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Jean-Pierre Berlan (Traducteur)Thierry Vanès (Traducteur)
EAN : 9782748901115
257 pages
Agone (04/03/2010)
3.91/5   11 notes
Résumé :
Pourquoi préserver la biodiversité devrait-il être une préoccupation majeure des êtres humains ? Une première réponse soulignerait simplement les impératifs et les soucis de notre existence collective, qui, comme celle de tout être vivant, dépend des autres.
La mondialisation de la dégradation de l'environnement et de l'extinction en masse des espèces exige un réexamen historique des pratiques sociales humaines. Après l'extermination de la mégafaune par nos a... >Voir plus
Que lire après Une brève histoire de l'extinction en masse des espècesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Un ouvrage très intéressant.
Dans une première partie, il tend à prouver que partout dans le monde et à travers de multiples époques, l'homme n'a JAMAIS bien géré sa nature... et l'a souvent payé cher: effondrement de sa civilisation et de sa population, ou changement, souvent pénible, de mode de vie (par exemple passage de chasse-cueillette à agriculture). La mauvaise gestion de la biodiversité, qu'on peut prouver par l'extinction simultanée d'une partie de la faune ou de la flore, est ainsi présenté comme EXPLICATION de l'effondrement de certaines civilisations, pourtant présentée comme florissantes et fascinantes.
Sont ainsi passées en revue les exemples assez classiques : île de Pâques ou Mésopotamie, mais aussi, et cela m'a semblé nouveau, la Grèce, Rome ou les Mayas.
Il ne donne pas, et c'est peut-être dommage, de contre-exemples, qui seraient dans ce cas de bons exemples. On cite parfois le Japon qui maintenait jusqu'au XVIème siècle sa population à 30 millions et avait banni les armes à feu APRES les avoir expérimentées, et semblait donc une société durable. C'était malheureusement AVANT de se faire "agresser" par les portugais puis surtout les américains au XIXème siècle, ce qui les a poussé par REACTION à sortir de ce mode de fonctionnement et de passer à une politique expansionniste.
La fin du livre, sans être décevante, est plus conventionnelle. La démonstration est clair et convaincante que NOTRE civilisation, qu'il appelle capitalisme industriel, gère TRES mal la biodiversité, QUI S'EFFONDRE A UN RYTHME SANS PRECEDENT SUR TOUTE LA PLANETE.
Mais que faire pour y remédier? L'auteur est sur ce point moins convaincant. Mais comment lui en vouloir?, il aurait été un vrai magicien!! le livre se veut quand même encore un peu optimiste en appelant à la mobilisation citoyenne. Il ne serait pas trop tard.
Sur le point de la mobilisation, on ne peut lui donner tord, croire que notre système capitaliste gèrera bien sans pression citoyenne une catastrophe qu'il a lui-même créé est un voeu pieux.
Je ne peux moi-même qu'encourager tous les lecteurs de cette critique à se mobiliser, localement et globalement, pour la sauvegarde de la biodiversité.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Notre existence, comme celle de toutes les espèces, dépend des autres. Il est évident que d’autres espèces produisent l’oxygène que nous respirons, absorbent le dioxyde de carbone que nous exhalons, décomposent nos déchets, produisent notre nourriture, maintiennent la fertilité de notre sol, et fournissent notre bois et notre papier. Les êtres humains ne font pas seulement partie de la biodiversité, mais ils en sont aussi profondément dépendants. Chaque espèce et chaque écosystème ajoute à la richesse et à la beauté esthétique de la vie sur Terre. Chaque espèce est unique et a droit à exister. Chaque espèce mérite le respect indépendamment de sa valeur marchande pour les êtres humains. La Charte mondiale pour la nature, adoptée par les Nations unies en 1982, le reconnaît. Neuf ans plus tôt, le Congrès des États-Unis votait la loi sur les espèces en péril [Endangered Species Act], qui reconnaît que les espèces animales et végétales «ont une valeur esthétique, écologique, éducative, historique, récréative et scientifique pour la nation et pour son peuple». De nombreux naturalistes soutiennent que l’extermination des espèces représente un appauvrissement spirituel et intellectuel pour l’humanité.
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Et ils sciaient les branches sur lesquelles ils étaient assis, tout en se criant leurs expériences l'un à l'autre pour scier plus efficacement. Et ils chutèrent dans les profondeurs. Et ceux qui les regardaient hochèrent la tête et continuèrent de scier vigoureusement.

[Bertolt Brecht, cité en introduction]
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Etant donné les preuves croissantes de nos antécédents cataclysmiques, il pourrait être temps de renommer notre espèce "Homo oesophagus colossus" (la créature dotée d'un oesophage gigantesque, capable de dévorer des écosystèmes entiers) – un terme qui souligne l'idée, formulée par Tim Flannery, que nous sommes des "mangeurs d'avenir".
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