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Maud Graham (Brouillet) tome 11 sur 21
EAN : 9782896513208
332 pages
Les éditions de la courte échelle (07/06/2010)
3.41/5   35 notes
Résumé :
Alexandre Mercier cherche la femme parfaite, celle qui ne le décevra pas, lui qui a trop souvent connu l’échec. Lorsqu’il rencontre Gabrielle, il croit avoir enfin trouvé son idéal. Il entreprend alors un travail de séduction. Comme une araignée, il tend sa toile. Il possédera Gabrielle, qu’elle le veuille ou non. Il ne tolérera aucun obstacle. Il tuera, s’il le faut. C’est compter sans la détective Maud Graham...

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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Intimidation et relation d'emprise: c'est la masculinité toxique qu'explore cette fois-ci Chrystine Brouillet avec ce onzième tome de sa série qui met en scène l'enquêtrice Maud Graham, de la police de Québec. Alexandre Mercier est bien décidé à faire sienne Gabrielle Leland, une ancienne connaissance qui est de retour dans la ville de Québec depuis peu, et à utiliser ce qu'il sait d'elle s'il le faut - car elle porte un secret qui la ronge -, afin de la contraindre. le monde étant petit, deux personnages de la rue des Parulines, rencontrés dans Silence de mort, refont une apparition: Anaïs Rancourt, une cliente du gym où travaille Gabrielle, a loué la maison de Vivien Joly- il est en prison -, et sa voisine d'en face évidemment n'est nulle autre que l'insupportable Nicole Rhéaume, qui va se trouver indirectement liée au drame qui se joue, et qui ne donnera pas sa place, toujours aussi sournoise et malveillante. L'auteure étant habile à se glisser dans la peau de personnages à l'égo fragile qui ne tolèrent pas le rejet, la malveillance et les envies de meurtre qui habitent plusieurs des personnages de ce tome donnent froid dans le dos. Un autre polar réussi de notre reine du polar québécoise, qui présente une Graham un peu moins névrosée que dans le roman précédent.
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Dans « Sous surveillance », Chrystine Brouillet raconte l'histoire de Gabrielle, qui, après une absence de 10 ans durant laquelle elle a tenté de se pardonner un évènement tragique de son passé, revient à Québec. Elle y fait la rencontre d'une vieille connaissance, Alexandre Mercier - un homme calculateur, manipulateur, violent - qui éprouvait une attirance pour elle à l'époque et qui ne l'a malheureusement pas oubliée. Parce qu'il a décidé qu'elle est la femme idéale pour lui, il emploiera tous les moyens nécessaires afin que Gabrielle devienne amoureuse de lui.

Bien qu'il y ait plusieurs personnages et plusieurs intrigues entremêlées, je ne me suis pas perdue dans cette toile d'araignée tissée par l'autrice. le fait qu'une partie de l'histoire se déroule de nouveau dans la rue des Parulines est étonnant, mais j'avoue que cela me convenait parfaitement puisque j'ai eu grand plaisir à haïr de nouveau, Nicole Rhéaume, la voisine malveillante rencontrée dans « Silence de mort ». Message à Chrystine Brouillet : le sort de Nicole n'est pas réglé, n'hésitez pas à faire revenir Maud dans cette rue lors d'une nouvelle intrigue . 🙂

J'ai éprouvé également du plaisir à voir évoluer les relations entre Michel Joubert et Maud Graham. D'ailleurs, j'aurais aimé que la conclusion m'en dise davantage, qu'elle soit différente et, surtout, moins rapidement amenée. C'est une situation un peu frustrante qui m'amènera à lire très bientôt le prochain livre de la série dédiée à Maud Graham. 😋
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Pas aimé du tout... une armée de personnages apparaissent au fil des pages (j'en ai compté pas moins de vingt-cinq) alors que l'action ne concernent que quatre ou cinq personnages, tout au plus.

Toute l'action du livre se déroule à Québec, ce qui en soit aurait pu être intéressant, mais cela devient quelque peu ostentatoire comme si le livre devait aussi servir de guide touristique. On nomme les rues, on identifie les restos, on décrit les places publiques, on donne le trajet etc... Trop, nettement trop !

Et l'intrigue est tout simplement cousue de fil blanc... Imaginez un peu, sur le même bout de rue, un voisin tue sa bonne femme (sans raison apparente), une voisine fouineuse élimine son encombrant mari, un avocat visite une autre voisine, on le retrouve mort. Un prof de littérature est retrouvé assassiné après avoir visité une autre voisine. Et finalement cette même voisine se fait elle-même sauvagement agresser... Même Agatha Christie qui ne faisait pourtant pas dans la nuance quand il s'agissait d'empiler les cadavres, aurait été gênée d'une telle concentration de "morbidité" dans un même lieu.

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Je trouve que c'est le meilleur roman de Chrystine Brouillet mettant en scène l'inspecteur Maud Graham.
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Son homo déçu qui dit SWEET et son clin d'oeil aux romans de Michel Tremblay m'ont fait choir le livre des mains.
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Gabrielle secoua la tête ; peut-être avait-elle eu tort de revenir à Québec. Mais à quoi toutes ces années de méditation auraient-elles servi si elle fuyait son passé au lieu de l’affronter ? Elle se revoyait en Inde, au centre de spiritualité, pleurant sa lâcheté, son silence coupable, prête à tout pour purifier son âme. Combien de thérapies avait-elle expérimentées avant de comprendre qu’elle devait accepter d’avoir été cette jeune femme qui avait abandonné un mort en pleine nuit au lieu de le veiller jusqu’à l’arrivée des secours? Elle devait croire qu’elle n’était pas totalement mauvaise puisqu’elle aidait beaucoup de femmes et d’hommes à être bien dans leur corps. À Vancouver, elle avait appris les techniques de massage. Et le yoga. Et le parapente. Et le trapèze. Elle avait toujours été sportive mais s’était découvert une vocation pour l’entraînement. Elle voyait avec bonheur des filles trop grosses s’épanouir dans ses cours d’aérobie, des garçons relever la tête, oser se regarder dans une glace en constatant que leurs épaules, leurs bras, leurs mollets se développaient.
Elle serait la meilleure des entraîneurs dès le lendemain ! Ne lui avait-on pas répété chez Best, à Vancouver, qu’on la regretterait et qu’elle pouvait revenir et retrouver son emploi à n’importe quel moment si elle ne se plaisait pas à Québec ? Son patron était sincère quand il affirmait qu’elle était son entraîneure préférée. Elle ferait tout pour être aussi appréciée au gym du Nouveau Quartier. Et elle se plairait à Québec. De toute manière, elle ne serait pas en permanence face à ses souvenirs, car elle habiterait à Saint-Roch où tout avait changé. Elle avait bien fait d’acheter la veille les deux derniers romans de Michel Tremblay. Retrouver le personnage de Nana la distrairait, la réconforterait, calmerait son anxiété. Pourquoi est-ce que tout ne se déroulerait pas à merveille demain ?
Elle se glissa sous les couvertures, saisit son roman et se demanda quelle allure pouvait avoir Montréal lorsque des tramways quadrillaient la ville.
***
Au Bistrot du Clocher penché, André Rouaix et Pierre-Ange Provencher sirotaient un Morgon en attendant leurs plats. Le partenaire de Graham et l’officier de la Sûreté du Québec avaient pris l’habitude de se retrouver, quand leur travail le leur permettait, les mercredis soir alors que l’épouse de Rouaix était à son cours d’aquarelle.
Quand Liette, la sommelière, déposa le boudin noir aux pommes caramélisées et la joue de bœuf braisée aux légumes racines, Rouaix sourit.
— Maud nous envierait si elle savait ce qu’on mange. — Elle ne doit pas faire pitié à Rome, tout de même !
—Non, j’ai reçu un courriel où elle me nargue en évoquant le meilleur carpaccio de sa vie, ses orgies d’artichauts frits et un somptueux Barolo Chinato qu’elle a dégusté avec Alain! Il est chanceux d’avoir été invité à ce colloque. Moi aussi, j’irai à Rome quand je serai à la retraite.
Il y eut un silence qui s’étira avant que Provencher avoue sa déception causée par la démission d’un de ses hommes, au lieu de demander à Rouaix s’il était certain de vouloir prendre sa retraite l’année suivante. C’était une décision si personnelle.
— Nous, on nous envoie une nouvelle, annonça Rouaix. Tiffany. C’est un nom bizarre. On n’a pas d’autres
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23 octobre 2004
Amélie Richmond avait flotté dans l’eau glacée durant quelques secondes puis elle avait été entraînée au fond du lac par le poids de ses vêtements trempés. Alexandre Mercier l’avait trouvée plus lourde qu’il ne l’avait imaginé quand il l’avait soulevée pour la jeter dans l’eau. Elle lui semblait légère quand ils faisaient l’amour. Elle ne devait pas peser plus de cinquante-deux, cinquante-trois kilos. Mais Alexandre avait déjà lu qu’un corps inerte pesait davantage qu’un corps animé.
Il resta quelques minutes à fixer l’endroit où Amélie avait coulé, puis il saisit les avirons de la chaloupe et rama jusqu’à la rive dans un mouvement régulier. Les battements de son cœur s’apaisaient et il songea qu’il aurait eu froid s’il n’avait fourni autant d’efforts. Les lacs seraient gelés d’ici peu. Amélie resterait prisonnière des glaces jusqu’au printemps. Et si son corps refaisait surface, il serait difficilement identifiable. On pratiquerait une autopsie, on réaliserait une empreinte de ses dents et on finirait peut-être par savoir qu’il s’agissait d’Amélie, mais personne ne pourrait se douter qu’elle avait fait une erreur en refusant de l’épouser et qu’il avait dû la tuer. Quand il avait demandé Amélie en mariage, elle avait répondu qu’elle était sidérée par sa proposition puisqu’ils s’étaient dit, lors de leurs premières rencontres, qu’ils souhaitaient tous deux une relation sensuelle, totalement libre, sans obligation. Elle le trouvait vraiment bel homme, aimait sa chevelure drue, ses traits réguliers, sa carrure, et ils passaient de bons moments au lit. Oui, mais… se marier ? Il n’avait jamais été question d’amour entre eux ! Et avait-il oublié qu’elle partait au Mexique pour un stage en horticulture ?
Alexandre avait été tellement abasourdi par la réaction d’Amélie qu’il l’avait quittée sur-le-champ. S’il était resté, il l’aurait tuée aussitôt et les ennuis auraient commencé. Trop de gens les avaient vus ensemble ; ses copines à qui elle racontait tout, sans oublier Élise qu’il avait eu la bêtise d’inviter à voler avec eux. Pourquoi s’était-il embarrassé de la meilleure amie d’Amélie le temps d’un aller-retour Québec-Montréal ? Il avait péché par orgueil, fier de piloter son nouveau Beaver.
Il avait dû attendre plusieurs mois pour régler son cas à Amélie qui, de toute manière, n’était revenue de Mexico qu’en janvier. Mais voilà, c’était fait. Enfin !
Il scruta le ciel lourd, d’un gris pâle annonciateur de chute de neige, et il claqua la portière de sa voiture. Il voulait être de retour à Montréal avant que la visibilité soit réduite. Il était hors de question d’avoir des ennuis sur la route, il observerait les limites de vitesse. Il n’avait jamais été interpellé sur l’autoroute, ce n’était pas aujourd’hui que cela changerait.
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Janvier 2009

Gabrielle Leland avait disposé les vêtements près de son lit puis était sortie de la chambre, satisfaite ; elle n’avait rien oublié. Elle se lèverait à six heures trente, mangerait une orange et une banane, prendrait une douche, mettrait un peu de cette nouvelle crème aux fruits de la passion et au chèvrefeuille et enfilerait le pantalon de jogging, le tee-shirt et les chaussettes en deux minutes. Elle avait acheté un ensemble rose et noir, pensant le porter pour sa première journée au gym, mais elle y avait renoncé. Elle devait être parfaitement à l’aise pour se concentrer sur sa tâche ; elle mettrait ses vêtements neufs plus tard, quand elle serait habituée à son lieu de travail. Elle était un peu nerveuse, mais ne savait pas encore si cette anxiété était liée à son nouvel emploi ou à son retour à Québec. Peut-être qu’elle aurait dû revenir un peu plus tôt avant de commencer à enseigner au gym ? Elle était arrivée de Vancouver l’avant-veille. Elle n’avait pas voulu trop réfléchir à son installation à Québec. Avait-elle fait le bon choix? Est-ce qu’assez de temps s’était écoulé entre le jour où elle avait quitté la capitale, persuadée de ne jamais y revenir, et maintenant ? Penserait-elle quotidiennement à ce qui l’avait poussée à partir ou se réapproprierait-elle sa ville natale ? Dix ans s’étaient écoulés depuis le drame. Il était temps de tourner la page. Elle n’aurait rien pu faire pour l’adolescent. Martin était déjà mort quand elle était sortie de la voiture. Mais elle revoyait son visage dans ses cauchemars.
Stop !
Il était inutile de ressasser le passé ! Pourtant, elle ne cessait de se remémorer l’événement. Ce soir-là, elle aurait parlé à n’importe qui pour oublier qu’elle avait vu Jeff embrasser une autre fille. Elle errait entre les voitures, dans le stationnement, sans savoir si elle devait retourner au bar et confronter le traître, appeler un taxi et rentrer chez elle, ou aller dans un autre bar et se soûler pour tout oublier. Puis elle avait croisé Denis et elle avait accepté son invitation à boire un verre chez lui, même si elle avait remarqué sa démarche hésitante. Parce qu’elle aussi avait bu et manquait de jugement, voilà la vérité. Quand elle avait conseillé à Denis de rouler prudemment, il lui avait répondu qu’il n’y avait pas un chat sur la route à cette heure-là.
Il s’était trompé. Il y avait un jeune de dix-sept ans qui rentrait chez lui à vélo. Denis l’avait heurté. Gabrielle avait hurlé en entendant le bruit du métal contre la carrosserie. Elle avait continué à crier pour forcer Denis à s’arrêter.
—Tu as frappé quelqu’un !
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Il les avait suivis et avait vu l’accident de loin.
Pourquoi n’en avait-il jamais parlé à Gabrielle ? Il s’était posé mille fois la question et avait fini par conclure qu’il avait préféré laisser passer un peu de temps. C’était une mauvaise idée. Gabrielle avait quitté le Québec sans prévenir personne. Des amis avaient interrogé sa mère qui était restée évasive au sujet d’un voyage en Inde.
Il s’était peut-être tu aussi parce que lui-même n’avait rien fait pour secourir la victime heurtée par Denis. Il avait ralenti quand il avait vu la voiture s’arrêter, Gabrielle en sortir, crier en courant sur la route. Il l’avait vue se pencher sur le corps, se relever, marcher comme une automate, courir, ralentir, puis courir de nouveau. Il l’avait suivie de loin, tous phares éteints, en roulant doucement sur le bord de la route, jusqu’à ce qu’elle monte dans le dernier bus.
Peut-être aurait-il dû se rendre en Inde pour retrouver Gabrielle, lui jurer qu’il ne trahirait jamais son secret. Elle aurait éprouvé de la gratitude.
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Dans combien de temps la colocataire d’Amélie Richmond commencerait-elle à s’inquiéter de son absence? Ce soir ? Demain ? Elle penserait sûrement qu’Amélie avait rencontré un homme dans un des bars qu’elle fréquentait le vendredi soir et qu’elle traînait encore chez lui. Probablement que c’était ce qu’Amélie aurait aimé faire. Baiser avec le premier venu, recommencer à l’aube, boire un café en sa compagnie en se faisant croire qu’ils se plaisaient infiniment et que ce partenaire de parties de jambes en l’air avait très envie de la revoir. Elle minauderait en donnant son numéro de téléphone, comme elle l’avait fait avec lui.
Au fond, il avait rendu service à cet homme. Et à tous les autres qui auraient pu perdre leur temps avec cette folle. Car il fallait vraiment qu’elle n’ait pas toute sa tête pour le repousser.
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Vidéo de Chrystine Brouillet
Les impacts du mou­ve­ment #metoo dans notre société con­tem­po­raine sont majeurs. Une vague d'auteur·rice·s de la lit­téra­ture québé­coise y ajoutent leur point de vue en plongeant leur plume dans les thé­ma­tiques d'abus de pou­voir, de dénon­ci­a­tion, de jus­tice répara­trice, de prise de parole publique, de fémin­isme et de mil­i­tan­tisme. Dans cette table ronde multi­généra­tionnelle ani­mée par Maguy Métel­lus, nous enten­drons les voix des autri­ces Chrys­tine Brouil­let, Myr­i­am Vin­cent et Michelle Lapierre-Dallaire.
Avec: Chrystine Brouillet, Autrice Michelle Lapierre-Dallaire, Autrice Myriam Vincent, Autrice Maguy Métellus, Animatrice
Livres: Y avait-il des limites si oui je les ai franchies mais c'était par amour ok Sa parole contre la mienne Furie
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