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Maud Graham (Brouillet) tome 6 sur 21
EAN : 9782890214255
Les éditions de la courte échelle (21/10/2006)
3.7/5   75 notes
Résumé :
Denise entendit son fils geindre dans sa chambre. Elle monta le son de la télévision. On commentait à l'aide d'images précises le déroulement d'une greffe de rein. Peut-être que son fils aurait un jour besoin d'une telle opération... Elle devait pouvoir suivre les explications des médecins, et même leur suggère des traitements. N'occupait-elle pas tous ses loisirs à lire des ouvrages médicaux? A visiter les sites Internet traitant de pharmacologie? Elle ne prétendai... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Dans ce sixième tome qui met en scène la détective Maud Graham, Chrystine Brouillet continue son exploration de la maltraitance faite aux enfants. On y fait la rencontre de Kevin Poissant, un petit d'à peine trois ans que sa mère trimballe d'un hôpital à l'autre, ce qui ne manque pas d'attirer l'attention du personnel soignant, de même que de Maxime Desrosiers, un jeune garçon de onze ans qui vient de réchapper, avec son père, à une tentative de meurtre. On suit les deux enquêtes en parallèle, alors que Graham visite quotidiennement Rouaix, son co-équipier, hospitalisé suivant un accident de voiture, une occasion pour l'auteure de laisser plus de place au personnage de Nicole, la femme de ce dernier, infirmière pédiatrique. Sans surprise, Graham va s'attacher bien vite à Maxime, alors qu'elle doit le protéger au cas où les hommes qui les ont attaqués serait tentés de revenir… Un autre roman qui se laisse lire et qui permet de voir Graham dans une autre facette de son travail : les crimes touchant au trafic de substances et le rôle des informateurs.
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Troisième romans de Chrystine Brouillet que je lis. Une histoire, un cran en-dessous du Collectionneur mais qui se lit bien. Deux enquêtes qui se mêlent. le passage d'une à l'autre, d'un personnage à l'autre, rend l'intrigue dynamique et intéressante.
On retrouve ici les collègues et amis apparus dans les romans précédents. Les relations s'affirment, se nouent, les antipathies s'accroissent... On apprécie les retrouvailles...

Dans «…les icebergs » Maud Graham fait la connaissance de Grégoire qui l'accompagnera dans les romans suivants. Ici, elle s'inquiète pour Maxime et Kévin. Chaque histoire voit apparaître un enfant auquel Maud s'attache et pour lequel elle se bat jusqu'au bout. Elle éprouve de l'empathie pour ces jeunes et va au-delà de son rôle de flic pour les protéger le mieux possible des dangers qui les menacent. On sent la fibre maternelle dans chacune de ses interventions les concernant.
Maud Graham est intelligente et fine sans être vaniteuse, elle a un sale caractère qu'elle assume et une fidélité à toutes épreuves en amitié. On ne peut que la trouver sympathique.

Pas de gros scandale, de poursuites spectaculaires, de crimes bien gore dans les romans de Chrystine Brouillet - quoique « le collectionneur » soit sanglant - mais une approche intimiste de la psychologie des personnages, suspects et policiers compris, et une intrigue qui se dévoile peu à peu rebondissant là où on ne s'y attend pas et repartant sur une autre piste, plausible et logique où le lecteur ne se perd pas. Une manière d'écrire qui la distingue de ses contemporains, une touche féminine bien présente et toujours un agréable moment de lecture.

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je ne connaissais pas cette autrice québécoise.
Les agissements de Denise Poissant par rapport à son fils m'ont intéressée (je ne connaissais pas cette maladie; elle traîne Kévin, trois ans, d'hôpitaux en hôpitaux. Malheureusement dès le deuxième chapitre on sait que c'est elle qui provoque les problèmes de son fils.
Deuxième affaire pour la détective Maud Graham: un homme pas très recommandable est blessé gravement, son fils Maxime l'est plus légèrement mais il prétend ne se souvenir de rien.Peut-être parce qu'il est roux comme elle, Graham va s'attacher à l'enfant (12 ans) au point de l'héberger.
Un collègue est blessé, plâtré à l'hôpital; sa femme, Nicole est infirmière et ils ont des soucis avec leur fils de 18 ans. D'autres collègues participent aux enquêtes, y compris un certain Berthier pas clair.
Un long cheminement pour un dénouement bien trop rapide.
Je lis peu de policier et ne reviendrais pas vers cette autrice
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J'ai aimé lire cette nouvelle aventure de Maud Graham qui se retrouve impliquée dans deux enquêtes et qui s'attache à Maxime. le cas de Denise Poissant a suscité mon intérêt.

Il s'agit du quatrième roman de la série Maud Graham que je lis et j'ai été légèrement déçue de découvrir une incohérence au début de ce roman alors que Léa, la meilleure amie de Maud, mentionne qu'elle doit s'occuper de ses filles alors que dans les romans précédents, elle est la maman de Sandrine et Félix.

J'ai aussi remarqué que la conclusion de l'enquête menée par la détective se précipite toujours aux dernières pages du roman. Comme si l'autrice avait manqué de pages ou était pressée de finir son roman. J'aurais aimé plus de détails, moins de précipitations.

Malgré tout, je vais continuer à lire ses romans. Je croise les doigts pour que la conclusion des prochains tomes soit moins garrochée.

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Pour moi, c'est le meilleur de la série. J'avais été quelque peu déçue en lisant Les fiancées de l'enfer, son précédant roman, mais avec C'est pour mieux t'aimer mon enfant, Chrystine Brouillet revient en force. Elle nous entraînera dans le monde médical, chez ces mères qui aiment trop et trop mal. Un vrai bon moment de lecture, un bon thriller psychologique.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Denise avait dû se contenter de fréquentes visites à l’hôpital. Nombreuses étaient les infirmières qui l’appelaient par son prénom et la complimentaient sur son amabilité envers son pauvre petit frère. Denise souriait, déchiffrait le nom inscrit sur le badge de l’infirmière et le casait au fond de sa mémoire. Plus tard, elle aurait aussi un badge et elle ferait des piqûres aux gens ; ils se souviendraient bien d’elle. Quand Paul était mort, Denise ne connaissait-elle pas le nom de toutes les infirmières de l’étage où avait été soigné son frère ?
Par la suite, Denise avait marché plus d’une fois dans la neige, pieds nus, afin d’attraper la grippe, une grippe qui dégénérerait peut-être en pneumonie, mais sa mère l’avait simplement gardée à la maison en lui administrant des antibiotiques. Et quand elle s’était foulé la cheville en sautant du haut d’un arbre, le Dr Juneau, qui était venu bander son pied, lui avait recommandé de ne plus jouer à la femme bionique.
Quel idiot ! C’est à Florence Nightingale qu’elle souhaitait ressembler.
Elle avait tout de même eu droit à un déguisement d’infirmière quand elle avait eu la rougeole. Mais ni son père ni sa mère n’avaient jugé bon de l’emmener à l’urgence.
Était-elle moins importante que Paul qu’on transportait à l’hôpital à la moindre fièvre ?
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Le carillon de la pendule sonna quatre fois. Denise Poissant s’approcha de la fenêtre, repoussa les rideaux de dentelle et regarda la cour, les branches enneigées du sapin de Noël. Elle avait du mérite de l’avoir installé et garni d’ampoules ; personne ne pourrait lui reprocher de ne pas vouloir plaire à Kevin. Ce n’était pas parce que son mari les avait quittés qu’elle priverait son fils d’un vrai Noël. Les voisins verraient qu’elle ne ménageait pas ses efforts. Elle avait aussi décoré un sapin à l’intérieur et la maison embaumait la résine. Kevin ne semblait pas sensible au parfum, mais l’arbre, magnifique avec ses fantaisies or et argent, l’attirait. Il mirait son visage dans les boules qui paraient les branches les plus basses et battait des mains en riant.
Denise entendit son fils geindre dans sa chambre. Elle s’écarta de la fenêtre, tira les rideaux et s’assit dans un fauteuil en s’emparant de la télécommande. Elle passa d’une chaîne à l’autre avant d’arrêter son choix ; on commentait, à l’aide d’images extrêmement précises, le déroulement d’une greffe de rein. Denise monta le son ; peut-être que son fils aurait un jour besoin d’une telle opération… Comment savoir ? Elle devrait pouvoir suivre les explications des médecins, les interroger et même leur suggérer des traitements. N’occupait-elle pas tous ses loisirs à lire des ouvrages médicaux ? À visiter les sites Internet traitant de pharmacologie ? Elle ne prétendait pas remplacer les spécialistes, mais elle croyait que ces hommes débordés n’avaient pas le temps de recouper autant d’informations qu’elle, de consulter autant de correspondants et d’entendre autant d’avis différents.
Après tout, ils avaient à se soucier de dizaines, de centaines de patients. Denise, elle, n’avait plus qu’à se consacrer à Kevin.
Kevin continuait à gémir dans la chambre du fond. Denise soupira, monta de nouveau le son. Les commentaires du journaliste étaient simples, et même trop simples parce qu’ils s’adressaient à un large public, mais les médecins qui pratiquaient l’intervention ponctuaient le documentaire de remarques intéressantes.
Quand les plaintes de Kevin se muèrent en hurlements, Denise se leva à regret, se dirigea vers la cuisine, ouvrit le réfrigérateur, y prit une bouteille de jus de fruits. Raisin. Kevin aimait bien le jus de raisin. Denise y versa 20 ml d’Ipéca, déposa deux biscuits aux brisures de chocolat dans une assiette et porta l’encas à son fils.
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Maxime se précipita vers son père. Ses yeux étaient clos, son teint livide, et une écume rosâtre ourlait ses lèvres. Maxime secoua la tête. Non, non, son père n’allait pas mourir, non ! C’était toujours grave, dans les films, quand ils bavaient du sang.
— J’appelle le 911, papa. Ils vont venir te soigner.
Un voisin avait déjà composé ce numéro en entendant les coups de feu, mais il n’avait pas poussé la notion d’entraide jusqu’à descendre chez les Desrosiers.
Le premier patrouilleur à se présenter sur les lieux du crime conclut à un règlement de compte, mais il garda ses déductions pour lui et suggéra à son collègue de prévenir Maud Graham. Il avait déjà vu Bruno Desrosiers avec elle à la centrale du poste Victoria.
— Ça ne coûte rien de l’appeler. Elle aura peut-être une idée sur ce qui s’est passé. Elle ira le voir à l’hôpital.

Et le garçon ?

Justement, Graham doit être bonne avec les enfants.
Maxime écoutait ces propos sans comprendre. Il ne quittait pas son père des yeux, surveillant les soins que lui prodiguaient les ambulanciers, indifférent à sa propre douleur, se laissant bander et immobiliser sans réagir.
Quand un des policiers se pencha vers lui pour recueillir son témoignage, Maxime hésita, puis décida de se taire. Il n’allait pas raconter ce qu’il avait vu sans en avoir auparavant discuté avec son père. Est-ce qu’un des bandits n’avait pas dit stoolé ?
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Maud Graham hésita un long moment avant de choisir un laguiole à manche de corne. L’ébène lui plaisait aussi beaucoup. Elle-même en possédait un, mais Trottier, à qui elle avait demandé son avis, préférait la corne.

Tu devrais apporter du saucisson à Rouaix pour qu’il essaye son nouveau couteau, avait-il dit quand elle lui avait parlé de son prochain achat en dînant avec lui.
— C’est prévu.

Il doit donc être tanné d’être couché à l’hôpital ! Un gars aussi sportif ! On va perdre au hockey… Pauvre lui !
Oui, pauvre lui. André Rouaix s’efforçait de rire des plaisanteries des collègues qui lui rendaient visite au chul, mais Nicole, sa femme, avait confié plus tôt à Maud Graham qu’elle ne savait plus quoi inventer pour le distraire.

Tout impatiente mon cher mari, moi y compris ! Et avec les fêtes qui arrivent… Quel beau Noël en perspective ! À l’hô-pital…
— Et Martin ?
Nicole avait émis un rire sans joie avant d’expliquer que leur fils avait été invité chez sa cousine. À Sainte-Adèle. Évidemment, c’était plus marrant que de rester coincé à Québec avec ses parents, dans un hôpital.

Il aurait pu faire un effort pour André ! Réveillonner avec nous à Noël et partir après, mais il avait une occasion pour monter à Montréal. Il sera aussi là-bas pour le Nouvel An. Le premier sans nous… Il a vieilli d’un seul coup. C’est étrange. Et inconfortable. On a de la difficulté à le comprendre depuis quelques mois. Il était si gentil avant.
— C’est la crise d’adolescence.

Et moi qui croyais y avoir échappé. Il va avoir dix-huit ans dans quelques semaines, je me croyais à l’abri… Je ne le reconnais plus !
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Elle ne détestait pas ce travail, qui la maintenait dans le milieu hospitalier, et elle ne s’en lassait pas, car elle ne l’exerçait qu’à temps partiel depuis la naissance de Kevin. Elle avait ainsi le loisir de continuer ses recherches personnelles, de parfaire sa culture médicale à la maison entre les repas ou les soins prodigués à Kevin. Elle s’était même abonnée à L’Actualité médicale et la lisait toujours au complet, rêvant du jour où on y accepterait ses propres articles. Elle s’imaginait présenter un témoignage passionnant sur le cas de Kevin. N’était-elle pas la personne idéale pour exprimer avec des mots justes les nombreux traitements qu’avait subis l’enfant ? Dirait-elle les hésitations des médecins ? Nombre d’entre eux avouaient leur impuissance à découvrir de quels maux souffrait exactement Kevin. Elle aurait du mal à résister à la tentation de remettre en cause leur compétence. À moins qu’on ne cesse de douter de la sienne…
À l’Enfant-Jésus, il s’était même trouvé une infirmière pour lui ordonner de rester en dehors de la salle d’examen.
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Vidéo de Chrystine Brouillet
Les impacts du mou­ve­ment #metoo dans notre société con­tem­po­raine sont majeurs. Une vague d'auteur·rice·s de la lit­téra­ture québé­coise y ajoutent leur point de vue en plongeant leur plume dans les thé­ma­tiques d'abus de pou­voir, de dénon­ci­a­tion, de jus­tice répara­trice, de prise de parole publique, de fémin­isme et de mil­i­tan­tisme. Dans cette table ronde multi­généra­tionnelle ani­mée par Maguy Métel­lus, nous enten­drons les voix des autri­ces Chrys­tine Brouil­let, Myr­i­am Vin­cent et Michelle Lapierre-Dallaire.
Avec: Chrystine Brouillet, Autrice Michelle Lapierre-Dallaire, Autrice Myriam Vincent, Autrice Maguy Métellus, Animatrice
Livres: Y avait-il des limites si oui je les ai franchies mais c'était par amour ok Sa parole contre la mienne Furie
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