homme de Dieu celui qui affame des enfants, qui veut que l'on coupe les longs cheveux des filles, car il veut mortifier chez elles les désirs de la chair, parce qu'il veut leur enseigner à se vêtir de manière modeste et sobre,...et patati et patata.

Elle est forte, celle là ! Alors que, à ces côtés, il a ses deux filles, deux espèces de poupées Barbie version grand luxe, avec tous les accessoires de la pétasse fortunée fournis avec : les fourrures, les belles coiffures, les vêtements coûteux et en soie, les beaux chapeaux ou les toques en castor (et tout le monde sait que le castor ne travaille ni avec les mains, ni avec les pieds...).

C'est joli de prêcher pour la chapelle des autres, mais il aurait mieux fait de voir la poutre dans son oeil et pas la paille dans celui des autres. Un bûcher pour cet homme, rien de moins !

Malgré tout, Jane, bien qu'il l'ait descendu en flamme (humour de bûcher), se plaira bien à l'internat, apprendra correctement, ne subira aucune brimades de la part de ses condisciples et se fera une amie véritable en la personne de Helen Burns, qui décèdera malheureusement de la tuberculose, qu'elle doit aux très mauvaises conditions de l'internat. Homme de Dieu, hein ??

Malgré ce moment plus triste, son passage à cette pension sera une vraie bouffée d'air frais ! Je n'aurais pas apprécié qu'elle se fasse vilipender non stop. Elle non plus.

C'est lorsqu'elle quittera Lowood après huit ans (6 ans élève, 2 ans enseignante) pour un poste de gouvernante à Thornfield-Hall que tout changera pour elle.

Si six croix peuvent vous changer la vie, comme le dit la pub pour le Lotto (deux "t", c'est le Lotto Belge), une petite annonce va changer toute la destinée de Jane.

A ce moment là, Guy Marchand entame sa célèbre chanson "Destinée, On était tous les deux destinés, À voir nos chemins se rencontrer, À s'aimer sans demander pourquoi, Toi et moi". Guy, fou moi la paix !

Autant j'ai apprécié le personnage de Jane Eyre, autant j'ai aimé celui de Rochester, sa manière d'être, de tourner autour de Jane sans qu'elle le remarque, sa façon de lui parler, de la traîter, correctement, apprécié aussi les quelques fois où il s'arrête de parler, juste avant de dire un mot tel que "ma chère" ou plus, car affinités.

C'est très agréable à suivre, leur histoire, j'étais dedans, à Thornfield-Hall, et plus sur terre.

Leurs rapports sont assez épiques, les dialogues étonnants, amusants, prenants. C'est un livre que l'on peut nommer : "Tu-Rateras-Ta-Station-De-Métro-Et-Oublieras-De- Descendre".

Je peux comprendre que certains n'aimeront pas la manière de s'exprimer des personnages, fort lyrique, parfois (souvent même), mais moi, je suis entrée dans le roman directement et je l'ai liquidé en très peu de temps (trois jours et quelques heures), dévorant les pages au fur et à mesure, avec l'envie de crier "Mais dis-lui que tu l'aimes, nom de dieu !".

L'histoire ne serait pas aussi bonne sans sa touche "mystère" et le secret de Rochester, caché au troisième étage, en est un grand.

Après m'avoir fait vibrer dans le verger, Rochester lui faisant une déclaration que l'on aimerait entendre dans la bouche de nos hommes (mais je pense que je vérifierais si le mien n'a pas de fièvre, s'il m'en faisait une de la sorte), Jane accepta d'attendre avant que le secret lui soit révélé. Elle aime les risques ? Sans doute...

Leur mariage avorté à cause de la révélation du grand secret m'a fait hurler de dépit, mais ce qui me surpris le plus, ce fut leur conversation ensuite.

Là où une femme sensée aurait hurlé, tempêté, vitupéré, fait une grosse crise, gueulé, envoyé le contenu des armoires à la figure de son futur-ex époux, notre Jane, elle, reste d'un calme olympien.

Là, j'ai craint pour eux deux... Après l'envolée, c'est la chute. Moi, avec un tel discours, je pense que je lui aurait pardonné, à Rochester, mais, autre époque, autres moeurs.

Et lorsque Jane partit, mon coeur avait mal pour elle. J'ai tremblé, espérant qu'elle vienne le retrouver, son aimé.

J'ai eu peur qu'elle ne se laisse prendre dans les filets du pasteur (pas celui du bûcher) un peu zinzin (trop "je suis un serviteur de Dieu") et j'ai souffert lorsqu'elle a retrouvé Rochester, blessé physiquement dans sa chair et dans son coeur.

Diable, que d'émotions en 730 pages !

Les mauvaises langues pourraient dire "En fait, c'est un roman Harlequin de l'époque victorienne ".

Que nenni ! Ce serait insulter le roman et le talent de Charlotte Brontë.

De plus, si les Harlequin étaient de ce niveau, ma foi, j'en aurais des étagères entières.

Jane n'est pas une de ces héroïnes romantique qui chante tous les matins "Un jour mon prince viendra", elle n'est pas jolie et ne se fait pas d'illusion sur sa vie.

Aimant Rochester, elle ne se fait aucune illusion non plus. de plus, contrairement aux Harlequin, les deux protagonistes ne se disputent pas, ne s'engueulent pas, bref, ils ont des rapports normaux.

Là où Harlequin s'enfonce dans le grand n'importe nawak, Jane Eyre s'envole dans les cieux et est aussi loin d'Harlequin qu'on peut l'être.

Jane Eyre, c'est le soleil; Harlequin, c'est Pluton : rayé du système solaire.

Les défauts du livre ? Minimes. J'aurais aimé que sa petite racaille de cousin, John Reed, meure dans de plus horribles conditions, encore. Que Mrs Sarah Reed se repente aussi des tous les torts causés à Jane, lorsqu'elle était enfant. Mais, obnubilé à force de mettre tous les torts sur le dos de Jane, elle ne changera pas son fusil d'épaule. Jane a bien plus de classe qu'elle et que ses enfants !

Non, rien d'autre à reprocher au livre. Trop court ? Oui, j'aurais aimé en lire plus et connaître les prénoms des enfants de Jane.

C'est bien simple, j'ai tellement aimé que lorsque j'eus terminé le roman, accélérant pour découvrir le final, mais râlant qu'il soit déjà terminé, je suis retombée sur terre avec une horrible question : que lire après un roman pareil ?? Dur !

Si vous avez des propositions dans le même genre, je suis ouverte à toutes propositions (propositions littéraires, of course, et rien d'autre !).

Mais pourquoi n'ai-je pas lu ce livre plus tôt, moi ?? Merci Babelio et merci aux critiques avant qui m'ont donné envie de le découvrir.
Lien : http://the-cannibal-lecteur...
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Jane Eyre est une jeune orpheline recueillie par sa tante, qui la méprise, et par ses cousins, qui la martyrisent. Acquérant rapidement l'étiquette d'enfant rebelle, elle est envoyée, à son plus grand soulagement, en pensionnat. Si sa nouvelle vie n'est pas vraiment facile à Lowood, elle s'y fait rapidement une amie, Helen Burns, enfant douce et tuberculeuse résignée à son triste sort.
Huit ans plus tard, Jane Eyre, devenue enseignante de Lowood, décide de changer de vie et de quitter le pensionnat. C'est ainsi qu'elle devient la préceptrice d'Adèle Varens, dans le manoir de Thornfield, qui semble cacher de bien étranges choses. Jane ne tarde pas à tomber sous le charme du charismatique maitre du manoir, Edouard Rochester, homme tout aussi mystérieux qu'attirant, à la réputation sulfureuse, et qui alterne avec la gouvernante de sa pupille confidences amicales, déclarations à double sens et brusqueries hautaines.

Qu'est-ce qu'il est bien, ce livre de Charlotte Brontë !! Il fait partie de mes romans d'enfance (j'avais tout juste une dizaine d'années la première fois que je l'ai lu), et c'est mon premier livre "adulte" (ou, en tout cas, pas estampillé "jeunesse"). J'aime le caractère droit et entier de Jane Eyre, sa retenue comme sa passion, sa générosité et son intelligence. Elle ne se compromet jamais, ni enfant, ni adulte, ni par amour, ni par haine. de même, l'évocation de Rochester est extrêmement réussie, à la fois viril et sensible, fort et aimant, bien loin de ces pâles princes charmants qui ne savent que chanter "Un chant, je n'ai qu'un seul chant" et embrasser leur belle, et qui pourtant remplissent les écrans de télévision de nos chères têtes blondes.
L'écriture de Charlotte Brontë est fine et élégante, précise, avec quelques envolées poétiques. Les dialogues en particulier sont de petits bijoux, ciselés, intelligents, non exempts d'humour ni de passion, notamment ceux de Jane et d'Edouard.
Au-delà des relations Jane-Edouard, Jane Eyre est aussi le récit d'une époque, d'une société, dans lesquelles les femmes n'avaient finalement que peu le droit de choisir leur vie, peu de métiers qui s'offraient à elle, peu le droit aussi à s'affirmer. C'est aussi une apologie de la valeur de la morale et de l'éducation, du travail et de l'honnêteté, et de l'affirmation du droit des femmes à suivre leurs aspirations.
Vivement ma prochaine relecture !
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JANE EYRE : c'est (tout simplement) époustouflant, merveilleux. La vie d'une jeune femme d'aujourd'hui en réalité et pourtant la condition humaine à l'époque se préoccupait guère de l'avis et des envies des femmes.
J'ai beaucoup apprécié ce roman que j'emporterais sans hésiter sur une île déserte.
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Il y a des livres, comme ça, qui vous touchent en plein coeur. Par la justesse des mots, par la justesse des émotions. Pour moi, Jane Eyre est l'un d'eux (ainsi que Les Hauts de Hurle-Vent, dans la famille Brontë également).
Difficile de dire ce qui m'a le plus subjugué dans ce roman. C'est un tout, une sorte de perfection qui se détache à chaque mot, chaque chapitre… Ce roman m'a transporté, j'ai été bouleversée par cette histoire d'amour apparemment impossible. J'ai été happée par les tourments de Jane, par son parcours et son enfance chaotiques… Ce qui fait la force de ce roman, c'est qu'il n'est pas écrit comme une plate histoire d'amour. Les sentiments prennent peu à peu leur place, sans brusquerie… le puzzle s'emboîte au fur et à mesure. Les personnages ont tous quelque chose d'envoutant, on devine les chaos de la route passée pour chacun d'eux. le mystère, un côté noir et inquiétant est également jeté sur l'intrigue comme un voile noir de mauvais augure.
Charlotte Brontë mène son lecteur avec juste ce qu'il faut de suspense et d'intrigue. Chaque fin de chapitre appelle l'envie de continuer sa lecture, d'en savoir plus… Et toujours cette justesse d'écriture qui vous touche au coeur. Même lorsque l'histoire se termine, on aimerait que cela continue. On referme ce roman avec l'impression d'avoir été soufflée, touchée en plein coeur. Un roman qui donne envie de tomber amoureux !
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Citations et extraits (980) Voir plus Ajouter une citation
– Jane, poursuivit-il, vous me prenez pour un chien de païen, et pourtant mon cœur est gonflé de reconnaissance envers le Dieu bienfaisant. Lui voit plus clairement que les hommes, il juge plus sagement qu'eux. Grâce à lui, je ne vous ai pas fait de mal. Je voulais flétrir une fleur innocente et souiller sa pureté ; le Tout-Puissant me l'a arrachée des mains ; je l'ai presque maudit dans ma révolte orgueilleuse. Au lieu de plier le front sous sa volonté, je l'ai défié. La justice divine a poursuivi son cours; les malheurs m'ont accablé; j'ai flirté avec la mort. Les châiments du Tout-Puissant sont grands ; il m'a envoyé une épreuve qui ma rendu humble pour toujours. Vous savez que j'étais orgueilleux de ma force, mais que suis-je maintenant qu'il faut me laisser guider par un autre, comme un enfant dans sa faiblesse ? Il y a peu de temps, Jane, que j'ai reconnu la main de Dieu dans mon destin. Alors jai commencé à sentir du remords et du repentir, à désirer de me réconcilier avec mon Créateur ; je me suis mis à prier quelquefois. Mes prières étaient courtes, mais sincères.
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– Georgiana, certainement jamais animal plus vain et plus absurde que vous n'a eu permission d'embarrasser la Terre. Vous n'aviez aucune raison pour naitre, car vous ne vous servez pas de la vie. Au lieu de vivre pour vous, en vous et avec vous, comme devrait le faire toute créature raisonnable, vous ne cherchez qu'à appuyer votre faiblesse sur la force de quelque autre. Si personne ne veut se charger d'une créature lourde, impuissante et inutile, vous criez que vous êtes maltraitée, négligée et misérable ; l'existence pour vous doit être sans cesse variée et remplie de plaisirs, sans cela vous trouvez que le monde est une prison. Il faut que vous soyez admirée, courtisée, flattée, Vous avez besoin de musique, de danse et de monde, ou bíen vous vous languissez! N'êtes-vous pas capable d'adopter un système qui vous émanciperait de toutes les volontés, sauf de la votre?
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– Jamais, dit-il en serrant les dents, jamais je n'ai une créature aussi frêle et aussi indomptable. Elle est entre mes mains comme un fragile roseau, poursuivit-il en me secouant de toute la force de son poignet. Je pourrais la plier avec un de mes doigts. Et quel bien cela ferait-il, si je la pliais, sije la domptais, si je la jetais à terre ? Regardez ces yeux, regarder cette enfant résolue, sauvage et indépendante, qui semble me défier avec plus que du courage, avec la certitude du triomphe. Quand même je me rendrais maître de la cage, je ne pouras pas m'emparer du bel oiseau sauvage ; si je brise la fragile prison mon outrage ne fera que rendre la liberté au captif Je pourrais conquérir la maison, mais celle qui l'occupe s'envolerait vers le ciel, avant que je pusse me déclarer possesseur de sa demeure d'argile ! et c'est cette âme d'énergie, de vertu et de pureté que je veux.
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Adèle l'entendit et lui demanda si elle irait en pension sansmademoiselle*.
– Oui, répondit-il, tout à fait sans elle, car je l'emmènerai avec moi sur la Lune. Là, je chercherai une Caverne dans une allée entourée de montagnes volcaniques, et elle y demeurera avec moi, avec moi seul.
– Elle naura rien à manger, vous la ferez mourir de faim, fit observer Adèle.
– J"irai ramasser de bonnes choses pour son déjeuner et son diner ; sur la Lune, les plaines et les collines en sont remplies, Adèle.
– Elle aura froid ! Comment fera-t-elle du feu?
– Sur la Lune, le feu sort des montagnes. Quand elle aura froid, je la porterai sur le sommet d'un volcan et je l'assiérai sur le bord du cratère.
– Oh ! Quelle y sera mal et peu confortable !Ses vêtements s'useront. Comment lui en donnerez-vous de nouveaux ?
Mr Rochester fit semblant d'être embarrassé.
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– Je nai jamais rencontré de femmes qui vous ressemblent, Jane. Vous me plaisez et vous me dominez ; vous semblez vous soumettre, et jaime votre manière de plier. Quand je retourne sous mes doigts un écheveau de soie, je sens dans mes bras un tressaillement qui continue jusque dans mon cœur. Eh bien, de même, je me sens gagné par vous, et votre influence est plus douce que je ne peux le dire. Cette défaite me donne plus de que n'importe quel triomphe ! Pourquoi souriez-vous, Jane? Que signifie cet air inexplicable et mystérieux?
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C'est « Un livre merveilleux, très étrange par endroits mais admirablement écrit » : ce n'est pas moi qui le dis, c'est la reine Victoria. Mais savez-vous pour quel livre la reine Victoria s'est enflammée ainsi ?
« Jane Eyre » de Charlotte Brontë, c'est à lire en poche chez 10/18.
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