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Critique de Emino89



J'avais entendu parler de « Rouge décanté » (1ere publication en 1981 et Prix fémina étranger 1995) qui était une sorte de longue évocation des années passées par Jeroen Brouwers dans un camp de l'Indonésie néerlandaise pendant l'occupation japonaise. Dans « le bois », on suit de près le quotidien du frère Bonaventura dans un pensionnat franciscain aux Pays-Bas, au début des années 50. le directeur et nombre de ses « disciples » infligent régulièrement d'ignobles traitements aux jeunes garçons. Perversité et sadisme sont présents à tous moments et chez presque tous. Bonaventura, empreint de respect des règles et sous l'emprise du système, cherche autant à dénoncer les exactions commises qu'à « défroquer » afin, notamment, de retrouver une femme rencontrée à plusieurs reprises à l'extérieur des murs. Au-delà de la dureté des propos sur l'Eglise et la quasi-totalité de ses représentants, c'est ici le phénomène de la culpabilité qui est brillamment mis en exergue. Loi du silence, après-guerre non idyllique, le protagoniste ne sait comment se dépêtrer de la situation qui, telle une glu malfaisante, lui colle à la peau. Il lui faudra un certain temps, le courage de prendre la parole et, par-dessus tout, la certitude de la possibilité d'un amour partagé au-dehors. À ne pas mettre sous tous les yeux.
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