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sur 92 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Meg, Jo, Beth et Amy... ces prénoms vous évoquent certainement quelque chose : le fameux ouvrage de Louisa May Alcott, "Les Quatre Filles du Docteur March", ou bien l'une des adaptations télé ou ciné qui en ont été tirées.Le roman originel se situe pendant la Guerre de Sécession, et le père en est absent. Geraldine Brooks a choisi d'imaginer ce qu'il est advenu de ce fameux Dr March.
Parti s'engager comme aumônier auprès des Nordistes, March sera témoin des horreurs de la guerre, de la lutte conte l'esclavagisme, et durement frappé par la maladie. L'image de ce pater familias porté aux nues par ses filles (ses "petites femmes") va ici en prendre un sacré coup : il se décrit lui-même comme un homme faible, un peu lâche, dont on découvre l'attachement et même l'attirance pour une jeune esclave rencontrée dans sa jeunesse, Grace. Si les deux premiers tiers du livre sont consacrés au docteur March et à son récit entrecoupé de lettres (la partie la moins convaincante du livre !), la parole est ensuite donnée à la mère : Marmee, au caractère dur et emporté, qui cache à grand peine les flots de déception qu'elle éprouve pour l'homme qu'elle a épousé, mais restera quoi qu'elle soupçonne et quoi qu'il arrive fidèle à son devoir d'épouse et de mère. Aussi parviendra-t-elle à ramener son époux dans son foyer, mais c'est un homme ravagé, détruit par le remords de tragédies qu'il n'a pas pu empêcher - un homme seul - qui rentre chez lui.
Un peu perdue au début de ma lecture dans les récits de bataille, la fin m'a vraiment touchée, et j'ai trouvé intéressante cette démarche de "compléter" l'histoire de cette famille déchirée par la guerre, quitte à écorner un peu le "mythe".
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Je peux lire plusieurs livres excellents à la suite, rien ne sera ôter de leur excellence ni de leur différence. Prenez Les orpailleurs, Rosa Candida d'Audur Ava Olafsdottir ou Mississippi d'Hillary Jordan. Un livre moyen, médiocre, ne sortira pas grandi de la comparaison, tel est le cas de la solitude du docteur March. Je me suis ennuyée en le lisant à un point que j'estime peu croyable. Les causes sont nombreuses et identifiées.
Je n'ai pas aimé les procédés narratifs utilisés, qui m'ont donné l'impression que l'auteur se faisait plaisir, et tant pis si elle décevait le lecteur. En effet, il faut cent pages pour narrer la première journée, tant elle est entrecoupée par les retours en arrière concernant le docteur March : sa jeunesse, comme colporteur, les exactions contre les esclaves dont il a été témoin, sa rencontre avec sa future femme, leurs amours. le tout est enrobé dans un ton fade, qui tranche avec ce que l'aumonier March devrait être en train de vivre.
Devrait, car ce même ton aseptisé et fade se retrouve dans les lettres rassurantes autant qu'ennuyeuses qu'il écrit à sa femme, ou dans la manière dont il conte les combats. le pire est qu'il me fut impossible de m'attacher à un personnage, sauf à Annie, la cuisinière courageuse et désespérée ou à madame March, qui vient relever un peu le niveau en devenant narratrice à la fin du roman. Je trouve que l'indifférence qui m'a touchée est vraiment un comble pour un tel sujet, surtout après le bouleversant Mississippi d'Hillary Jordan. Bien sûr, les discours des esclavagistes, surs de leur bon droit et de leur religion, sont révulsants, bien sûr, les exactions des yankees sont choquantes. le sont encore plus cette mollesse de March durant tout le récit, et cette incapacité de l'auteur à faire passer des émotions. Il ne suffit pas de prendre un personnage littéraire pour écrire un grand roman.
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C'est un roman d'apprentissage que nous allons lire car March, un homme d'une quarantaine d'années qui a vécu de nombreuses expériences difficiles, est arrivé au front avec une âme candide, toute pétrie de convictions humanistes, nourri des théories de ses amis Thoreau et Emerson, convaincu que cette guerre est juste puisque le Nord animé des meilleures intentions va libérer les esclaves noirs pour en faire les égaux des blancs et leur donner la place qui leur revient de droit. Mari amoureux, père aimant, March a pourtant sacrifié le bien-être des siens à la cause : il a perdu toute sa fortune en l'investissant dans les entreprises douteuses de John Brown, au risque d'être assimilé à cet homme, condamné à mort et exécuté, il a décidé de partir avec les jeunes recrues alors qu'il n'en a plus l'âge mais animé par une sorte d'inspiration naïve, sans même consulter Marmee, femme au caractère volcanique…
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Géraldine Brooks a construit une fiction à partir d'un personnage issu du célèbre roman de Louisa May Alcott "Les quatre filles du docteur March". Elle en a fait un personnage idéaliste qui a connu les ravages de l'esclavage pendant son premier métier de colporteur. C'est pour cela qu'il s'engagera à près de quarante ans auprès des jeunes soldats engagés dans la guerre de Sécession.

L'auteur évoque de manière narrative et épistolaire les horreurs de cette guerre. le docteur March, pasteur abolitionniste va vivre personnellement la violence faite aux esclaves. Pacifiste, il refuse de tuer même pour défendre ses amis.Ainsi le retour à la vie de famille sera difficile et seule, Grace, une infirmière noire qu'il a connue et aimée dans sa jeunesse pourra le convaincre que l'on ne peut pas vivre dans la culpabilité.

J'ai trouvé le rythme du livre assez lourd, notamment à cause des lettres du Docteur March à sa femme. Refusant de l'inquiéter, ses lettres sont fades et banales. La période où il travaille dans la plantation d'Ethan Canning est plus passionnée et dynamique.

J'ai apprécié le point de vue de Marnee, la femme de March, en fin de livre et je pense, qu'une alternance des points de vue tout au long du récit aurait donné un autre souffle au livre.
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J'étais ravie de retrouver le papa adoré de Meg Jo ...bref, des Quatre filles du Docteur March, et de mieux situer ce joli roman (pour jeunes filles du siècle dernier, mais oui) dans le cadre de la guerre de Sécession. La solide documentation de l'auteur sur les abolitionnistes, dont Thoreau m'a bien intéressée. le ton protecteur des missives hypocrites envoyées par le bon Docteur à sa petite famille m'a plutôt hérissée. Quand aux récits sur les atrocités de la guerre, la condition des esclaves dans les états du sud, j'ai éprouvé une impression de "déjà lu".
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J'avais vraiment adoré le Livre d'Hanna.

Quelle déception !

Il faut dire qu'il y a eu tellement de beaux et grands livres sur la guerre de Sécession.

Un de plus, les pages sur l'esclavage sont insoutenables, mais trop convenues. Il reste que le sujet même du roman, comment un homme idéaliste et sincère réagit dans les tourmentes d'une guerre civile, est bien traité.

Je suis toujours surprise de lire que la guerre de Sécession a fait plus de mort aux Etats-Unis que n'importe quel autre des guerres que les américains ont menées.

Le docteur March aura bien du mal à garder son idéal et sa dignité dans un conflit où les coups les plus bas ont été permis.

Cette lecture m'a donné également envie de relire le roman de Louisa May Alcott, les quatre filles du Docteur March qui reste un agréable souvenir de lecture de mon enfance.

Finalement je pense que c'est un livre très honnête, j'attendais beaucoup plus de cette auteure qui m'avait enchanté avec son précédent roman.


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Intéressant, historiquement parlant, bien que ce ne soit pas une époque qui me passionne particulièrement.
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[...]Qui ne s'est posé la question, en lisant les Quatre filles du docteur March, de ce qui pouvait bien arriver au père parti à la guerre pendant que ses « petites femmes » jouaient sagement de l'aiguille ? [...]
Lien : http://www.readingintherain...
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Le thème de la guerre de Sécession est un sujet que j'ai rarement trouvé dans les romans, et que j'ai beaucoup apprécié. On est directement confronté à l'opinion de March sur l'esclavage, à la condition noire de l'époque, et surtout, à ceux qui voulaient à tout prix garder leurs esclaves.

C'est très intéressant de lire toutes ses opinions. Bien évidemment, notre bonhomme est le père absent du roman de Louise May Alcott, "Les quatre filles du docteur March", et c'est assez sympathique de retrouver cette famille, de savoir ce qui est arrivé à ce personnage.
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