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Maud Graham (Brouillet) tome 16 sur 21
EAN : 9782897112578
302 pages
EDITIONS DRUIDE (08/06/2016)
3.88/5   25 notes
Résumé :
Alors que la détective Maud Graham commence à réaliser que ses parents se fragilisent, elle est appelée à enquêter sur le meurtre de Lydia Francoeur, la secrétaire de la résidence des Cèdres. Dans cet univers apparemment paisible, Maud et ses collègues de l’équipe d’enquêteurs du service de police de la ville de Québec font face à des embûches inhabituelles. Si ces policiers chevronnés savent composer avec la dissimulation et la manipulation, ils sont beaucoup moins... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Une femme étranglée dans un parc de Québec, il y a peut-être un témoin. Mais si celui-ci est une personne âgée qui souffre d'Alzheimer, comment démêler le vrai du faux dans le discours du vieil homme ? Et si on arrive à lui faire identifier le meurtrier, son témoignage pourrait-il résister à un avocat de la défense le moindrement habile ?

Dans cette intrigue mettant en scène la détective Maud Graham, on s'intéresse au vieillissement, aux pertes physiques ou cognitives de ceux et celles qui se retrouvent dans une « maison pour personnes âgées ». D'un côté, il y a la personne qui perd peu à peu ses capacités et de l'autre, les proches qui doivent accepter le départ d'un être cher. Il y a aussi ceux dont c'est le métier de prendre soin des « p'tits vieux »…

Il sera aussi question d'art, car un des protagonistes était un peintre célèbre, et bien sûr du travail de policier et de ceux qu'ils mettent en prison. On brodera un peu sur l'importance des souvenirs et même sur le Klu Klux Klan et le nazisme !

Une petite phrase m'a étonnée, un élément à la fois vrai et faux selon le pays d'où on vient. Lorsqu'un vieillard lui a peut-être raconté un meurtre commis dans sa jeunesse, un ancien policier se dit « qu'il y avait prescription après tout ce temps ». Peut-être pas surprenant pour un lecteur Français où un délai de prescription de 10 ans s'applique. Mais au Québec, comme aux États-Unis, il n'y a pas de prescription en matière de meurtre, un assassin peut être poursuivi des dizaines d'années après son crime. le policier était donc dans l'erreur (à moins que madame Brouillet destine son roman au marché français ?).

Un polar de l'été québécois et de l'automne de la vie…
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Karl Lemay a assisté, au Parc du Bois-de-Coulonge, au meurtre de Lydia Francoeur, la secrétaire de la résidence pour personnes âgées où il vient d'emménager avec son grand ami Ludger Sirois, un ancien de la SQ, mais depuis quelque temps ses capacités cognitives déclinent et il est de plus en plus confus : le temps d'être ramené à la résidence par deux femmes qui passaient par là, il a tout oublié du meurtre. Et il est le seul témoin sur lequel Maud Graham peut s'appuyer pour son enquête… Prétexte pour aborder le thème du vieillissement, Vrai ou faux met en scène une Maud Graham qui se sent vieillir et qui se préoccupe de la perte des siens. Si j'ai bien aimé les personnages, en particulier Lemay et Sirois, ces deux vieux messieurs à l'amitié indéfectible, je n'ai pas bien saisi la nécessité de mêler le Ku Klux Klan et le passé nazi d'un résident à l'intrigue. Une seizième enquête originale pour le cadre choisi, à laquelle j'ai cependant trouvé quelques longueurs.
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Roman policier qui met plutôt l'accent sur la psychologie des personnages (les témoins) et non sur l'enquête qui devient presque un prétexte au reste de l'histoire. Déjà, nous savons dès le départ qui est le meurtrier et le fait qu'il soit témoin de la progression de l'enquête, ce n'est donc pas un élément du suspense. Les témoins sont des clients d'une maison de retraite pour personnes âgées, dont certaines sont fragiles, quelques-unes ont la mémoire défaillante (volontairement ou non)... cela rend donc l'enquête plus complexe pour Maud Graham et son équipe, car il faut démêler le vrai du faux sans brusquer les témoins. C'est aussi l'histoire d'une belle amitié entre un ancien enquêteur à la retraite qui assiste impuissant et frustré à une enquête qui avance sans son concours et un peintre confus possiblement atteint d'Alzheimer. L'amitié est grande entre les deux hommes, mais il y a aussi leur histoire personnelle, les inquiétudes de chacun, les non-dits et les secrets (et traumatismes) partiellement dévoilés qui teintent leur relation. le tout raconté tout en nuances, en douceur et avec beaucoup de délicatesse dans le ton. Nous ne pouvons faire autrement que nous attacher aux personnages (les témoins) et nous intéresser à leur histoire (beaucoup plus qu'à l'enquête elle-même).
Certainement un de mes romans préférés de Chrystine Brouillet, mais pas pour les raisons habituelles.
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Le meurtre d'une femme, secrétaire dans une résidence pour personnes ainées, amène Maud Graham à enquêter dans ce lieu qui ne lui est pas familier. La détective Graham et son équipe devront faire preuve d'humanité ainsi que de patience afin de pouvoir interroger des personnes ainées souffrant tant de solitude que de problèmes de santé liés au vieillissement. Qui fabule? Qui détient vraiment de précieuses informations?

Cette seizième aventure m'a plu en raison du lieu inhabituel où l'auteure a campé la principale partie de l'intrigue. Moi qui ait un beau-père souffrant de l'Alzheimer et qui suis témoin des outrages commis à sa mémoire par cette maudite maladie, j'ai été particulièrement touchée par la psychologie de Karl et les réflexions que lui prête Chrystine Brouillet. L'amitié qui existe entre Karl et Ludger est aussi très émouvante.

J'ai également apprécié le retour discret de Vivien Joly que nous avons connu dans « Silence de mort » et avons entraperçu dans « Sous surveillance ». Même si cet homme a commis l'irréparable dans un moment de folie, Maud s'est liée d'amitié avec lui et… moi aussi.
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C'est un volume qui m'a intéressé; plus que d'autres.
On retrouve Vivien Joly, vu dans « silence de mort »… Chrystine Brouillet chercherait-elle à concurrencer Balzac ou Zola en créant un monde où se retrouve des personnages, où l'on voit leur évolution?
Bon, côté Maud, c'est encore la crainte de des kilogrammes, et de la ménopause. Rien de bien nouveau.

Par contre, cet opus aborde un thème grave, celui de la vieillesse. Il s'agit d'un sujet qui concerne chacun d'entre nous quel que soit le moment de sa vie.
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
C’est étrange. Nous ne sommes pas malades. La vieillesse n’est pas une maladie. Et pourtant si. Elle nous fragilise. Elle érode tout. Les os se brisent. Le cerveau fuit.

(Druide, p. 130)
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- C'est pour demain, dit Stephen Dean. Tout le monde devrait être là.
- On ne sera pas dérangés, la ferme est isolée, dit Simpson.
- Le feu se verra de loin, fit Walt Spencer.
- Mais on a le chef des pompiers avec nous, rappela Simpson en éclatant de rire. Personne ne nous embêtera.
- Et le shérif?
- Il sait très bien quand c'est le temps de se mêler de ses affaires, affirma Dean. Penses-tu qu'il va se déranger pour des nègres? S'il veut être réélu l'an prochain...
- Il fait mieux de comprendre qu'on ne veut pas de nègres, de chinetoques, de juifs ni de communistes dans notre région, déclara Spencer. Ce n'est pas une petite loi qui va nous empêcher de faire notre boulot pour garder notre pays propre. La vermine doit rester à sa place. Hitler avait raison.
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Québec, septembre 2014

Se calmer. Se calmer. Se calmer. Il connaissait cette personne puisqu'elle le connaissait. Elle lui souriait. Faire défiler mentalement l'alphabet, trouver par quelle lettre commence son nom. A, B, C. Non. D, E, F, non. Ça ne fonctionnait pas. Elle continuait à lui sourire, un sourire à peine esquissé, semblable à celui de Berthe Morissot au balcon de l'avenue de l'Opéra. Les gens font la queue pour voir celui de la Joconde, mais Karl Lemay préférait celui qui flottait sur les lèvres de cette femme. Il aimait tant ce tableau de Manet. G, H, I?... Est-ce que l'inconnue s'apercevait qu'il cherchait à se rappeler son nom? Il sentait des pulsations à ses tempes, son cœur battait plus vite. Il fallait qu'il se calme sinon il ne devinerait jamais son nom. J, K. Non, K, c'était lui. Karl. Est-ce qu'on pouvait oublier son propre nom? L. M. N. Non. La femme posait sa main sur son poignet.
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Québec, août 2010
C’est la bière, se dit Karl Lemay en ajoutant une touche d’huile vermillon à la couleur de base plus claire dont il devrait enduire les toiles achetées la veille. C’était la bière, il n’aurait jamais dû boire une autre bière après le départ de Ludger. Mais il faisait tellement chaud, hier ! Et toute la nuit. Il détestait la chaleur. Il avait toujours haï la chaleur. Il tenait ça de sa mère. La chaleur lui ramollissait le cerveau. Il dormait mal. C’était pour cette raison qu’il avait oublié d’éteindre le fer à repasser. Pas parce qu’on per-dait la tête dans la famille de son père. Pas parce qu’il ressemblait à sa tante Alice. Ça arrivait à tout le monde. Et il ne rajeunissait pas. C’était normal à son âge d’oublier de petites choses.
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Il sourit en songeant qu'il peignait depuis plus de cinquante ans et qu'il n'admettait pas qu'on accole l'adjectif «morte » à la nature. C'était tout le contraire ! Les poires qu'il avait peintes étaient étaient gorgées de goût, de vie. Ce n'était pas ça, la mort.
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Vidéo de Chrystine Brouillet
Les impacts du mou­ve­ment #metoo dans notre société con­tem­po­raine sont majeurs. Une vague d'auteur·rice·s de la lit­téra­ture québé­coise y ajoutent leur point de vue en plongeant leur plume dans les thé­ma­tiques d'abus de pou­voir, de dénon­ci­a­tion, de jus­tice répara­trice, de prise de parole publique, de fémin­isme et de mil­i­tan­tisme. Dans cette table ronde multi­généra­tionnelle ani­mée par Maguy Métel­lus, nous enten­drons les voix des autri­ces Chrys­tine Brouil­let, Myr­i­am Vin­cent et Michelle Lapierre-Dallaire.
Avec: Chrystine Brouillet, Autrice Michelle Lapierre-Dallaire, Autrice Myriam Vincent, Autrice Maguy Métellus, Animatrice
Livres: Y avait-il des limites si oui je les ai franchies mais c'était par amour ok Sa parole contre la mienne Furie
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