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EAN : 9782369142775
554 pages
Libretto (03/03/2016)
4.17/5   535 notes
Résumé :
L'arrivée de Mrs Helen Graham, la nouvelle locataire du manoir de Wildfell, bouleverse la vie de Gilbert Markham, jeune cultivateur.
Qui est cette mystérieuse artiste, qui se dit veuve et vit seule avec son jeune fils ? Quel lourd secret cache-t-elle ? Sa venue alimente les rumeurs des villageois et ne laisse pas Gilbert insensible. Cependant, la famille de ce dernier désapprouve leur union et lui-même commence à douter de Mrs Graham... Quel drame s'obstine-t... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (139) Voir plus Ajouter une critique
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Je me souviens d'avoir fait pleurer des petits coeurs de guimauve sur SensCritique lorsque j'avais asséné ma note de 6/10 à Lettre d'une inconnue de Zweig. Là, j'ai bien peur que les pleurs ne se transforment en cris outrés. Car, non, je n'ai pas aimé La Recluse de Wildfell Hall, ou quel que soit le titre français qu'on lui donne.


À vrai dire, je n'imaginais même pas ne pas aimer ce livre. C'est idiot, et certainement dû au fait qu'on ne peut s'empêcher de comparer les trois soeurs Brontë, ce qui ne me paraît pas très pertinent avec du recul. C'est différent avec les poèmes et tout ce qui tient aux jeux d'enfance ; j'ai d'ailleurs aimé les poèmes d'Anne que j'ai pu lire, et je les ai trouvés à mille lieues de ce roman ennuyeux, moralisateur, nunuche. Voilà ce que j'appellerai une lecture poussive.


On nous fiche une jeune femme soi-disant mystérieuse qui s'installe avec son fils dans un village, et dont s'entiche un jeune niais. Bon, et après ? Faut-il être spécialement malin pour deviner qui est le voisin qui veille sur elle ? Nan. Sauf pour un jeune niais, évidemment. le jeune niais est censé être l'exemple de l'homme avec qui n'importe quelle femme rêverait de se marier. Ouais. Faut être nunuche, quand même, pour s'intéresser à un niais pareil. Forcément, la jeune femme cache en outre un passé obscur ; enfin, comme on devine vite de quoi il retourne en gros, bonjour le mystère ! Et la voilà qui raconte sa vie, en long et en large, pour revenir toujours aux mêmes situations. Ah, la pauvre, qu'elle a souffert, ah la pauvre, qu'elle a été brave, ah la pauvre, qu'elle a été exemplaire de garder sa foi en Dieu après toutes les épreuves qu'elle a traversées, ah la pauvre, ah la pauvre, ah la pauvre !


Bien entendu, si on veut aller chercher du côté de la biographie des Brontë, on va pouvoir mettre en relation la déchéance de Branwell, le frère d'Anne, avec l'histoire d'un des personnages du roman. Oui, on va aussi se dire que c'est relativement osé pour l'époque de montrer une femme qui cherche à s'émanciper... Enfin, c'est tout juste s'il ne faut pas qu'on l'y oblige, on ne peut pas dire qu'elle y mette beaucoup du sien, tout de même ! Et de toute façon, est-ce que tout ça fait un bon roman ? Non, pas selon moi. Est-ce que c'est pour autant un mauvais roman ? Non plus. C'est juste que 170 ans après sa parution, il ne conserve que difficilement sa charge critique, déjà bien entamée par les constantes exhortations à faire ses prières et ce genre de choses. Je ne suis pourtant pas du genre à dire "Ouh, c'est vieillot !" dès qu'un livre est daté du XIXème siècle (ou bien pire, qui daterait d'avant le XIXème siècle !!!) Celui-là m'a fait l'effet d'avoir, pour le coup, très mal vieilli.


Tout ce que j'ai retenu, ce sont donc des personnages pour la plupart falots, ainsi que pleurs et lamentations incessants agrémentés de leçons de morale. Argh !!!
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Que dire de la dame du manoir de Wildfell Hall si ce n'est que J'ai ADORE ! Wouah... Ce roman m'a bien confirmé une chose, c'est qu'Anne était aussi talentueuse que ses deux soeurs aînées et qu'elle mérite amplement qu'on parle un peu plus d'elle ! On l'associe surtout à Agnès Grey, ce qui la dessert car ce n'est pas son oeuvre la plus aboutie ni la plus intéressante (je crois qu'on est à peu près tous d'accord la-dessus ! ) Dans ce second roman, publié en 1848, la jeune femme nous offre une très belle histoire, très plaisante à lire et très critique sur la place de la femme dans la société victorienne.

Plusieurs thèmes sont abordés comme le danger d'une conduite libertine, violente et excessive. L'alcool représente le pilier de la descente aux enfers pour plusieurs personnages. Comme avec Hindley dans les Hauts de Hurlevent, le personnage d'Arthur n'est pas sans rappeler par sa conduite le triste sort de Branwell. Et celle qui en fait les frais, c'est la jeune et belle Helen, sorte de reflet d'Anne, d'Emily et de Charlotte dans leur impuissance face à la déroute de leur frère dont la violence et les addictions sont irrécupérables. D'ailleurs c'est encore un personnage masculin torturé et blessé que nous offre l'une des soeurs Bronte, s'ajoutant aux célèbres Heathcliff et Mr Rochester.

Il y a de nombreux éléments qui ont du choquer l'opinion publique à l'époque dans ce récit : les conduites irrévérencieuses et violentes, la rébellion d'une femme, le réalisme saisissant des vices et de la boisson, la décision d'Helen de etc. L'auteur critique le mariage et ses conséquences parfois désastreuses : comment par exemple une femme peut-elle s'extirper de la vie conjugale dont elle dépend lorsqu'elle est faite d'abus et de violences ? Je crois qu'à ce sujet elles n'avaient même pas le droit de porter plainte. C'est dire...

J'ai beaucoup aimé le personnage d'Helen. Elle est très attachante, prête à aider, à pardonner, à soutenir. Elle est pleine d'abnégation, de courage, de douceur et de volonté.. Son amour est et j'ai eu mal pour elle car on devine assez vite que son époux est

Le style est très agréable. J'aime beaucoup l'alternance des points de vue entre les lettres de Gilbert et le journal d'Helen. le personnage de Gilbert m'a bien plus même s'il dépasse parfois un peu les limites vis à vis de certains personnages (pour Lawrence n'est-ce pas...) et qu'il rappelle un peu l'exaspérant Hargrave dans l'ardeur de ses sentiments.

En résumé, une très très belle découverte ! J'ai passé un excellent moment de lecture et je vais maintenant me pencher sur l'adaptation cinématographique de 1996 pour redécouvrir avec plaisir Toby Stephens (Quoi ? Arrêtez de me regarder comme ça ! ), le Mr Rochester de 2006 cette fois-ci dans le rôle de Gilbert Markham. Comme vous l'aurez compris, je ne peux que vous conseiller la lecture de la dame du manoir de Wildfell Hall...

COUP DE COEUR.
Challenge PAVES 2015-2016
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Un excellent roman dans la veine romantique que j'aime particulièrement pour son charme envoûtant qui paraît étrangement si lointain avec le ton des oeuvres d'aujourd'hui.
On retrouve la finesse dans l'analyse psychologique et le caractère tourmenté des personnages de ce genre. Anne Brontë n'a rien à envier à ses soeurs à qui elle ressemble fortement également par le choix de son inspiration : une nouvelle histoire d'amour qui replace le mystère au coeur des rapports entre personnages. Or il existe deux différences notables :

L'ambiance est moins marquée dans ce roman que dans celui des "Hauts-de Hurlevent" ou "Jane Eyre" qui, sans être lu, a été vu en film. Même si toutes les trois nous replongent dans un paysage de lande dominé par la présence d'un manoir (ou château), Emily et Charlotte intégraient davantage le surnaturel en rappelant l'atmosphère des rêves ou l'évocation de fantôme à travers leur récit. C'est un peu dommage que leur soeur n'ait pas mieux exercé sa plume pour accentuer cet aspect là qui est pourtant un des traits majeurs de l'oeuvre romantique. Mais l'on ne peut nier qu' il y a décrites plusieurs scènes qui relèvent de cette esthétique comme celle où Helen se trouve au sommet d'un promontoire avec une mer agitée à ses pieds, ou encore le dialogue nocturne dans le manoir près d'un feu, l'accident à cheval dans la lande sous un ciel venteux. Surtout le mystère plane dans cette histoire autour du portrait de l'héroïne que l'on perçoit d'abord à travers le regard de Gilbert Markham. Helen, à peine installée à Wildfell Hall, suscite la curiosité et l'interrogation de ses voisins par sa position insolite : il s'agit d'une jeune femme qui vit seule avec son fils, ce qui en ce temps là était peu courant. Il faudra attendre la seconde partie pour que l'on nous dévoile son parcours à travers son journal intime car l'auteure ménage le suspense tout au long de la première.

C'est donc à partir de là qu'intervient l'aspect le plus important du roman : la peinture sur la condition de la femme. Helen est une jeune femme qui vit sous la coupe d'un mari mondain et volage. Un choix malheureux dont elle se rend compte assez vite sans savoir quelle décision prendre en dépit d'un ressenti marqué. On suit donc page après page les tourments de cette conscience qui décrit aussi avec précision les souvenirs de sa vie de couple. Pour Anne Brontë, il s'agit de dénoncer par son entremise les ravages de l'alcool chez l'homme que doit subir son épouse, la blessure de l'adultère dont elle est victime ainsi que les disputes, les rancoeurs qui peuvent naître de cette situation entre deux personnes au mode de vie et aux goûts opposés. Face à cet échec conjugal, Helen toutefois trouve la force de fuir, un exil en retrait d'où s'ensuivra sa rencontre avec Gilbert Graham avec qui elle partagera une tout autre expérience. Anne Brontë met ainsi en perspective par ce dualisme la distinction entre le faux et le vrai amour. Il s'agit aussi de rappeler la pratique du commérage qui entretenait la vie des villageois, en proie si facilement à l'ennui dans les campagnes et qui ciblait plus les femmes que les hommes. Or, même si l'auteure mène la vie dure aux rumeurs en brisant les mensonges, j'ai trouvé qu'elle ne rapportait pas des propos si médisants que cela, juste quelques bruits qui courent sur une éventuelle liaison (on est loin des accusations de sorcellerie quand même). Il faut dire qu'Helen fait figure de marginale en ce XIX siècle, étant une femme indépendante qui a fait le choix de se séparer de son époux avant même que la société n'ait légiféré en ce sens.

C'est pourquoi, je vous conseille la lecture de "La recluse de Wildfell Hall". Peut-être est-ce d'ailleurs à cause de ce portrait douloureux d'une épouse maltraitée qu'Anne a aussi été reléguée au second plan ? de toute évidence, elle portait un regard plus critique qui a dû déranger la société anglaise du XIX siècle dont la vie conjugale était la plupart du temps dominée par la seule autorité de l'époux. Un choix plus courageux que ses soeurs que, pour ma part, je salue car elle donne ainsi un peu voix au chapitre aux si nombreuses épouses bafouées qui n'avaient pu jusqu'à lors publiquement s'exprimer. de ce point de vue, on ne peut pas dire qu'Emily ait donné cette dimension éthique à son histoire alors que si Charlotte le développe aussi, il est encore plus manifeste dans ce roman qui est considéré comme le premier chef d'oeuvre féministe. Il faut dire enfin que sur cette question, les Anglais ont été plus sensibles que leurs homologues européens en donnant davantage de place aux femmes dans leur société avec la renommée de grandes reines qui ont gouverné dès le XVIè siècle et avec l'accès à la célébrité à un nombre plus diversifié d'artistes féminins : les soeurs Brontë, Jane Austeen, Virginia Woolf, Ann Radcliff, Agatha Christie, Joan Kate Rowling...
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Outre une couverture magnifique pour l'édition de poche de "La dame du manoir de Wildfell Hall" d'Anne Brontë, il faut bien souligner que la cadette de la famille Brontë s'en sort très bien dans son écriture.
Certes on a droit à un roman noir, les thèmes abordés sont révélateurs d'une existence vécue par l'auteure comme l'alcoolisme (pour son frère qui avait ce vice) le caractère de l'héroïne est beaucoup plus marqué chez Anne que par exemple chez Charlotte pour Jane Eyre ou Shirley. Par contre, on sent bien qu'elle a voulu montré que c'était très dur à l'époque victorienne de faire valoir ses droits sociaux en tant que femme et l'on pouvait se marier pour le meilleur et pour le pire...Ici c'était le pire! Cela dit, avec toute sa détermination, car chez les Brontë, le courage chez la Femme est la principale qualité, l'héroïne, Helen Huntington fait preuve dans son journal et tout au long de l'histoire d'une réélle envie de vivre sa vie coûte que coûte... Bref, Anne aussi mérite d'être lue tout autant qu' Emily ou Charlotte.
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Je n'ai encore rien écrit sur ce roman ? Je répare ça : Au 19ème siècle, dans un petit village anglais, une mystérieuse dame vient de louer un manoir jusque-là abandonné. Contrariant les usages, elle se prête mal aux traditions des visites et invitations, refuse de se livrer sur elle-même ou sa venue ici et, plus intriguant encore, elle semble avoir un fils mais pas de mari… Il n'en faut pas plus pour intriguer les familles environnantes, nourrir les cancans aux soirées où elle brille par son absence, où bien à l'heure du thé ; et susciter quelques élans amoureux qu'elle s'empresse de rejeter apparemment sans raison. le narrateur, fermier de son état, sera-t-il assez sincèrement intéressé pour faire tomber les barrières qui emmurent la recluse, et enfin percer le secret qui l'entoure, pour le lecteur déjà happé par son aura…?


« S'il ne se montre jamais capable de prendre la vie au sérieux, que ferais-je de ce qu'il y a de grave en moi ? »


*****

C'est dans la langue immédiatement séduisante et confortable de son époque que cette histoire nous est contée, ce qui participe grandement au plaisir de lecture. le narrateur parvient assez bien à nous intéresser au récit à travers les lettres qu'il adresse à son ami pour lui raconter cette histoire. Puis, lorsqu'il gagne la confiance de la recluse, celle-ci lui confie la lecture de son journal intime pour qu'il comprenne l'enjeu de sa discrétion, son comportement ainsi que son inquiétude. le narrateur lui laisse alors la plume toute une partie du roman, avant de nous retrouver pour le fin mot de l'histoire. le procédé épistolaire répartit bien la part de mystère et de découvertes et nous tient plutôt bien en haleine ; la langue parfaitement maîtrisée et signée, ainsi que les messages sous-jacents de ce roman font le reste, et constituent un texte qui peut raisonner en nous encore aujourd'hui.


C'est en effet un roman étonnamment féministe pour l'époque me semble-t-il, avec des dialogues dans lesquels les femmes expriment leurs réflexions sur la perception masculine des femmes, mais aussi sur la condition féminine qu'elles perçoivent comme discriminatoire, idée que l'héroïne n'hésite pas à exprimer en public pour en débattre et faire changer d'avis les hommes : Pourquoi les femmes doivent-elles sacrifier leurs propres goûts devant ceux de leurs maris, leur propre bonheur pour s'occuper du leur, leurs idées pour se conformer à celle des hommes en société, etc…? Et pourtant, la soumission féminine est une vertu même si elle est moquée dans le même temps par ceux qui la réclament.


Alors, quel secret cache « la recluse de Wildfell Hall » (parfois intitulée aussi "La dame du manoir de Wildfell Hall" ) …? J'ai passé un bon moment de lecture à le découvrir, j'y ai particulièrement apprécié l'intelligence et la tournure des répliques ; mais, malgré le voile de mystère entourant l'héroïne, j'ai trouvé l'ambiance moins prenante et unique que dans les magnifiques « Hauts de Hurlevant », d'Emily, ou même que dans « Jane Eyre », de Charlotte. On a le côté cottage anglais mais moins le côté gothique.
J'ai souffert également d'un certain manque d'attachement aux personnages (dû notamment à la distance que la recluse met entre elle et le monde, qu'elle semble s'attacher à prendre de haut - même si l'explication vient en lisant) et d'un soupçon de lenteur dans l'évolution des relations entre les personnages (il faut le temps que la confiance s'installe avant de se livrer, surtout eut égard aux us de l'époque, certes), tandis qu'aucun réel événement ne vient opportunément nous en distraire. Cela dit, quelle plume ! Ca fait du bien !
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Citations et extraits (135) Voir plus Ajouter une citation
-Pourtant vous dites qu'il n'y a de vertu que là où il y a tentation, et vous voulez garder une femme à l'écart de la notion même du mal. Il faut, dès lors, que vous la jugiez ou perverse à priori, ou de caractère si faible qu'elle ne doit être mise devant aucune tentation, qu'elle ne peut garder sa pureté que dans l'ignorance et, toute vertu véritable lui faisant défaut, lui révéler que le péché en fait d'emblée une pécheresse. Que sa dépravation croîtra dans la mesure de sa connaissance et de sa liberté, tandis que le sexe fort possède une tendance naturelle au bien qui se développe d'autant mieux dans l'épreuve...
-Le Ciel me préserve de juger ainsi ! interrompis-je enfin.
-Vous pensez donc que les deux sexes sont également enclins au péché mais que la moindre faute perd la femme et fortifie l'homme. Nos fils devraient donc faire des expériences, alors que nos filles n'auraient même pas le droit de profiter des expériences des autres ? Quant à moi, j'aimerais que les uns et les autres apprennent à discerner le bien du mal et cela sans preuves tirées de l'expérience.
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Il y aura quatre ans en avril prochain que je vous vis pour la première fois, Mrs Huntington, vous l'avez sans doute oublié, mais moi pas. Je vous admirais sincèrement, mais je n'osais encore vous aimer ; dès l'automne suivant, j'eus l'occasion d'apercevoir toutes vos perfections et je ne pus m'empêcher de vous aimer, mais je n'osais pas vous le montrer. Ces trois années ont été une véritable torture. Toutes ces émotions réprimées, ces désirs intenses qu'il fallait maitriser, ces espoirs déçus, ces sentiments foulés aux pieds m'ont fait atrocement souffrir... tout cela par votre faute, volontaire ou non. Mes jeunes années se gaspillent ainsi, mon avenir en est assombri, ma vie est un vide affreux, je ne puis avoir aucun repos, ni le jour, ni la nuit : je suis un véritable fardeau pour moi-même et pour les autres... vous pouvez changer tout cela d'un mot, d'un regard et vous ne bougez pas... est-ce juste?
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Il est de la nature d'une femme d'être fidèle... de n'aimer qu'un seul homme aveuglément, tendrement et pour toujours... Bénies soient les chères créatures ! Et vous, plus que toute autre... mais il faut avoir un peu de commisération pour nous, Helen, nous laisser un peu plus de liberté car, comme l'a dit Shakespeare: "Nos penchants sont plus chancelants, plus ardents, plus vite gagnés et plus vite perdus que ceux des femmes."
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Arthur n'est pas vraiment ce qu'on appelle un mauvais homme : il a des qualités, ,mais il ne sait pas dominer ses instincts et n'a pas d'aspirations élevées. C'est un amoureux du plaisir, adonné aux joies animales. Il n'est pas non plus un mauvais mari ; mais ses notions de devoir et de bonheur conjugal sont opposées aux miennes. Si l'on en juge par l'apparence, son idée est que la femme est, faite pour aimer l'homme avec dévotion et pour rester à la maison. Elle doit attendre son mari, l'amuser, pourvoir à son confort de toutes les façons possibles, tant qu'il lui plaît de rester avec elle.
Quand il est absent, elle doit veiller à ses intérêts domestiques et autres, et patienter jusqu'à son retour. Peu importe ce qu'il fait pendant ce temps.
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Qu'est-ce que la vertu, Mrs Graham ? N'est-ce pas avoir la volonté de résister à la tentation plutôt que de n'en pas avoir ? L'homme fort est celui qui surmonte les obstacles et non celui qui reste assis au coin du feu. Si vous voulez que votre fils fasse honorablement son chemin dans la vie, mieux vaut lui apprendre à marcher fermement sur les pierres que les ôter de sa route, mieux vaut lui apprendre à marcher seul que le tenir par la main.
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