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Élie Robert-Nicoud (Traducteur)
EAN : 9782264038388
334 pages
10-18 (01/12/2004)
4.37/5   67 notes
Résumé :
1666 : l'année de la grande peste en Europe. Punition de Dieu infligée aux hommes ou intervention du Malin ? Les passions s'exacerbent, la peur se répand et la trame fragile du tissu social se délite sous l'effet de la contagion.
Un village perdu du centre de l'Angleterre se recroqueville sur lui-même et décide de se mettre en quarantaine sous l'influence d'un pasteur au charme ambigu. Anna Frith, une jeune servante, devient vite une héroïne par son abnégatio... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Lecture affection pour Géraldine Brooks dont c'est mon troisième roman après le mystérieux « Livre d'Hanna » et l'émouvant « La Solitude du Dr March » qu'au passage je conseille aux amateurs de romans historiques très étayés et malgré tout distrayants.

Lecture récréation par la magie des mots de cette écrivaine longtemps correspondante de guerre, qui sait si bien insuffler un esprit romanesque à des situations abominables.

Lecture malédiction que ce 1666, « Annus Mirabilis » où la peste ravage un d'Angleterre village qui n'obtiendra qu'un médiocre dénouement nonobstant un confinement constant.

Lecture distanciation des êtres réclamée par Michael le Pasteur, qui pourtant n'est pas de l'institut, secondé par Anna, mère-courage, mère-veilleuse, notre héroïne dans ce roman aux accents de maintenant.

Lecture bénédiction quand on a compris qu'est étrangère la Main de Dieu à des pandémies transmises par des puces en 1666 et quelques soi-disant pangolins en 2020.

Lecture protection contre la cupidité, la vénalité et l'avidité de quelques-uns dans des situations extrêmes où il est tellement facile de profiter de la naïveté de la majorité.

Lecture transition entre hier et aujourd'hui où quoiqu'il arrive les tragédies seront de ce monde quelques soient les époques, les lieux et les ethnies et bien évidemment chacun aura à les gérer en fonction de sa sensibilité, de son éducation et de ses croyances.

Lecture transformation car hier n'a jamais été comme aujourd'hui et que demain ne sera plus jamais comme hier.

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J'ai beaucoup aimé ce roman. Nous somme en 1666. Un village d'Angleterre est ravagé par la peste. Ses habitants, guidés par leur pasteur, font le serment de ne pas fuir et de rester dans le périmètre du village afin de ne pas propager la terrible maladie. Dans cet huis-clos étouffant où s'égrènent toutes les passions humaines (folie, peur, bonté, avidité, haine…), Hanna, servante effacée, se distingue par son dévouement, son don de soi dans le soin qu'elle apporte aux mourants. On suit pas à pas Hanna, survivante de la peste, et on assiste à sa métamorphose. Dans les épreuves, elle devient plus forte, plus déterminée. Elle apprend avec avidité. Et pour finir, cette servante obéissante, soumise, sans envergure, devient une femme libre qui fait ses propres choix sans jamais se renier. 1666 est un formidable hymne à la vie. Un grand et beau roman que je vous recommande de lire.
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Un roman qui se lit facilement mais très réaliste, très triste et pour tout dire peu ragoutant ! Il raconte la peste bubonique de 1666 dans un village anglais, arrivée de Londres dans les replis d'étoffes.

Le village va être mis en quarantaine à l'instigation du pasteur ce qui va éviter la propagation aux alentours mais pour autant ne va pas protéger les habitants, son mode de contamination est encore inconnu et les principes d'hygiène à peine mieux !

C'est un roman historiquement, anthropologiquement et humainement intéressant avec tous les débordements que peuvent provoquer la foi, la peur, la maladie et l'alcool ! Jusqu'aux femmes accusées de sorcellerie alors qu'elles appliquent des mesures d'hygiène et renforcent l'immunité avec des plantes. L'obscurantisme dans toute sa splendeur !

L'histoire gravite principalement autour de Anna Frith, veuve de mineur d'étain et servante au domaine et chez le pasteur qui va faire preuve d'humanité et de bon sens.

J'ai vraiment aimé les ¾ du livre mais à un moment ça a tourné d'une façon qui ma interloqué, que je n'ai pas appréciée et à laquelle je n'ai pas trouvé de place dans ce récit ! La fin façon “mille et une nuits” pourquoi pas mais ce qui aurait pu me rester en mémoire comme une très très bonne lecture est redescendu au niveau bonne lecture !

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1666 était sur ma liste pense-bête depuis le premier confinement en mars 2020. Mais impossible de me le procurer rapidement, les bibliothèques et les librairies étant fermées. Quand j'ai enfin pu l'acheter, l'urgence n'était plus de lire un livre traitant de la grande peste qui ravagea l'Angleterre en 1665-1666.
Arrivée sans doute par bateau dans le grand port de Londres, la peste s'est répandue quand de nombreuses personnes, la cour et les nobles en tête, quittèrent la ville pour se réfugier dans leurs terres, en propageant la maladie.
Géraldie Brooks, pour son roman, se base sur la visite faite à Eyam, un petit village qui s'était auto-confiné, provoquant la disparition d'une grande partie de sa population, mais ayant sans doute permis d'en sauver bien davantage.
Un beau livre, même si la fin est un petit peu trop tirée par les cheveux à mon goût.
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Ce roman est inspiré de l'histoire vraie du village anglais d'Eyam, dont les habitants en 1666, décidèrent de s'auto-confiner volontairement afin d'éviter la propagation de la peste noire et qui par cette décision (ce sacrifice même, puisque près de deux tiers des villageois furent décimés), sauvèrent probablement beaucoup de vies à travers le pays.

Cette histoire est racontée selon le point de vue d'Anna, une jeune servante qui durant cette période fit montre d'un courage et d'une générosité incomparable.
Elle-même durement touchée par la maladie, elle va être rapidement confrontée à l'ignorance et la superstition qui vont bientôt étreindre le village. La peste qui a tendance à emporter plus facilement les sujets jeunes en épargnant les plus âgés, fait perdre la raison à plus d'un et les plus viles réactions apparaissent : chasse au sorcière, couardise, cupidité…

Au milieu de de tout cela, Anna va se mettre au service de la communauté avec générosité et malgré son manque d'éducation, va apprendre peu à peu à soigner et soulager les malades, s'instruire, étudier les plantes, et au final s'émanciper de sa condition de femme simple et peu instruite.

Ce roman a un goût particulier après la période de coronavirus que nous avons connue. Il nous offre une autre vision du rapport à la mort et à la maladie, au sacrifice et à la solidarité. Ces gens, à l'époque ignorants des mécanismes de la maladie, ont dû faire face à un péril inconnu et terrifiant, bien plus ravageur que celui que nous avons-nous-même connu et ils ont pourtant fait preuve d'une résilience admirable malgré les pertes terribles qu'ils ont subis.

Un très beau roman et surtout le portait d'une femme qui a su gagner sa liberté à force de volonté et de générosité.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Si tous ceux qui en ont les moyens prennent la fuite chaque fois que cette contagion fait son apparition, ils sèmeront à travers tout le pays les graines de la maladie jusqu’à ce que les endroits sains soient à nouveau contaminés, multipliant ainsi par mille l’ampleur de l’épidémie. Si Dieu a jugé bon de nous envoyer ce fléau, je crois que Sa volonté est de nous voir y faire face là ou nous nous trouvons, avec courage, et de maîtriser ainsi le mal
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C'est une chose que de connaître le sens des mots, c'en est une autre que de comprendre l'effet qu'il doivent produire.
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La peste est d'une semblable cruauté. Elle frappe sans relâche et attise la douleur, si bien que lorsque vous pleurez encore une personne que vous aimiez, une autre succombe à la maladie dans vos bras.
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Non sous-titré.
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