Années 50, Pays-Bas. Un pensionnat dirigé par des moines franciscains est le théâtre de mauvais traitements et d'abus sexuels sur les jeunes garçons hébergés. Aucun échappatoire possible pour ces derniers soumis au traitement du bois (et pas que) par le directeur sous l'oeil complaisant des frères.
Seule une légère lueur d'espoir survient avec les velléités d'indépendance de Frère Bonaventura...
Voilà un texte dur, dérangeant où il faut avoir le coeur bien accroché...
Malgré le sujet, j'ai été totalement happée par ce roman éprouvant, parfaitement mené, qui dénonce les abus des religieux de manière explicite, montre le pouvoir de l'Eglise catholique et relate un vrai endoctrinement. Un récit difficile mais terriblement efficace. À découvrir.
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Roman dérangeant, parfois à la limite de la nausée.
Pays-Bas, nous sommes dans l'après-guerre et les « amitiés » allemandes planent encore à l'horizon.
Un pensionnat pour jeunes garçons comme il en existait beaucoup à l'époque. Bien sous tout rapport vu de l'extérieur, mais au coeur de ce lieu, que de souffrances, d'humiliations, et parfois de sévices corporels et plus encore.
Et au milieu de tout cela, Eldert, professeur d'allemand, devenu Frère Bonaventura, sans l'avoir vraiment demandé. Il deviendra comme une petite porte de secours pour certains de ses élèves, même s'il ne peut faire tout ce qu'il souhaite, règle franciscaine oblige encore et encore.
Mais il a en parallèle, un secret qui lui vaudra de fâcheux moments, mais également la découverte d'un monde jusqu'alors inconnu…..
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Il y a, dans ce puissant roman néerlandais, deux thématiques principales qui se croisent : d'une part celle mise en avant sur la 4è de couverture, l'enfer vécu par les jeunes garçons pensionnaires du monastère, et d'autre part l'itinéraire d'un homme, devenu moine sans vraiment le vouloir, observateur de cette micro-société. C'est la violence, physique, psychologique, qui est le trait d'union de ces deux fils. On pourra être choqué que Bonaventura ne dénonce pas les événements dont il a connaissance, mais cette "résistance passive" est assez cohérente avec le portrait psychologique du personnage, homme faible qui peine à passer à l'action mais que l'amour aidera à ouvrir les yeux. Une lecture coup de poing, qui n'est cependant pas à conseiller à tous car certains passages sont difficilement soutenables.
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L'auteur joue d'un mysticisme ironique, jugeant sévèrement la loi du silence du monde religieux. Un récit violent, au style pesant et multidirectionnel, comme pour ajouter à l'ambiance de morgue, une chape supplémentaire. Sur le fond, on comprend la fable sur le réapprentissage de sa propre liberté mais l'on éprouve la descente aux enfers des personnages.
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La bure rêche des frères franciscains du pensionnat néerlandais Saint-Joseph des Anges force la sudation de ces malheureux porteurs placés sous la férule du cruel supérieur Mansuetus. le frère Bonaventura, entré là comme professeur d'allemand et devenu presque sans le vouloir novice, semble se réveiller d'un cauchemar. Un matin, l'un des élèves manque à l'appel et personne n'ose soulever cette mystérieuse disparition. Lors de son enquête, le jeune enseignant met aujour la politique d'abus et le sadisme d'une communauté religieuse de la fin des années 40, début des années 50, alors que l'après-
guerre n'est toujours pas digéré.
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